@Gueguen
-Jean Robin, lui, vous dirait
qu’il est évident que c’est l’entrepreneur, donc l’offre, qui motive la
demande. R / Alors je vous enverrai lui parlez de Bernays et de propaganda.
« Pendant les années 20, Bernays se fait remarquer par
l’esprit novateur de ses méthodes. Il est premier publicitaire à comprendre
l’intérêt de la psychanalyse dans une optique de manipulation des foules. Il
est aussi le premier à construire une « éthique » adaptée à son
métier de bonimenteur… Son grand succès ? Amener les femmes américaines à
fumer. Le commanditaire de l’opération est tout bonnement l’industrie du tabac,
mais Bernays réussit un coup de maître en présentant l’affaire comme une
« libération de la femme ». Instrumentalisant le mouvement des
suffragettes, il exploite l’image phallique associée à la cigarette allumée
pour faire de la « femme qui fume » l’image d’une « femme
libérée, dotée de son propre phallus ». Le succès est foudroyant :
les Américaines se mettent à fumer ».
A la fin des années 20, Bernays commence à théoriser sa
méthodologie. Il conçoit la propagande comme une « fabrique du
consentement ». Il s’agit d’enfermer
le public dans un paradigme restreint, à l’intérieur duquel il ne pourra
choisir qu’entre deux manières d’adhérer à la thèse qu’on veut lui vendre.