"les interpréter à sa sauce et les déformer pour satisfaire son opinion. La science n’est pas affaire d’opinion..."
Mais les décisions sur les programmes de recherche et l’avenir des chercheurs peuvent être des affaires d’intérêts. Les exemples ne manquent pas.
Sans aller plus loin, l’affaire du "Rubbiatron" a fait dans son temps couler beaucoup d’encre. Voir, par exemple, cet article du Nouvel Observateur de février 2007 :
http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/notre-epoque/041225/nucleaire-la-bataille-du-rubbiatron.html
Plus tard, André Gsponer consacrera à l’affaire cet article sur le site de l’Université de Genève, (tiré de La Gazette Nucléaire) :
http://cui.unige.ch/isi/sscr/phys/Rubbiatron.html
A la fin, Gsponer écrit :
"Néanmoins, on peut se féliciter que certaines soupapes
aient fonctionné, par exemple l’audition parlementaire
présidée par Claude Birraux, ou le courage de certains
scientifiques isolés qui ont pris sur eux de tenir tête
à un Prix Nobel particulièrement représentatif
d’un monde scientifique dominé par la recherche du pouvoir sous
toutes ses formes."
(fin de citation)
Pour l’audition organisée par Claude Birraux, voir l’Annexe (page 67, audition du 21 Novembre 1996) au rapport de ce député « Le contrôle de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires »
(mars 1997), Rapport de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix
Scientifiques et Technologiques n° 300 tome II (1996-1997), http://www.senat.fr/rap/r96-300-2/r96-300-21.pdf .
Peu après, le laboratoire où travaillaient ces chercheurs s’est vu imposer une "restructuration" et les intéressés ont été mutés d’office et dispersés. L’un d’entre eux a été carrément évincé de sa discipline et envoyé dans un service d’informatique. Il y a eu également des tentatives de licenciement pour des prétendus "abandons de poste".
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia