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Commentaire de therasse

sur Barbier salue le "succès" de la réforme des retraites


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therasse 27 octobre 2010 11:19

"Rien n’est figé, le travail crée le travail", c’est qu’on veut nous faire croire.


La vérité est plus simple. Les retraites coûtent plus cher que les indemnités de chômage des jeunes, d’autant qu’au bout du chemin on risque de se retrouver en fin de droit.

Tout porte à croire que plus jamais on ne retrouvera une situation de plein emploi (technologies, informatique, robotique de plus en plus efficace et consommatrice d’emplois). Dès lors, il y aura toujours un nombre déterminé de chômeurs et de précaires. 

Soit x ce nombre de "souffre douleurs de l’hyper-libéralisme mondialiste" et y le nombre de travailleurs de plus de 60 ans. Il est incontestable qu’une proportion très importante de ces x inactifs se verront privés d’un travail en raison même de l’obligation de rester en activité des sexagénaires.

Que la situation et les statistiques soient figées ou non, il y aura toujours un grand nombre de vieux qui consommeront de l’emploi pendant que les jeunes courront les rues, avec tous les risques que ça risque d’engendrer en matière de sécurité. Et ne venez surtout pas me chanter que le défaut d’emploi et la précarité ne sont pas un facteur de délinquances. Plus personne de sensé ne croit cela.

Quant au financement des retraites, si le système par répartition ne suffit plus à y pourvoir, peut-être est-il temps de réduire l’écart entre les très gros revenus et celui des ouvriers en revoyant la fiscalité de fond en comble, c’est à dire en luttant efficacement contre les magouilles fiscales en tous genres, mais également en reconsidérant l’échelonnage des impôts. Les recettes fiscales qu’on pourrait obtenir ainsi par une politique réellement solidaire permettraient, entre autres choses, de compléter le financement des retraites.

Au lieu de cela, le gouvernement alloue régulièrement aux entreprises des subventions et cadeaux financiers en tous genres qui permettent à celles-ci d’ investir dans ces technologies qui permettent de produire beaucoup plus vite et avec moins d’employés, donc moins de charges, ce qui a pour effet évident de détruire l’emploi. Paradoxalement, ces aides financières sont évidemment présentées comme des aides à l’emploi.

Le problème, c’est que dans tous les débats ou infos présentés par les médias sarkozystes, on raisonne en vase clos, en ne sortant pas du système actuel de répartition et des statistiques démographiques démontrant le vieillissement de la population. C’est leur manière d’enfumer les citoyens : refuser d’envisager d’autres financements par une réforme fiscale axée sur la solidarité et permettant une révision de l’échelle de distribution des revenus.

La fiscalité est le seul outil qui permette de réduire l’abîme qui sépare riches et pauvres ; bien que celui-ci soit impopulaire, il faudra bien l’utiliser un jour si on veut éviter que l’édifice tout entier se fracture, voire s’effondre.

A noter que le coefficient d’impopularité de ces mesures fiscales que je préconise est directement proportionnel avec l’échelle des revenus dont bénéficient aujourd’hui les uns et les autres.  
 

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