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Commentaire de ffi

sur Dupont-Aignan vs Besancenot : NPA et Medef, même combat ?


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ffi 29 avril 2011 00:58

Je ne crois pas me chercher, j’aime chercher, plutôt.
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Si j’en reviens à la définition du mot définition (Larousse), il s’agit de "l’énonciation de la nature d’un être ou d’une chose".
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Or, de mon point de vue, l’homme ne peut juger de la nature des choses, car il la conçoit toujours par rapport à sa nature propre. D’autre part "penser" vient du latin "pensare" ce qui signifie "peser". Penser consiste donc à "peser le pour et le contre" ou "peser le vrai et le faux" ou "peser le juste et l’injuste" ...etc, donc balancer ensemble au moins 2 idées.
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Par conséquent, définir, ce n’est pas penser, mais catégoriser, mettre la réalité dans des cases spécifiques.
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L’analogie, soit "A est à B ce que C est à D", n’a pas l’inconvénient de la définition, car peu importe la nature exacte de A, B, C, D, seul le rapport des natures importe. Penser par analogies est rationnel (ratio = rapport en latin - nombre rationnels). Penser par définitions est irrationnel.
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Une fois la société classifiée (en classe), Marx dessine une rapport conflictuel entre ces classes. Le principe Marxiste peut être désigné "polémoclaturisme" (polemos = guerre en grec, clatura = classe en latin - d’où la nomenklatura). Comme cet antagonisme de classe se rapporte au travail, le "polémoclaturatisme" revient à un "polémergisme" (grec polemos, et ergos travail). Or, il se trouve que le libéralisme est basé sur la "concurrence au travail". Il peut donc aussi être désigné par le terme de "polémergisme".
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C’est-à-dire que de ce point du vue, tant le libéralisme que le marxisme reviennent à introduire le conflit au travail, c’est-à-dire à fonder une société "polémerge". Plutôt que le travail communautaire et libre, promoteur de paix, nous voilà face à un travail "conflictuel", stakanoviste, concurrentiel, porteur de stress et d’asservissement. Et de fait, dans les sociétés marxistes, comme dans les sociétés capitalistes, les prolétaires sont asservis.
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En fait, ce sont des idéologies manichéennes : "poser des substances antagonistes et les faire se combattre". C’est l’idéologie selon laquelle le conflit est producteur de perfection. Je n’y crois pas.
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La société féodale avait disparu avant la révolution, cassée par les rois de France. Ce qu’a aboli la révolution, ce n’est donc pas la féodalité, mais l’organisation de la société en trois ordres distinctifs (bellatores, oratores, laboratores). Or cette organisation permettait de facto une indépendance totale entre le pouvoir politique (les bellatores, interdits de commercer) et le pouvoir économique (les laboratores, interdits de pouvoir politique). La révolution a donc introduit la confusion entre ces deux pouvoirs, et logiquement, c’est la partie la plus puissante du pouvoir économique qui s’est emparé du pouvoir politique : la bourgeoisie financière (les agiotores). Ses membres en ont alors profité pour servir leurs intérêts particuliers, asservissant les producteurs manuels (avec mépris dénommés prolétaires = pro lactis -> bouches à nourrir).
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Sans réintroduire une stricte distinction entre pouvoir politique et pouvoir économique, rien ne changera.
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La pensée de Marx est stupide car une fois qu’un membre de la classe des prolétaires sera au pouvoir, il ne sera de fait plus prolétaire. La classe n’est pas une "race", ce n’est pas une nature, c’est une situation par rapport au travail. Si ce rapport change, de fait, la classe change. Le prolétariat ne peut donc être au pouvoir, par définition, car aussitôt qu’un prolétaire parvient au poste de commande, déjà il n’est plus prolétaire car c’est lui qui donne alors les ordres (le prolétaire étant celui qui doit exécuter les ordres). D’où les désillusions des révolutions marxistes et socialistes.
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C’est la raison pour laquelle la théorie de Marx n’est pas fonctionnelle.


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