• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Oursquipense

sur Marion Sigaut : Conférence sur Louis Dominique Cartouche


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Oursquipense Oursquipense 19 octobre 2012 13:55

C’est un plaisir de vous retrouver ici Madame Sigaut.

A - Je me permets de citer une anecdote qui renforce le côté ambigü élégance/efficacité cynique de Cartouche et des cartouchiens. On donnait aux personnes dévalisées un mot de passe (valable une journée) qui leur permettait de ne pas se voir dévaliser par un autre cartouchien le même jour ! Elégance d’un côté, efficacité cynique de l’autre parce qu’il est bien évident qu’on ne tirera pas grand chose de quelqu’un qui s’est fait voler le même jour.

B - Cartouche bien traité en geôle ? D’après mes sources il a été au début enchaîné à une poutre avec un jeu si faible qu’il pouvait à peine bouger. Après son ultime tentative d’évasion (par les égoûts avec un compagnon de geôle), dont vous ne parlez pas à ma grande surprise, c’était encore pire. D’autre part, l’anecdote sur les "théatreux" visitant Cartouche n’est pas confirmée par tous les auteurs. 

C - Si Cartouche a donné tout le monde il est tout aussi vrai que le serment des cartouchiens obligeait à tout faire pour libérer un autre cartouchien (pas seulement le chef).

D - Le meurtre horrible que vous évoquez concerne à la fois Cartouche et son premier lieutenant sans que l’on sache lequel des deux est le véritable auteur des faits. Son lieutenant (connu pour être extrêmement violent) a eu beau jeu de charger son chef.

E - J’ajoute l’anecdote au sujet de l’exécution du pauvre Louison Cartouche (le frère cadet de Dominique, 15 ans). Ne pouvant pas le grâcier en jugement il aurait été décidé de procéder à une exécution ratée volontairement en le pendant par les aisselles, au bout d’un moment on aurait libérer le jeune garçon en arguant que l’exécution étant ratée il était évident que Dieu avait jugé l’accusé innocent.. Malheureusement la manoeuvre échoua car ce procédé coupa la circulation sanguine du pauvre Louison (ce dont ni les juges, ni le bourreau ne s’était rendu compte avant coup) qui connut une mort bien plus affreuse que son frère.

Cordialement.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès