@Gueguen
-Je crois aux hommes forts, mais c’est à leur continuité que je ne crois
pas, à la pérennité d’un régime fondé sur l’autorité charismatique.
R / Comme Nicolas Machiavel.
-Mais les institutions seules ne pourront rien non plus si elles ne
s’appuient pas sur un projet de vie communautaire et, plus généralement, sur le
souci du commun.
R / Bien sur, les
institutions pour être fortes doivent se baser sur le soucis du commun.
@awake &daviduardo
-’ajouterais qu’un homme seul, aussi fort soit il, est beaucoup plus
facilement éjectable
R / Evidemment je suis d’
accord avec awake.
Prenons De Gaule, dès l’instant
où il s’est fait virer, son héritage a été lapidé insidieusement par ses
successeurs. Au Venezuela, je pense que l’héritage de Chavez ne tiendra pas
dans les années qui viennent ! Regardez Bonaparte, il a suffit qu’il perde
quelques batailles pour que tout s’effondre alors que les institutions royales
qui étaient si forte que même des
incapables pouvaient régner sur le royaume de France sans que cela se solde par
une catastrophe.
Lorsqu’ un régime
politique est basé sur une personnalité forte peut être bonne à court terme, si
ses successeurs sont de sa trempe (ce qui est en soi une chance extraordinaire),
c’est une bonne chose à moyen terme mais à long terme, il y’ aura un des
successeurs qui ne seront pas du calibre de ses prédécesseurs et le tout s’écroulera.
Baser un régime sur des institutions fortes, c’est
assurer sa pérennité, car d’ un
coté ces institutions permettent l’éclosion d’hommes calibrer pour le job, et elles
ne permettent en général pas aux incapables de se hisser au sommet mais même
quand c’est le cas, elles sont faites pour pallier à cette faiblesse !
Pour illustrer ce
phénomène je reprendrai les exemples de Sparte et de Thèbes.
Thèbes vivait dans la
division et la discorde civile permanente, mais une génération d’hommes a émergé
( Épaminondas, Pélopidas etc.), et a sortit la cité
de la boue visqueuse dans laquelle elle pataugeait ! Ces hommes étaient si
exceptionnels que Thèbes sous leur direction a su imposer son hégémonie sur la Grèce.
Une fois cette génération passée, il n’a
suffit que de quelques années pour que Thèbes retombe dans ses travers initiaux
et s’effondre.
Prenons
Sparte et ses excellentes institutions, la disparition du grand Léonidas aux Thermopyles
n’a pas provoqué l’effondrement de la cité, au contraire, sa mort l’a galvanisée
et quelques années plus tard les Spartiates mettaient une raclée aux Perses à Platée.
Les institutions fortes sont largement supérieures
aux hommes forts !