Olivier Berruyer_ Le déficit est parfaitement corrélé
avec la croissance et on se rend compte que la dette est égale à
la croissance moins 5 %... Est ce qu’on a pas fait en sorte que la dette
compense la croissance qui n’était plus là ?
Martin Malvy_ Si ! Ça c’est évident,
c’est assez évident qu’on a compensé le défaut de croissance, donc
le défaut de recette par la dette et par le déficit. Et c’est la
raison pour laquelle d’ailleurs il est si difficile de réduire l’un
et l’autre. D’après la courbe de la dépense publique, on a
largement compensé le défaut de croissance par de l’endettement...
c’est clair ! Puisqu’on a fait de l’endettement non pas sur de
l’investissement qui aurait été un endettement sain, mais on a fait
de l’endettement afin de compenser les recettes pour assurer le
fonctionnement de la Société.
OB_ Quand vous êtes ministre, les
taux d’intérêt sont de l’ordre de 7 %, et on a connu plus, les taux
ont baissés fortement dans les années 93, 94, ce qui fait que de
façon assez étonnante la dette a fortement augmenté et les
intérêts de la dette sont restés tout à fait stables, donc
finalement on s’est
endettés gratuitement !
MM_ Oui, c’est un peu ça...
Source ; les crises.fr