Bassam Tahhan vante la tolérance à la satire de Mahomet face à un poète. Bizarrement, Rémi Brague (philosophe et historien de la pensée médiévale arabe et juive) raconte exactement le contraire.
Extrait d’un article paru dans Le Point le 12 janvier :
"A l’époque de Mahomet, dans l’Arabie du début du 7e siècle, il n’y
avait évidemment pas de journalistes. Mais il y avait des poètes. Ils
influençaient l’opinion, comme le font de nos jours les organes de
presse.
Lorsque Mahomet se mit à prêcher son dieu unique, prétendit en être
le messager et se mit à légiférer en son nom, déclarant ceci « permis »
ou cela « interdit », certains de ces poètes se moquèrent de lui.
Mahomet ne tolérait pas qu’on mette en doute sa mission prophétique.
Il demanda donc qui allait le débarrasser d’eux. Des volontaires se
présentèrent et les assassinèrent. Leurs meurtres sont racontés dans la
plus ancienne biographie de Mahomet.
Mahomet assura les assassins qu’ils n’avaient commis aucune faute, un
peu dans l’esprit du verset du Coran : « Ce n’est pas vous, mais Dieu
qui les a tués »."
Autre extrait d’un article de Brague paru dans Le Figaro le 15 janvier :
"Nous avons les recueils de déclarations attribuées à Mahomet (le
hadith) et ses biographies anciennes. Ce qu’on y raconte comme hauts
faits du Prophète et de ses compagnons ressemble beaucoup à ce que l’on a
vu chez nous et à ce qui se passe à une bien plus grande échelle au
Nigeria, sur le territoire de l’État islamique, ou ailleurs.
Mahomet a en effet fait décapiter quelques centaines de prisonniers,
torturer le trésorier d’une tribu juive vaincue pour lui faire avouer où
est caché le magot et, ce qui ressemble fort à notre affaire,
commandité les assassinats de trois chansonniers qui s’étaient moqués de
lui. Il ne sert de rien de répéter « contextualiser ! contextualiser ! » Un crime reste un crime."
Qui dit vrai ??