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Commentaire de maQiavel

sur Unrepentant : le génocide des amérindiens au Canada (VOSTFR)


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maQiavel maQiavel 23 août 2015 15:44

-Mais je trouve que tu adoucis un peu l’horreur en tentant de l’expliquer. Tu cherches une intention politique dans ces actes, alors que ce ne sont que des actes de sadisme pur, complètement irrationnels. 

------> Je pense que les deux se combinent à différents niveaux : intentions politique rationelles et irrationnel sadique.

Il faut consulter le journal d’un tueur, de Gerard Schaeffer , les psychiatres ont, depuis publication de ce document horrible mais exceptionnel, beaucoup travaillé dessus. En particulier, ils ont analysé le rapport à la jouissance de Schaeffer, la cristallisation de l’image fantasmatique par la négation de l’autre détruit était la " formule de jouissance" : détruire l’Etre en détruisant l’autre, pour réduire la monde à une image sur laquelle on projette son être propre exalté à l’extrême.

C’est exactement, au fond, ce que l’on retrouve chez les dirigeants de ce monde depuis des millénaires.Comment ces élites à travers le monde pourraient-elles en arriver là ? Question d’autant plus dérangeante que nous n’avons pas affaire à des semi-clochards désocialisés mais, au contraire, à des individus sur-adaptés à l’environnement compétitif, et donc, a priori, dotés d’un cerveau rapide et, d’une certaine manière, solide.

La réponse est finalement aussi simple que triste : c’est précisément à cause de cet environnement structurel surcompétitif qu’elles en sont là, c’est ce que j’ai essayé de décrire dans l’article « concernant l’individualisme » à partir du point « l’ individualisme négatif ».

Les personnalités psychopathes ont des capacités qui leur confèrent des avantages dans le processus de sélection des élites, il est donc tout à fait logique que l’ on retrouve certaines analogies entre classes dirigeantes et tueurs en série.

Quand l’être humain accumule trop de pouvoir, le réel n’est plus là pour qu’il se cogne dessus, et quand il passe trop de temps sans se cogner, l’esprit humain perd les pédales. Le sujet se prend, littéralement pour le Dieu de son propre monde. Or, une fois qu’il a goûté à cette illusion enivrante, il ne peut plus s’en passer ; le pouvoir est une addiction , le Maître devient l’esclave de sa propre domination, le possédant est aussi le possédé.

Cette description n’est pas seulement celle de la domination qui soumet la volonté de certains Hommes (les gentilles victimes) à celle d’autres Hommes (les méchants bourreaux), elle est l’histoire de leur commune soumission à un ordre des choses qui les contraint. La dynamique collective fait le reste.


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