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Commentaire de Joe Chip

sur Game of Thrones : stigmate, émancipation, la leçon sociologique de Tyrion Lannister - Blabla #11


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Joe Chip Joe Chip 20 octobre 2015 01:06

@Emiliano

Je suis assez d’accord. Déjà tout le côté politique est fortement inspiré des Rois Maudits, comme Georges Martin l’a reconnu lui-même.

Niveau série, les Soprano, OZ ou Profit (série du milieu des années 90 sur l’ascension d’un psychopathe au sein d’une multinationale, courte mais jouissive) me paraissent beaucoup plus abouties en termes d’écriture, de caractérisation des personnages, de profondeur ou de valeur artistique. 

Les séries récentes comme Game of Thrones et House of Cards ne font pas vraiment dans le dentelle, et plaisent sans doute au grand-public parce qu’elles décrivent un monde abandonné à la loi du plus fort, où les salauds sans foi ni loi, les ambitieux impitoyables et les méchants gagnent toujours à la fin, un monde où les gentils subissent, où les Etats sont impuissants ou faillis, les faibles écrasés, les femmes réduites à l’état d’objet sexuel, etc... bref tout ce qu’est un peu notre monde en prétendant tout le contraire. Il faudrait d’ailleurs s’interroger sur la disjonction entre les valeurs "officielles" du monde occidental (tolérance, droit de l’homme, féminisme) et les messages véhiculés par ces séries qui fascinent un public avide de sensations fortes (brutalité, loi du plus fort, virilité paroxystique). 

Faut-il y voir une opposition, un paradoxe, ou au contraire une sorte de continuité logique qui pousserait le libéralisme jusqu’à sa contradiction extrême ? Ce qui pourrait expliquer la fascination d’Attali pour ce monde libertarien et barbare "plein d’opportunités"...


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