Si l’on ne compare pas les statistiques d’actes
qualifiés d’antisémites dans le Rapport du CRIF au total des crimes et
délits commis en France, cela n’a pas beaucoup de sens, et l’interprétation est délibérément faussée.
Données fournies par un article plus ancien (ici) :
Le nombre d’actes antisémites en 2013 s’est élevé à 423 contre 614 en
2012 et 389 en 2011. Ce chiffre de 423 comprend 105 actions dont un
homicide (ou tentative d’homicide) et 318 menaces.
Pour la seule France métropolitaine, le nombre de crimes et délits
s’est élevé à 403 433 (chiffre à comparer à 129 en 2011 et 105 en 2013
recensés par le SPCJ) dont 2 117 homicides et tentatives d’homicides (à
comparer à 0 en 2011 et 1 en 2013 recensés par le SPCJ). Les menaces ou
chantages se sont élevées à 84 942 (contre 260 en 2011 et 318 en 2013
recensés par le SPCJ). Rapportons ces données au nombre de juifs en
France. En 2012, selon les éléments fournis par le CRIF, il y avait 530
000 à 550 000 juifs en France. Bref, les actes d’antisémitisme
représentent 0,03 % du total des crimes et délits tandis que la
population juive représente 0,9 % de la population française.
Bien évidemment, les membres de la communauté juive sont aussi
victimes d’agression hors caractère antisémite, probablement ni plus ni
moins que les autres français, ce qui donne environ 3 600 crimes et
délits.
Il en ressort bien que les actes à caractère antisémite représentent une goutte d’eau – moins de 3% – des crimes et délits
dont sont victimes les juifs. Sur le plan quantitatif donc, la
disproportion entre les chiffres et les discours est manifeste, ...
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donc,
en reprenant les chiffres plus récents, les « 851 actes antisémites
enregistrés en 2014, contre les 423 en 2013 » que l’on peut lire dans le
Rapport en Page 15 du PDF il convient de lire par « Type d’actes », « Actes » et « Menaces ».
Les premiers (attentat ou tentative / homicide ou tentative / violence /
incendie ou tentative / dégradation, vandalisme) passent de 105 en 2013 à 241,
soit une augmentation de 130 %, et, les menaces (propos, geste menaçant
et démonstration injurieuse / tracte et courrier / inscription) passent
de 318 en 2013 à 610 soit 92 %.
Sur la base des
conclusions précédentes, m^me si c’est une côte mal taillée, si les actes antisémites ou à caractères
antisémites ont doublé en 2014 par rapport à 2013, ils représenteraient
donc 2 x 0,03 % du total des crimes et délits tandis que la population juive représente toujours 0,9.. % de la population française
Hausse
très relative donc sur l’ensemble du paysage national, ce qui ne veut
pas dire qu’il ne faut pas s’en inquiéter évidemment.