C’est FAUX, 50 ans tout au plus, ne m’obligez pas à rechercher les
bon liens .. Je les ai déjà postés ici plusieurs fois, et je n’ai pas
que ça à faire ... Sans compter qu’ils sont basés sur des textes
existants qui circulaient sous le manteau dès les débuts, les chrétiens
étaient pourchassés il ne faut pas l’oublier ...
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vous connaissez la Lettre de saint Jérôme * au pape Damase ?
* "À la demande privée du pape Damase, il cherche aussi à prendre en charge la révision du texte de la Bible latine, sur la base du Nouveau Testament grec et des traditions grecques de la Septante, attribuées à Symmaque l’Ébionite et Théodotion, afin de mettre fin aux divergences des textes qui circulent en Occident (connus sous le nom de Vetus Latina)."
Tu veux me faire transformer un vieil
ouvrage en une œuvre nouvelle, quand tant d’exemplaires des Écritures
sont dispersés dans le monde, je devrais en quelque sorte faire
l’arbitre ; décider de ceux qui ont dévié et de ceux qui sont davantage
d’accord avec la source grecque. Œuvre de piété sans doute, mais aussi
périlleuse aventure que celle de juger des autres quand on doit soi-même
être jugé. Il faudrait changer le langage des anciens et ramener à la
simplicité de l’enfance un monde qui vieillit déjà. Qui donc parmi les
doctes comme parmi les ignorants prenant en main un volume et constatant
qu’il diffère de celui qu’il a jadis mouillé de sa salive ne
vociférerait pas immédiatement contre moi en me traitant de faussaire et
de sacrilège, moi qui oserais changer, ajuster, corriger les anciens
livres. Cette impopularité (ce que je vais affronter) il est deux
raisons qui m’en consolent, la première est que c’est toi qui m’a donné
cet ordre, la seconde est que ce qui est aberrant ne saurait être vrai,
chose qui est admise des plus méchantes langues.
S’il faut accorder
quelque foi aux manuscrits latins des Écritures, qu’on nous dise quels
sont ces exemplaires car il est autant de versions que de manuscrits.
S’il
faut mettre à contribution plusieurs manuscrits, pourquoi ne pas
retourner tout bonnement à l’original grec, faisant ainsi justice des
mauvaises traductions, des corrections intempestives de ceux qui se
croyaient savants, et des adjonctions introduites par des éditeurs
ensommeillés ? Je ne parle pas de l’Ancien Testament où l’on pourrait se
demander ce qu’ Aquila ou Symmaque ou Théodotien, qui tient le milieu
entre les deux, ont pensé du texte. Notre traduction sera celle que les
Apôtres ont reçue (Jérôme s’en tient donc à la Septante). Je parle à
présent du Nouveau Testament qui a été indubitablement rédigé en grec, à
l’exception de l’Apôtre Matthieu qui rédigea son Testament en Judée et
en hébreu. Je laisse de côté ces versions attribuées à un Lucianus ou un
Hesychius et que certains défendent avec un acharnement regrettable.
Ces derniers n’avaient pas le droit de corriger ce que, à propos de
l’Ancien Testament, la Septante avait mis au point. Le texte des
Ecritures reçues par de nombreux peuples montre que leurs adjonctions
sont autant d’erreurs.
La modeste préface que voici propose que les
quatre évangiles soient rangés de la manière suivante : Matthieu, Marc,
Luc et Jean. Ils sont bien le fruit d’une collation de manuscrits grecs
mais ces manuscrits sont anciens. Ce qui ne diffère pas beaucoup de la
version latine, nous le signifions par la lettre (b). Dans ce cas, nous
nous contentons de changer ce qui a trait au sens, mais nous laissons
subsister le reste sous sa forme primitive. Quant au contenu des
versions, nous le répartissons en dix, ce qu’a fait Eusèbe de Césarée
lequel suivait lui-même Ammonius. Que si des curieux veulent connaître
des passages des Évangiles qui sont identiques (dans chaque Évangile),
proches les uns des autres ou uniques, ce chiffre de dix les satisfera.
En effets dans les versions latines s’est installée avec le temps
l’erreur qui rend un Évangile et un autre moins formels, nous le
signalons par la lettre (c). Il arrive encore que, quand le sens ne
change guère d’un Évangile à l’autre, on ait calqué le texte sur celui
des Évangiles qui donnent le premier cette leçon. C’est ainsi que chez
nous (chez les Latins) tout s’est mélangé, que Marc répète en maints
passages Luc et Matthieu, que Matthieu reproduise Jean et Marc, tandis
que chaque Évangile conservait ce qui lui appartenait exclusivement.
C’est pourquoi que, lorsqu’on lira la version que nous proposons, il n’y
aura plus de confusion, que l’on connaîtra ce qui est semblable chez
tous et que l’on rendra à chacun ce qui lui appartient.
Dans le
premier cas de figure, il y a concordance entre les quatre Évangiles,
Matthieu, Marc, Luc et Jean. Dans le second cas, nous ne trouvons plus
que trois évangélistes, Matthieu, Marc et Luc. Dans le troisième cas, il
y aura Matthieu, Luc, Jean. Dans le quatrième, Matthieu, Marc, Jean.
Dans le cinquième, Matthieu et Luc. Dans le sixième, Matthieu et Marc.
Dans le septième, Matthieu et Jean. Dans le huitième, Luc et Marc. Dans
le neuvième, Luc et Jean. Dans le dixième, on trouvera ce qui est propre
à chaque Évangile et qui n’existe pas dans les autres. Dans le cas de
chacun des Évangiles, on voit le nombre (des chapitres ?) s’accroître au
fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’unité.
Le nombre (des
chapitres ?) sera de couleur noire. Il en comportera un autre au minimum,
lequel allant jusqu’à dix, indiquera dans quel évangile on trouvera le
passage en question. Lorsqu’on ouvrira son évangéliaire, et qu’on
voudra savoir par exemple à quel chapitre appartient telle ou telle
version on le verra tout de suite au nombre que nous avons ajouté. On se
référera alors au début de l’édition où la masse des versions est
consignée. Grâce au nom de la version indiquée au début de chaque Évangile, on trouvera le numéro de chaque évangéliste, avec les titres
(?) différents qui appartiennent à chacun d’eux. Trouvant à côté de ce
dernier, le nom des autres Évangiles.
Tu pourras ainsi consulter les
numéros qui se trouvent sous la même rubrique. Dès que l’on aura
consulté ces informations, on pourra recourir aux volumes de chacun des
évangélistes et, tenant compte des numéros que l’on aura relevés, on
pourra retrouver les passages de contenu identique ou semblable (b).
Je souhaite que tu te portes bien en Christ et aussi que tu ne m’oublies pas, bienheureux Pape.