@nono le simplet
En plus du Canard Enchaîné, Charlie Hebdo et Le Monde Diplomatique sont à lire ABSOLUMENT !!!
A bientôt.
Amitié.
@nono le simplet
Prologue : Le miracle de l’obéissance
Il n’est pas tout d’obéir au tyran, il faut lui complaire, il, faut qu’ils (les esclaves) se rompent, se tourmentent, se tuent, à traiter se affaires et puisqu’ils ne se plaisent que de son plaisir, qu’ils sacrificient leur goût au sien, forcent leur tempérament et le dépouillement de leur naturel , (Etienne de la Boétie, De la servitude volontaire) cité par Soulef Ayad-Bergounioux "Gouverner sans contraindre" Un Histoire structurale des régime de domination
Historienne du droit et du politique, mes recherches portent sur les régimes de domination et les processus de désobéissance contemporains. Les résultats de mes recherches sont librement accessibles sur mon blog Mediapart. La finalité des sciences sociale et juridique est l’émancipation collective.
A bientôt.
Amitié.
@nono le simplet
Je reviens tout juste d’une croisière sur le Nil en compagnie de mon épouse et de 12 autres français...
Dans ce contexte, j’ai parlé de mes activité Mediapart/Agoravox TV et l’époux du plus jeune couple du groupe...
L’époux, médecin généraliste en Loraine, m’a confirmé qu’Agoravox était très léger, ce qui est souvent vrai au niveau des commentateurs mais rarement vrai au niveau des offreurs de vidéos...
Pour la "petite histoire", en arrivant à mon ordinateur, j’ai découvert que j’avais été suspendu un mois de plus de mes droits au participatif sur Mediapart...
A bientôt.
Amitié.
@Vivre est un village
L’idée platonicienne devient norme, puis valeur ; c’est la société et non plus l’homme - dans sa singularité ou dans sa pluralité - qui donne sens aux représentations.
Autrement dit, "la notion de théorie" [...] ne désigna plus un système de vérités raisonnablement réunies, qui, en tant que telles, n’avaient pas été faites mais données à la raison et aux sens.
Elle devint plutôt la théorie scientifique moderne qui est une hypothèse de travail changeant selon les résultats qu’elle produit et dépendant, quant à sa validité, non de ce qu’elle "révèle" mais de al question de savoir si elle "fonctionne".
La pensée n’est plus dans la réception critique de ce qui est, mais dans la fabrication ; en conséquence, il est toujours possible pour l’homme de fabriquer une théorie à sa mesure parce que celle-ci n’est plus que la mesure de la société.
Suite à l’adoption en 2018, par la Suède, de la loi “samtyckeslagen” (loi issue du mouvement #MeToo élargissant la qualification pénale du viol), les condamnations sont passées de 190 en 2017 à 333 en 2019.
Le consentement est un concept nocif dont le droit pénal en matière de violences sexuelles devrait se débarrasser. Telle est la thèse surprenante et puissante que la juriste féministe états-unienne Catharine MacKinnon défend dans ce livre. Cette idée a de quoi surprendre dans un contexte où le mouvement #MeToo a replacé la notion de consentement au centre des débats sur la frontière entre le licite et l’illicite, entre les relations sexuelles et les agressions. Ce congé donné au consentement remet puissamment en question ce qui pourrait passer pour une évidence morale et un lieu commun de la pensée féministe. L’originalité du livre, dont le cœur de la thèse est déjà connu en anglais, est de prendre position dans le débat français et européen. Là où la Commission européenne a proposé en 2022, dans une directive visant à lutter contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, de définir le viol comme "un acte de pénétration sexuelle accompli sans consentement, avec une partie du corps ou un objet" ; là où des voix européennes s’élèvent pour demander une "définition unifiée du viol fondée sur l’absence de consentement donné librement" ; là où la perspective d’une intégration de la notion de consentement dans la loi française est présentée comme un progrès social et juridique" ; là où la juriste et chercheuse française Catherine Le Magueresse s’inspire de l’approche canadienne pour défendre la notion de consentement positif et volontaire ; MacKinnon affirme, à contre-courant, que la focalisation sociale et juridique sur le consentement dans les affaires d’agressions sexuelles et de viol nuit gravement aux victimes. Loin qu’il faille espérer une réforme du droit français pour y faire mention du consentement, la législation française serait plus "prometteuse" que les autres pour la raison même qu’elle ne fait pas mention de "l’absence de consentement" dans sa définition du viol. Loin que l’intégration de cette notion (même sous la forme du consentement "affirmatif") soit une avancée, elle constituerait pour la France une véritable régression.
@Vivre est un village
Fin de la philosophie politique ?
Hannah Arendt contre Leo Strauss
https://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/eloge-des-valeurs-hannah-arendt-37212
Strauss veut ressortir de la caverne, revenir à la manière classique de penser la politique, car elle seule permet un regard critique sur al réalité ; elle nous montre la voie pour redonner à la pensée le courage de ses qualités les plus hautes : l’intention de vérité, le jugement selon le bien et le mal, le devoir-être - sans l’accompagner d’une volonté de transformation du réel.La réalité est permanente, la nature humaine également.C’est à la pensée de se respecter elle-même : elle seule peut faire l’évènement.C’est pourquoi le parcours de Strauss dans le passé philosophique constitue, symboliquement et concrètement, un "retour à Aristote".Un temps d’arrêt est nécessaire aux débuts de la pensée moderne incarnée par Machiavel ; car pour clarifier les problèmes, il faut se placer aux moments où ils étaient les plus brillants.Pour Arendt également, les "hommes socialisés" [...] sont des hommes qui ont décidé de en jamais quitter ce qui pour Platon était la "caverne" des affaires humaine quotidiennes", et le penseur responsable, soucieux du monde, ne peut se satisfaire d’une telle place.Mais un retour n’a pas de sens car c’est la réalité elle-même qui a changé, au point précisément de placer la pensée dans une situation d’urgence.En revanche, un parcours libre à travers le passé philosophique s’impose.A travers les expériences authentiques dont les théories, les concepts, le langage portent la trace, il est possible de trouver les ressources pour une pensée qui doit acquérir une intimité relationnelle avec le réel.C’est ainsi, notamment, qu’Arendt va découvrir chez Augustin l’expérience de l’existence humaine comme commencement, et qu’elle va lire dans la théorie kantienne du jugement l’idée de la mentalité élargie, condition essentielle de l’exercice de la pensée, dans ce monde où le problème de la pensée est devenu un problème politique.
L’idée platonicienne devient norme, puis valeur ; c’est la société et non plus l’homme - dans sa singularité ou dans sa pluralité - qui donne sens aux représentations. Autrement dit, "la notion de théorie" [...] ne désigna plus un système de vérités raisonnablement réunies, qui, en tant que telles, n’avaient pas été faites mais données à la raison et aux sens.Elle devint plutôt la théorie scientifique moderne qui est une hypothèse de travail changeant selon les résultats qu’elle produit et dépendant, quant à sa validité, non de ce qu’elle "révèle" mais de al question de savoir si elle "fonctionne".La pensée n’est plus dans la réception critique de ce qui est, mais dans la fabrication ; en conséquence, il est toujours possible pour l’homme de fabriquer une théorie à sa mesure parce que celle-ci n’est plus que la mesure de la société. Arendt ne se fixe pas pour objectif de remonter - artificiellement - à cette situation ancienne où la réalité avait sa capacité à "saisir d’émerveillement en face de ce qui est tel qu’il est".En effet, "il ne s’agit surtout pas [...] de renouer el fil rompu de a tradition ou d’inventer quelque succédané ultramoderne destiné à combler la brèche entre le passé et le futur" ; ce serait nier que "la fonctionnalisation intégrale de la société moderne" soit "une mutation bien réelle". Que cette mutation soit "réelle" signifie qu’elle dépasse largement le cadre de la pensée professionnelle pour concerner le rapport de l’humanité à sa propre existence.C’est là qu’est la spécificité de notre situation : car "lorsque le fil de la tradition se rompit finalement, la brèche entre le passé et el futur cessa d’être une condition particulière à la seule activité de la pensée et un expérience réservée au petit nombre de ceux qui faisaient de la pensée leur affaire essentielle. Elle devint une réalité tangible et un problème pour tous ; ce qui veut dire qu’elle devint un fait qui relevait du politique".
"Réel" signifie donc ici "politique".
"Réel" signifie donc ici "politique" ou "commun".
Cette "brèche entre e passé et le futur", qui est de tout temps une condition de la compréhension qui est "ce petit non-espace-temps au cœur même du temps" où est invitée à prendre place la pensée, se produit à présent seulement au cœur de l’existence commune.La pensée a donc maintenant la responsabilité du sens pour tous ; et c’est maintenant qu’elle se confronte à l’absence de cadres.La responsabilité n’est pas dans la production d’une vision du monde : en réalité elle est proche de celle de Platon au commencement de notre tradition de pensée politique. Car il faut trouver la force de recommencer à nouveau à penser.Pour la première fois depuis l’origine, la pensée a la charge d’un réel commencement. Son premier objet est donc de savoir comment commencer à penser.Il est urgent que la pensée clarifie sa propre finalité.C’est pourquoi La crise de la culture est constitué, selon les termes même d’Arendt, de quelques "exercices de pensée politique".Il faut se risquer à penser de nouveau, ce qui signifie essentiellement : retrouver l’une des caractéristiques fondamentales de la pensée, à savoir sa capacité à recevoir ce qui est donné ; il faut entrer dans le processus de compréhension de l’évènement.
Autrement dit, au commencement, l’opposition est entre l’apparence et l’essence : entre deux aspects de la réalité elle-même - sensible/intelligence - et entre deux dimensions de l’être humain - sentant/pensant - ; cette opposition, qui est hiérarchique chez Platon, se transforme par la suite en une opposition radicale entre l’homme et le monde, entre le sujet et l’objet.A ce stade, la théorie d’une vérité-correspondance vient maintenir l’opposition stricte de deux instances et écarter toute possibilité d’une intimité avec l’objet du savoir.Le modèle est ici celui de la science moderne, de la raison productrice, qi cherche à construire une correspondance avec un "réel" dont le seul statut es le statut de l’objet.Les différentes pensées traditionnelles se meuvent à l’intérieur de cette opposition, prenant soit le parti matérialiste soit le parti spiritualiste.Quant à la dialectique hégélienne, elle apparaît comme le désir de mettre fin à ce dualisme, et de montrer "une identité ontologique de la matière et de l’idée." Habituellement on oppose le matérialisme de Marx à l’idéalisme de Hegel ; cette lecture selon Arendt est fausse, car la pensée hégélienne permet déjà d dépasser cette opposition : "Marx ne fut pas plus un "matérialiste didactique" que Hegel ne fut un "idéaliste dialectique" : le concept même du "mouvement" dialectique, tel que Hegel le conçut comme une loi universelle, et tel que Marx le reçut prive de signification les termes d’"idéalisme" et de "matérialisme" en tant que systèmes philosophiques". Marx ne se contente donc pas de présenter un système, une vision du monde particulière qui se positionnerait à l’intérieur des oppositions conceptuelles offertes par la transition ; Hegel ayant en quelque sorte "résolu" la tradition, et Marx s’opposant à Hegel, sa pensée doit défier la tradition en son fondement même, à savoir, non pas l’opposition, devenue centrale avec Descartes, entre matière et esprit, mais la hiérarchie même des activités humaines, qui donne son sens au renversement platonicien originel.La fin de la tradition va au cœur du problème : c’est la conception même de l’homme, et non plus telle vision du monde, qui est en jeu.Ainsi son "retournement, comme celui de Kierkegaard et de Nietzsche va au cour du sujet ; ils mettent tous en question la hiérarchie traditionnelle des facultés humaines, ou pour formuler cela autrement, ils se demandent encore quelle est la qualité spécifiquement humaine ; ils n’ont pas l’intention de construire des systèmes ou des Weltanschauungen à partir de telle ou telle prémisse."Le commencement et la fin manifestent le caractère nécessairement anthropocentriste et humaniste de la pensée ; ils nous permettent de voir clairement les problèmes fondamentaux : non pas "comment penser le monde ?" ou "quelle vision peut-on en donner ?", mais "qu’est-ce que l’homme ?" Il ne s’agit pas d’évalue la justesse des réponses données au cours de l’histoire de la pensée - l’homme comme animal rationnel, comme animal travaillant, etc. -, mai de considérer l’être humain dans la pluralité de ses capacités : autrement dit, à la question "qu’est-ce que l’homme ?", qui vise à donner une définition de la nature humaine, doit se substituer une question "qui est l’homme", celle du sens de l’existence humaine.
L’histoire de la tradition est celle d’un obscurcissement.
Une histoire n’est rien d ’autre que le sens, appropriation par l’homme de ce qui lui est arrivé, et possibilité de sa transmissions aux autres hommes comme un évènement digne de ce nom, c’est à dire universalisable, touchant l’humain en tant que tel. Arendt utilise ici à dessein le terme de "parabole" : elle l’emploi déjà dans la préface, où le sens de la situation moderne est également donné dans une parabole, "une de ces paraboles de Franz Kafka qui, peut être uniques à cet égard dans la littérature, sont de vraies parabolai, projetées tout autour de l’évènement comme des rayons de lumière qui, toutefois, n’illuminent pas son aspect extérieur mais possède le pouvoir des rayons X de mettre à nu sa structure interne qui, dans le cas présent, consiste en processus caché de l’esprit". Or Arendt lit "l’histoire de la caverne" à deux niveaux : tout d’abord, de manière classique, comme le retournement exigé du philosophe, son cheminement de l’illusion vers la vérité et son retour au domaine de l’illusion : puis elle fournit une interprétation bien plus singulière : la parabole de la caverne est "un renversement de la "position" homérique" ; elle fonde l’affirmation sur la ressemblance entre la description de la caverne et celle de l’Hadès au chant XI de l’Odyssée : mais au lieu des âmes ans corps, ce sont les corps sans âmes qui vivent dans un monde obscur et illusoire. Finalement, "en un sens la periagôgé de Platon fut un retournement par lequel tout ce qui était ordinairement cru en Grèce en accord avec la religion homérique en vint à se tenir sur la tête". Mais précise Arendt, "ce renversement d’Homère ne le mit pas en fait la tête en bas ni le remit "sur ses pieds" car al dichotomie à l’intérieur de laquelle seulement une telle entreprise peut avoir lieu est presque aussi étrangère à la pensée de Platon qui ne procédait pas encore par opposés prédéterminés, qu’elle est étrangère au monde homérique. Donc le retournement initial ne prend pas place dans un cadre conceptuel déterminé, ni dans une hiérarchie déterminée, et c’est pourquoi il peut s’agir d’un commencement.Ce n’est donc pas un retournement qui a instauré ce cadre, cette "dichotomie" qui a constitué le fond de toute la tradition.La forme du renversement que Platon finit par donner à sa thèse n’a qu’un objectif politique : "Ce fut uniquement dans un dessein politique que Platon exposa sa doctrine des idées sous la forme d’un renversement d’Homère ; mais il établit ainsi le cadre à l’intérieur duquel de telles entreprises de retournements ne sont pas des recours alambiqués, mais sont prédéterminées par la structure conceptuelle elle-même." Les idées, en tant qu’essences à contempler, les idées de l’expérience philosophique, deviennent, pour les besoins de la politique, des normes.L’expérience authentique n’est donc pas celle d’une dichotomie, mais celle de l’humanité : elle est sans doute, pour emprunter le mots de Strauss, l’expérience du mode de vie philosophique.En revanche, c’est la dichotomie qui a été déterminante, au point de contraindre l’histoire de la philosophie à être une histoire de renversements, autrement dit une histoire de dualisme, jusqu’à Hegel.En réalité, les concepts qui forment le corps de ce dualisme, "pleins" au commencement, se sont vidés peu à peu de l’expérience qu’ils cherchaient malgré tout à dire.Mais n’oublions pas que l’expérience peut toujours se manifester à celui qui sait en lire la trace dans la langue de la pensée.C’est comme si, dans sons existence philosophique, Platon avait expérimenté la distinction - notamment celle des capacités de notre âme - mais que, pour des raison politiques, il avait instauré le conflit.Arendt prônera la distinction conceptuelle, à la fois contre le conflit - traditionnel - et la confusion - moderne.Finalement, Arendt lit l’histoire de la tradition comme celle d’un dualisme s’inscrivant à l’intérieur du conflit primitivement instauré par Platon, et qui conduit, chez Descartes, à un "abîme" "entre l’homme, défini comme res cogitants, entre la faculté de connaître et la réalité, la pensée et l’être".
Strauss en réalité peut se fixer cet objectif parce qu’il voit dans ces conflits fondamentaux les problèmes fondamentaux de la philosophie politique. Arendt ne procède pas ainsi : pour elle, la fin et le commencement ont effectivement la particularité commune de rendre manifestes les problèmes élémentaires de la politique ; mais les oppositions conceptuelles ne mènent pas directement à des problèmes que l’on pourrait dire permanents, liés à une nature du politique et de l’humain. Elles sont des actes de la pensée traduisant une expérience qui, loin d’être permanente, est actuellement dans l’oubli. Cette expérience doit être remobilisée, non pas pour inscrire les théories du passé dans leur contexte historique, mais parce qu’elle est nécessairement une expérience humaine. Il s’agit donc de rechercher ce qui fonde l’humanité, ce qui la rend possible, non pas comme un ensemble d’éléments définissant une nature humaine, mais comme un ensemble de conditions auxquelles l’expérience collective doit correspondre pour être véritablement humaine. Plutôt que de redonner vie à des conflits - c’est à dire toujours à l’opposition et à la hiérarchie - il faut s’ouvrir à la pluralité des expériences et à la pluralité du sens. Or quel est ce retournement originel ?
C’est "la periagôgé tès psychés de Platon, le retournement de tout l’être humain qu’il raconte - comme si c’était une histoire avec un commencement et une fin et non une opération purement intellectuelle - dans la parabole de la caverne dans la République ". Par son "comme si", Arendt ne pointe pas un faux-semblant ou une illusion : car ce retournement de tout l’être humain, c’est à dire de l’homme dans toutes les dimensions possibles de son rapport au monde, est loin de mettre en jeu des concepts vides. Il s’agit au contraire d’un retournement qui ne prend sens qu’à partir d’une expérience authentique. C’est pour cela qu’il peut y avoir une histoire : parce qu’il s’est passé quelque chose, qu’il y a eu évènement ; parce que cet évènement est humain, qu’il s’inscrit dans un temps linéaire, distinct du temps cyclique de la nature ; et parce que l’ensemble a du sens, sans doute dans l’exacte mesure où il a entraîné un processus de compréhension.
BILLET DE BLOG 4 JANVIER 2024
Carole Widmaier : La responsabilité du sensUn parcours libre à travers le passé philosophique s’impose, à travers les expériences authentiques dont les théories, les concepts, le langage portent la trace, il est possible de trouver les ressources pour une pensée qui doit acquérir une intimité rationnelle avec le réel.
La responsabilité du sens. (pages 174-181)
https://blogs.mediapart.fr/vivre-est-un-village/blog/040124/carole-widmaier-la-responsabilite-du-sens
Rappelons que Kierkegaard, Marx, Nietzsche doivent être nos guides du passé, et qu’il existe une correspondance forte entre la fin de la tradition et son commencement ; Arendt pose les premiers jalons pour une exploitation du passé. Selon elle, "les entreprises de retournement avec lesquelles s’achève la tradition mettent le commencement en lumière dans un double sens". En effet, le renversement en tant que tel renforce nécessairement le caractère dual de l’appréhension traditionnelle de la réalité ; Arendt rappelle les couples conceptuels en jeu "fides contre intellectus" chez Kierkegaard, "pratique contre théorie" chez Marx, "vie sensible, périssable contre vie permanente, immuable, vérité suprasensible" chez Nietzsche ; ce qui au commencement a été affirmé, décidé rationnellement, comme norme du réel se trouve mis en lumière. Mais la découverte la plus importante se situe ailleurs : "En outre, penser dans les termes de telles oppositions ne va pas de soi, cela est au contraire fondé sur une première grande entreprise de retournement sur laquelle toutes les autres reposent en fin de compte car elle a établi les opposés dans le conflit desquels la tradition se meut." Autrement dit, il faut avoir conscience que les oppositions conceptuelles n’ont pas toujours été données, qu’elles ont une origine déterminée ; la mise à jour de leur origine ne doit pas simplement viser à les relativiser, dans une perspective nietzschéenne, comme autant de hiérarchies de valeurs, mais doit permettre d’identifier l’expérience fondamentale à laquelle elles sont attachées, et dont l’époque moderne a perdu le souvenir au point de en plus subir que leur force coercitive de concepts vides mais structurants. En ce sens, la démarche arendtienne n’est pas généalogique : elle est moins recherche d’une origine que d’une correspondance, d’un accord perdu entre pensée et expérience. Le but est-il comme chez Strauss, de redonner vie aux conflits fondamentaux ?
@nono le simplet
Propos AHURISSANT, de mon point de vue, bien sûr...
A bientôt. Amitié.
@nono le simplet
Pour moi Agoravox a l’importance d’une T.S. surmontée le 30 avril 2001 mais toujours "un chouïa" présente...
Quant Mélusine...Joker mais un peu d’inquiétude, quand même...
A bientôt. Amitié.
@nono le simplet
Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre qu’il est de mon devoir de vous soumettre ce billet pour action en faveur d’Agoravox et Mediapart
https://blogs.mediapart.fr/vivre-est-un-village/blog/261223/rocafortis-ayant-moi-meme-vecu-lexperience-du-bannissement-sur-mediapart
A bientôt.
Amitié.
@nono le simplet
Nous sommes sur Agoravox TV et nous pouvons être, aussi, sur Mediapart pour nous prémunir contre ce type "d’aparté" https://www.google.com/search?client=opera&q=Medipart+abonnQ-?vous+Edwy+Plenle&sourceid=opera&ie=UTF-8&oe=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:77289414,vid:zB6tzC_EMYM,st:0 ...
A bientôt.
Amitié.
@Vivre est un village
Proposition d’un pont entre Mediapart https://presite.mediapart.fr/contenu/le-projet.html et Agoravox TV..
A bientôt.
Amitié.
@Vivre est un village
"Carole Widmaier est ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, agrégée et docteur en philosophie. Spécialiste de philosophie politique, elle collabore à la revue Esprit et enseigne la philosophie à l’Université de Franche-Conpté. Elle a publié "Fin de la politique ? Hannah Arendt contre Leo Strauss" (CNRS éditions, 2012)."
Source : https://www.babelio.com/auteur/Carole-Widmaier/246091
https://www.youtube.com/watch?v=T6xxOnYPBZg
En cette matinée de Noël, mon monde vécu écoute l’oratorio de Bach dirigé par Herreweghe https://www.youtube.com/watch?v=7azwkoC0JFY
La jeune chatte de ma voisine de palier, venue me rendre visite hier après-midi, ayant refuser de regagner ses pénates situées de l’autre côté d’un balcon commun dont la propriété est séparée par quelques barreaux espacés...
Il se trouve, donc, que cette chatte a voulu exister dans un rapport de transcendance à mon monde conjugal, en venant quérir un repos en s’allongeant entre nos 2 oreillers...
Fin de la politique actuelle de mon couple ???
A SUIVRE...
A bientôt.
Amitié et surtout Joyeux Noël !!!
@Vivre est un village
PAR A. NIBAL
(Image représentant Mediapartix maltraitant le villageois résistant encore et toujours à l’envahisseur)
PAR A. NIBAL EN RÉPONSE A VIVRE EST UN VILLAGE
Pardon pour ma vanne, Jean (même si à mon idée elle est élogieuse) ! je sais que tu l’as bien prise, mais m’en voudrais que les tiennes en réponse t’amènent d’autres désagréments
PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE A A. NIBAL
J’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé ton illustration !!!
(Mediapartix maltraitant le villageois résistant encore et toujours à l’envahisseur)...
C’est tout à fait ça et ta compagnie mais précieuse !!!
PAR A. NIBAL REPONSE A VIVRE EST UN VILLAGE
Merci ! Le nombre d’abonnés s’accroît, celui des interlocuteurs décroît...
PAR VIVRE EST UN VILLAGE A A. NIBAL
(Mediapartix maltraitant le villageois résistant encore et toujours à l’envahisseur)
Ce n’est pas "Mediapartix" qui me maltraite mais "Media-à-Partix" et la nuance est d’importance, c’est à dire :
Modérateur qui vole le travail des bons robots bien de chez nous. J’ai l’algorithme dans la peau.
@Éric Guéguen
Une proposition :
L’indice de Pareto nous enseigne qu’aucune catastrophe ne peut pas être une catastrophe à plus de 80 %...L’objet de ce billet est de parler des 20 % qui ont réchappés à cette catastrophe : SUSPENSION DE VOS DROITS DE PARTICIPATION : 18 SEPT. 2023 PAR LA MODÉRATION DE MEDIAPART
Bonjour,
Suite à la dépublication de commentaires contraires à la charte de participation, vos droits de participation sont suspendus pour une durée de trois mois. Les insultes envers les membres de l’équipe de Mediapart sont proscrites par la charte de participation. Bonne journée. L’équipe de Modération
Une expérience racontable ??? OUI, elle est même déjà raconter ICI https://blogs.mediapart.fr/vivre-est-un-village/blog/211223/chanter-nouveau-avec-ma-corde-sensible-mediapart/commentaires
PAR JLL7 : Salut Vivre...ça fait plaisir de te retrouver.
PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE A JLL7
Plaisir partagé, Jean-Luc !!!
Je n’oublie ton très agréable coup de téléphone alors que j’étais en prise avec Diatonie Intensité12 Echelle EMS 98 (European Macroseismic Scale) remplaçant l’ancienne échelle MSK et qui compte 12 degrés. XII Complètement dévastatrice. Pratiquement toutes les structures au-dessus et au-dessous du sol sont gravement endommagées ou détruites. Les effets ont atteint le maximum de ce qui est imaginable. (Magnitude 8,5 échelle de Richter)...Je n’oublie pas...MERCI !!!
@Pierre Régnier
A bientôt.
Amitié.
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