Bon j’arrive un peu tard..
Nous sommes bien dans le monde d’ HERMÈS, et c’est ce dieu là qu’il faut faire tomber.
Touche i + touche r, cela fait beaucoup.
D’autant que l’Hebdomadier existe aussi.
Je n’ai pas dit le contraire. J’ai dit que ça n’a rien à voir avec les péchés capitaux.
Car le terme que Luc emploie dans son évangile, "daimonia", n’a strictement rien à voir avec les péchés mais veut dire en grec "génies, divinités, puissances".
Ah oui, aussi, Gollum : pourquoi tu me cites en changeant le mot "Hebdomade" par "Hebdomadier" ? Non seulement ce n’est pas très élégant de changer une citation, mais cela veut dire que tu ne sais pas ce qu’est l’Hebdomade pour les gnostiques. Et ça, c’est gênant pour quelqu’un qui se dit gnostique
Merci pour le grotesque Moi c’est tout votre discours que je trouve grotesque depuis un bon moment mais je m’abstenais jusqu’ici d’en faire cas..
1 - Air, Verseau : sacerdotal
Oui, à croire que dans le passé notre futur était déjà là..
Les correspondances vous les trouverez dans cet excellent texte de Pierre Maugué dans la revue Nouvelle École d’Alain de Benoist..
On a la même chose dans le monde hébreu avec la dualité tribu de Juda, guerrière, et tribu de Lévi, sacerdotale..
c’est précisément par incapacité d’autonomie. Elle est bonne celle-là. L’idéal de la caste des brahmanes étant dans le détachement et la pauvreté, forcément cela pose quelques problèmes d’ordre pratique..
La fonction brahmanique est une invention tardive et parasitaire.
*
Ouch ! Celle-là elle est raide.. Disciple d’Evola peut-être ? Non la caste des prêtres est forcément la première. C’est celle qui a accès au savoir métaphysique et qui agit par influence sur les guerriers pour que ceux-ci ne soient pas mus uniquement par l’esprit de puissance.
Aussi l’analyse de Guénon est fausse,
Non.
car ce ne sont pas les Sudras (esclaves) qui dominent aujourd’hui, mais bien les Vaishas (Commerçants).
Là d’accord.
Et ceux qui devraient constituer la plus haute des castes (Kshatriyas),
Brahmanes, n’existent quasiment plus et sont invisibles. Les prêtres des religions officielles n’étant plus que des fonctionnaires qui ne vivent pas Dieu mais parlent en son nom comme s’ils en avaient l’intimité, mais cela est pure parodie.
Les derniers à avoir tenter de revenir à l’ordre originel en tournant la roue de la trifonctionalité furent les templiers,
Le Temple était un ordre à la fois sacerdotal et guerrier. Il a essayé de cumuler les deux fonctions conformément à l’image du Christ qui était à la fois Prêtre et Roi selon l’ordre de MelkiTzédek.
et leur chute marqua l’entrée de l’occident dans une déchéance absolue ayant amené le délire de la civilisation actuelle.
*
Là je suis d’accord. On notera d’ailleurs que ce fut Philippe le Bel, Roi en révolte contre la Papauté qui fut à l’origine de la chose et ce pour des raisons pécuniaires.. Déjà le guerrier en révolte contre le sacerdotal.. D’autres révoltes de guerriers contre le sacerdotal : Henri VIII à l’origine de l’anglicanisme. On a vu où cela a mené.
Napoléon contre Pie VII : Aquila Rapax de la prophétie des Papes de Saint Malachie. Et ce en 1809 sit 666 ans après le début de cette prophétie en 1143.
Bien d’accord que le vécu du présent c’est l’éternité : l’absence de temps, passé et futur.
tous les prétendus maîtres sont des imposteurs
Sur la logique binaire d’Aristote, le remède est la logique quaternaire du Taoïsme : chaque pôle ayant en son sein le germe du pôle opposé, ce qui permet une dialectique beaucoup plus subtile, au lieu d’avoir des catégories tranchées et définitivement irréconciliables. Bref, la logique d’Aristote est une logique d’affrontement. La logique chinoise est une logique de réconciliation. À terme elle débouche sur l’union et la complémentarité des contraires.
La hiérarchie n’est pas naturelle, elle est culturelle.
Vous ne trouverez nulle part dans le Lao-tseu, le Tchouang-tseu, ou même chez Confucius, ou chez Wang-bi, une notion équivalente de notre "Absolu" pour qualifier le Tao.
Je vous renvoie par exemple au Lao-tseu (41) :
"Le grand carré n’a pas d’angles
Le grand vase est long à parfaire
la grande musique est avare de notes
La grande image n’a pas de forme
le Tao est trop grand pour avoir un nom"
Ben je suis désolé mais je trouve que cette citation va tout à fait dans mon sens..
Le grand carré n’a pas d’angles par exemple est une image que l’on retrouve chez Nicolas de Cues, où il dit dans La docte ignorance, qu’une sphère infinie, meilleure image de Dieu, est à la fois carré, triangle, cercle et ligne…
La grande musique avare de notes est clairement une coincidentia oppositorum au sens de Jung comme au sens de Nicolas de Cues.
Le Tao qui n’a pas de nom fait clairement penser à la théologie apophatique où il est impossible de nommer, qualifier l’Absolu. Certes, ce terme n’est pas utilisé, mais à mon sens, cela est accessoire.
Il y a dans le christianisme, même mystique, un point de référence, nommément DIEU, vers lequel convergent les objets de la théologie, de la téléologie, de la sotériologie, de l’ontologie, et j’en passe des moins -gie... On est en rapport avec Dieu, on ne fait pas l’expérience d’être Dieu.
Simple question de vocabulaire pour moi non essentielle.. Mais Eckhart relativise Dieu en mettant au-dessus la Gottheit ou déité. Même chose chez Angelus Silésius qui veut aller au-delà de Dieu même, dans un sans fond non nommable..
Cette dialectique Dieu/déité est la même que celle de l’Hindouisme entre Bramah Dieu créateur et le brahman, principe absolu.
L’unité parfaite se trouve dans la déité. Alors que Dieu implique un rapport entre Dieu et l’homme. Il y a encore dualité à ce niveau. C’est toute la différence entre un mystique chrétien pour lequel cette dualité est toujours maintenue, alors que pour un non-dualiste d’Orient (ainsi qu’Eckhart et ceux qui lui ressemblent), il y a unité parfaite.
Hors, le sage taoïste, le daoshi, n’est pas en rapport avec le Tao, il ne fait même pas l’expérience du Tao, mais peut-être quelque chose d’un peu différent, même bien après Lao-tseu, au début de l’ère chrétienne :
"il a le coeur identique au ciel et il est sans connaissance ; il a le coeur identique au Tao et il est sans corporéité"
Identité du cœur du sage avec celui du Ciel, avec le Tao, sans corporéité, cela est l’Absolu.
D’ailleurs, le dialogue Bouddhisme-christianisme est beaucoup plus fructueux, si on veut vraiment un dialogue syncrétique avec l’orient.
Je n’aime pas ce terme de syncrétisme, je préfère parler d’unité par-delà les mots, sur le plan de l’essence des choses.. Mais je suis d’accord que le bouddhisme présente un réel intérêt. Ceci dit, le bouddhisme s’est trouvé en accord avec le taoïsme puisque celui-ci l’a énormément influencé pour donner le bouddhisme tchan, puis zen au Japon. Du reste l’Orient a beaucoup moins de difficultés que l’Occident pour faire des emprunts, se laisser aller à des influences, sans avoir l’impression de perdre son identité. En Occident, on aime les oppositions tranchées qui semblent toujours insurmontables alors qu’en fait (à mon sens) il n’en est rien.
la notion de création est absente : ça aussi ça se discute ! Le un engendra le deux, le deux engendra le trois, et le trois engendra les dix mille êtres.
Si ça ce n’est pas de la Création je ne sais pas ce que c’est.. On y retrouve même la trinité chrétienne. Certes il n’y a pas le Père, le Fils..
Pas de point de référence extérieur, pas de lois, pas de Logos, pas de tout Autre
Le Tao est loi à lui seul. Sans lui, rien ne fonctionne, plus d’harmonie de la nature à laquelle un chinois est ultra sensible.. Il n’utilise pas le terme de loi.. et alors ? Est-elle pour autant absente ?
une pomme est un fruit, un litchi est un fruit, donc une pomme est un litchi.
Si l’important est le fruit qui nourrit, que ce soit une pomme ou un litchi dans le fond on s’en fout…
Et ce que je dis c’est que l’essence de toutes les religions est toujours la même : renoncer à soi-même. Vivre dans le détachement absolu vis à vis de tout : biens matériels, relations affectives, doctrines philosophiques, celles-ci n’étant que le doigt qui montre la lune et non la lune elle-même..
Rounga : Confucius déclare la transcendance inconnaissable, et préconise de d’abord connaître le monde avant de s’engager dans des spéculations métaphysiques, tandis que les taoïstes ont tendance à ne voir que la transcendance, ce qui leur fait négliger les affaires du monde.
Il fait remarquer que les taoïstes dénigrent les milieux utilitaire et culturel, mais ont tendance à confondre les milieux naturel et transcendant.
Je ne crois pas à une telle confusion. Simplement pour un taoïste, la nature est le canal d’expression de cette transcendance. Et même le meilleur canal.
A l’inverse, les confucianistes rejettent les milieux naturels et transcendants, et confondent parfois l’utilitaire et le culturel.
Le culturel mène toujours à l’utilitaire. C’est une dégradation fatale du culturel comme la technique est le fruit entropique fatal des sciences.
Houlà ! ça déménage ici !
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