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Les commentaires de O Scugnizzo



  • 13 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 1er juin 2013 11:32

    Voilà moi qui me tue à expliquer comment la gauche légitime la destruction de la culture populaire effectuée par le capitalisme libéral au nom du multiculturalisme, ou plutôt d’un multiculturalisme méprisant tant il n’a plus rien à voir avec celui éclairé d’un Randolphe Bourne, je montrerai désormais cette vidéo. Le génie ne se trouve pas dans l’innovation permanente et spontanée, ça c’est dans l’art contemporain, qui a besoin de ça pour lever des subventions, donc rentrer dans la circulation des biens et des marchandises (permet la spéculation, la bourse quoi, la création de richesse sans la création de valeur, on neutralise tout élément politique). Considérer une quelconque culture populaire chez Nabila c’est de fait légitimer la destruction populaire du capitalisme libéral. Au nom du multiculturalisme gauchiste mou, chacun a droit à sa culture, les pauvres à une culture appauvrie, sans voir qu’en fait cette culture appauvrie n’est pas le fruit d’une culture populaire mais d’une culture industrielle télévisée fabriquée par les riches pour le peuple, pour remplacer la culture populaire, qui elle, est toujours menaçante, potentiellement révolutionnaire.


    Saleté de Mélenchon !


  • 1 vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 21:54

    Merci pour le débat, très intéressant, qui m’a poussé à commander le petit livre que vous avez vanté un peu plus haut, notamment pour comprendre la différence (ou peut-être compléter) entre Tradition chez Guénon et conservatisme dont il est question ici.


    L’Aufhebung n’est-il pas fruit de la dialectique hégélienne (une thèse, une anti-thèse, une synthèse faisant office de nouvelle thèse etc) ? Je me suis penché sur Hegel dernièrement suite à la lecture de Marx mais c’est assez indigeste (surtout après s’être avalé Le Capital en deux langues différentes). La dialectique matérlaliste est assez simple à comprendre, mais chez Hegel elle me semble plus idéaliste, ou idéelle. Mais ici l’Aufhebung me semble être le résultat possible du passé - ce qui a été - (thèse) et du futur - ce qui pourra être - (anti-thèse) pour penser ce qui peut être.

    Dans tous les cas c’est un concept intéressant qu’effectivement la gauche authentique devrait étudier, car l’émancipation sans cesse prônée des liens communautaires n’aboutit pas à une émancipation intellectuelle, mais à une difficulté à se définir se traduisant par une soumission totale au Marché. C’est la sainte alliance libéral-libertaire, où l’intimité de l’individu entre dans la circulation des biens et des marchandises.

    Ca illustre en tout cas la perte qualitative que de ne plus considérer la philosophie en tant que pratique centrale dans notre éducation.


  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 21:15

    Concernant l’usure, je dirai même plus, elle est antérieure au système monétaire. La réciprocité est crée par le don. Or le don donne forme à la fameuse triple obligation donner-recevoir-rendre. C’est-à-dire que le don crée une dette chez celui qui a reçu. Maurice Godelier estime les taux d’intérêts entre 30 et 100% sur une année. C’est-à-dire que si je donne 1 couverture, 1 tapis ou qu’importe, d’ici une année l’autre doit m’en donner deux. C’est de l’usure. Le système de crédit est inhérent au lien social, on doit toujours quelque chose à quelqu’un. Je crois que la notion centrale c’est que le don est un fait social total, et si je reçois une couverture, je peux par exemple inviter 2 fois à manger pour rendre. Le processus de "rendre" est assez libre, bien qu’obligé. Une dette purement monétaire, contractuelle, et donc impersonnelle en revanche, ne peut être rendue que sous forme d’argent. Si cela peut apparaître comme préférable au premier abord, car il libère du poids du lien social (c’est toute l’idéologie moderne libérale), il est en réalité enfermant. On se voit obliger d’accepter la forme travail rémunéré pour rendre, sans obtenir rien d’humain dans l’échange. L’intérêt ne crée pas de lien social, et on se trouve vite dans une spirale infernale de prêt et de travail déshumanisé.


    Il en ressort qu’une alternative intéressante n’est pas la suppression de la monnaie (d’ailleurs dans les utopies sans monnaie on retrouve toujours des objets "faisant office de monnaie"), mais plutôt la diminution drastique du pouvoir (et donc de la présence) du crédit contractuel monétaire. Plus de place au don comme fondation du lien social (notamment reposant sur le mutualisme), à un revenu de base en monnaie typiquement locale permettant d’acheter uniquement ce qui crée de la haute valeur sociale, fin de l’extorsion de la plus-value, une monnaie fonctionnant comme équivalent général (possibilité d’acheter toutes les marchandises socialement disponibles, mais tout ne s’achète pas), plutôt qu’une monnaie universelle (on y achète tout).


  • 8 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 20:59

    Quelles bandes de faux-culs ces "pro-mariage pour tous", d’abord à jurer sur la tête de tous les glands du monde que la PMA et la GPA n’ont rien à voir avec cette loi, et dès qu’elle passe, hop première réclamation : des gosses à la pelle ! Alors peut-être qu’eux sont habitués à la recevoir dans le cul, mais moi j’aime pas ça, je préfère le face à face viril, question de philosophie de vie. Fallait qu’ils assument cette position depuis le début, mais ça cadrait pas dans le conte de fée construit par les médias. La plupart (pour ne pas dire quasiment tous) des personnes pro-mariage gay que je connais était sincèrement pour un monde plus tolérant, où eux/elles aussi avaient droit à l’amooour, du moment où d’aucune façon (comme promis par les médias) les enfants ne venaient à être concerné par cette loi.


    Quel nombrilisme de la part de tous ces gays pro-mariage pour tous (déjà ils se considèrent comme TOUS, sans compter les couples à 3 et autres fantaisies bien existantes mais sans valeur égale à leurs yeux). Même s’ils sont progressistes, ils sont incapables d’articuler une loi avec un contexte, ici libéral, et les catastrophes humaines que cela peut engendrer en terme de marchandisation des humains (stade ultime du capitalisme). En élevant leur orifice anal à une condition politique - comme si la pratique privée de la sodomie pouvait conférer une conscience de classe -, ils se rendent incapables de penser la politique en dehors de leur petite personne, et ça c’est profondément dég.

    Pour finir, une chose - une taquinerie dont seul le destin a le secret - me fait rire. La PMA ils ne peuvent pour l’instant y avoir accès car l’homosexualité n’est pas considérée comme une pathologie. Faut savoir qu’elle était considérée comme telle jusqu’au début des années ’90. Ou quand le progressisme empêche le progressisme. Peut être que le monde est plus large et plus complexe que son propre **** du *** ?


  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 18:58

    Je ne peux être que d’accord avec votre intervention qui est tout de suite plus nuancée que la première, et qui me parle. Dieu ne nous donne pas le pain et l’eau, cela me parait clair. Je ne milite pas pour une des trois religions monothéiste, mon propos était de souligner l’importance de la transcendance dans la vie humaine, de garder des formes de sacré (je dirais simplement que sans sacré il n’y a pas de profane). Pour autant, il convient de souligner qu’il y a jusqu’à peu il n’était peut être techniquement et technologiquement (ça demanderait à être vérifié) pas possible d’assurer une bonne vie à tous. Ainsi, religion ou pas, cela ne semble rien changer. Ce que je constate, c’est que depuis qu’il est possible d’éradiquer la faim dans le monde, rien n’est fait (alors que les rapports de l’ONU précisent qu’à hauteur de 30 mia d’investissement de dollars par année pendant 10 ans, il serait possible de nourrir une dizaine de mia de personnes à 2’700 calories par jour). Ce phénomène se place pourtant dans un contexte idéologique individualiste, c’est-à-dire mettant l’individu au centre, sans rien au-dessus de lui. Or, comme l’avait prévu Proudhon, cet individualisme n’a fait qu’éclater le lien social favorisant l’égoïsme de tous, d’où par ailleurs l’union du libéral et du libertaire comme nous l’apprend Clouscard. Le socialisme que vous décrivez nécessite alors, puisqu’il ne peut passer par l’individualisme, une coopération de collectivité. Ceci rejoint tout à fait mon idéal. La question est alors la suivante : comment reformer des collectivités relocalisées qui se soucieraient du bien de toutes les collectivités ?

    Je suis fasciné par la théorie de Mauss et du don (engendrant l’obligation de réciprocité) comme fondement du lien social. Mais certains anthropologues comme Godelier, montrent bien que pour que ce don ait un sens, il faut d’un autre côté garder. Il y a des choses qui ne se donnent pas, c’est ce qui crée notre identité. C’est doté les choses et les services d’une âme supérieure. C’est ce qui donne la puissance à la réciprocité. Je voulais donc simplement dire par là que la métaphysique me semble inhérente non pas à l’émancipation de l’homme, mais au lien collectif (chacun sa métaphysique est par ailleurs quelque chose de très libéral). Et si elle n’a pas sa place dans le calcul de redistribution, elle a pour moi pleinement sa place dans le processus amenant au calcul de redistribution, autrement dit dans la structure sociale nécessaire à un tel calcul. Sinon, à part un idéal que l’on considère comme sacré (c’est-à-dire pour lequel on est prêt à sacrifier quelque chose, noyau dur de la religion pour Mauss), je verrai pas au nom de quoi il y aurait une telle redistribution.

    Bon ceci dit ça fait plaisir d’avoir un échange qui (pour moins tout du moins) est constructif.


  • 3 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 15:37

    Voilà qui est tout de suite beaucoup plus intéressant, et je serai dans l’absolu d’accord. Mais il me semble que de séparer ainsi science et religion relève encore une fois d’une idéologie ethnocentrée, occidentale, dépendant ainsi d’une tradition de pensée particulière. Le premier exemple qui me vient à l’esprit est la définition même de religion et la place de ce terme dans les différents systèmes de langue. En arabe, on la définit par "dîn" il me semble, mais qui veut également dire traditions, coutumes, et en Inde la religion se dit "dharma" (toujours d’après ce que j’ai pu comprendre ou lire) mais qui désigne également un principe d’ordre cosmique, la loi, la caste. Rien que la définition actuelle occidentale est relativement nouvelle, on est passé en gros de celle de l’Eglise (religion = catholicisme), ensuite celle des lumières (religion positive et naturelle), ensuite Schleiermacher qui introduit le sentiment, le ressenti, et ensuite celle des sciences sociales, qui se heurtent justement à l’effort d’universalisation d’une telle notion. On ne peut avoir recours à Dieu ou à la figure d’un prophète (ou alors on ne considère pas l’hindouisme comme religion), on se concentre tout à la fois sur le sacré, le sacrifice, le totémisme.


    Une chose ressort de ceci, la place universelle de la transcendance dans l’organisation du social, l’imbrication entre spirituel et rationnel si on veut le dire autrement. Alors comment penser une méthode d’organisation qui soit purement scientifique, en dehors des carcans sociaux (donc universalisable) ? Sortir des carcans sociaux c’est considérer le besoin anthropologique de transcendance, qui apparait dans toute collectivité. Or, si on considère à-priori irrationnel tout mélange entre sphère du sacré et processus scientifique, n’est-ce pas se plonger d’autant plus dans certains carccans sociaux ? Si on ne peut pas parler de "La science", peut-on alors parler de "La religion" ? N’est-ce pas le même traitement, relevant du fait de voir ce qui nous intéresse (endogroupe) comme très hétérogène et ce qui nous déplait (exogroupe) comme totalement homogène ?

    Ce sont malheureusement toutes des questions auxquelles je n’ai pas la réponse mais qui se posent de manière assez brutales une fois qu’on s’intéresse un peu à l’histoire des religions, à la sociologie des religions et à l’anthropologie du sacré, entre autre.


  • vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 14:55

    *bien sûr ceci est un développement du commentaire et n’a rien à voir avec la vidéo elle-même, dont je me ferai un plaisir à la visionner ce soir.



  • 1 vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 14:53

    "Des hommes vivant dans le monde musulman ont apporté à la science ...

    Cela est plus correct ."


    Exactement. Après ce qu’il faut voir, c’est qu’un groupe reprend les stigmates qu’un autre groupe plus puissant lui assigne pour faire en quelque sorte "de nécessité vertu". Quand on dit "l’islam n’est pas compatible avec la science" - qui relève d’une violence symbolique assez importante - celui qui se définit comme (entre autre) musulman et qui est blessé réagit sur la même ligne (au lieu de s’élever) en disant "regardez ce que l’islam apporte à la science". C’est un phénomène très étudié et connu en psychologie sociale, donc totalement compréhensible en tant qu’éminemment humain. L’essentialisation des caractères en fonction du biologique (on définit un homme complexe en tant que "musulman" et uniquement "musulman" en lui assignant certains caractères immuables car prétendus biologiques) est un résultat de la science du XIXème et du XXème en tant qu’organisateur des éléments du social. Et donc de ce fait totalement idéologique et ethnocentré (voir Michel Drac "La question raciale" par exemple).



  • 3 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 14:39

    Donc vous considérez la sociologie comme une science naturelle ? Vous êtes positiviste ?


    Dire que des membres appartenant à un collectif entre autre religieux (ce qui fait référence au sacré d’après la sociologie classique), ne peuvent faire de la science, sans nuance, est aussi stupide que de prétendre à une science "objective et pure", ce qui relève d’un endoctrinement religieux (qui ne s’appelle ni islam, ni catholicisme). Sacraliser la science est un acte religieux.

    Les recherches et les développements scientifiques dépendent toujours d’un contexte socio-politique particulier. Votre science athée a apporté (entre autres merveilles) la phrénologie, la catégorisation biologique des êtres humains (et donc l’essentialisation de prétendus caractères) en général, le neuro-marketing, les OGM, big brother, la course à l’armement destructeur de masse, donc la possibilité de guerres de masse, l’économie dite scientifique, le socialisme dit scientifique, le projet de l’homme amélioré et j’en passe. Ne dites pas n’importe quoi. Ne confondez pas science et imaginaire de la science.


  • 11 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 30 mai 2013 14:25

    Et toi Kemlein pour notre plus grand malheur personne ne t’a imposé de grammaire à la con. Et c’est dommage, ça nous aurait permis de mieux comprendre tes analyses forcément vraies en tant qu’elles ne connaissent ni le doute ni la nuance. On aurait pu mieux vivre, putain.



  • 13 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 20:42

    Franck Lepage est un concentré à la fois de bon sens et d’une compréhension aigue de la condition humaine dans un système particulier. Le travail de vulgarisation nécessite une grande maitrise en amont des sujets abordés. Ce qu’on voit et croit être un langage simple, un bon sens de base est pourtant l’expression d’une intelligence la plus fine et humaine qui soit. Quand je l’écoute je me rends compte du travail de décolonisation de mon imaginaire qui me reste à faire. Il sympathise l’atmosphère et rend la pensée humble et juste.



  • 11 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 20:32

    Ahah la journaliste de Canal, animée d’une auto-satisfaction typique de ces gens bien-pensants du show-biz, qui essaie de piéger un enfant (et non pas un mec du Bilderberg), devrait réfléchir sur ce que cela comporte de symbolique, et malheureusement, de bien réel :D



  • 1 vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 19:55

    Il y a deux murailles de Chine entre votre conception de la vie et la mienne, ce qui ne peut s’exprimer qu’en un désaccord total, donc inutile d’envenimer cette discussion improductive. Je ne peux partager la philosophie d’une personne qui pense la qualité d’une vie humaine en terme de pouvoir d’achat, de croissance, de centralité absolue du travail (travail au sens occidental du terme, donc salariat, travailler pour un autre). C’est faire le jeu des forces impérialistes. C’est déjà accepter le paradigme dominant. Je peux faire remarquer en passant que la France, bien qu’elle se porte mal, se porte toujours mieux qu’une bonne centaine de pays dans le monde, quantitativement parlant. Est-ce un indice pertinent ? Non, mais c’est le votre. Vous ne pouvez penser ce qui pourrait être car vous pensez ce qui est, vous sacralisez un modèle (vu qu’on ne peut pas le critiquer, le toucher), comme vous sacralisez les indices quantitatifs d’émancipation humaine, des instruments qui ont été élaborés par nos maitres à penser.


    Concernant la démocratie, pareil, problème de définition. Bien que je reconnaisse tout à fait la dimension démocratique de ce pays, mon idéal m’empêche de considérer ceci comme une démocratie athénienne. Seul le libéral peut penser un tel système démocratique, c’est-à-dire quelqu’un qui pense que les seuls instruments politiques suffisent à établir une démocratie (suffrage universel, élection, référendum). Montesquieu appelle ça une oligarchie. Je vous conseille les écrits de Bernard Manin sur le "système représentatif". Or, lorsque Rousseau dit justement qu’il faut une participation démocratique active, sinon ce système s’effondre, et qu’on remarque une moyenne de moins de 45% de participation au vote (le truc de base, tous ces chiffres sont dispos sur le site du Parlement), on a le droit de désacraliser ce système pour se poser des questions. Et tout mouvement progressiste depuis les lumières considère qu’il faut, outre une démocratie politique, une démocratie économique et culturelle, là on est niqué. Syndicalisme faible, Etat faible (ce qui est pas forcément mauvais s’il ne laissait sa puissance aux institutions financières). Et culturellement, vu que vous êtes souvent sur le territoire, allez demander au hasard dans la rue à 20 personnes le nom du président actuel et d’au moins 4 Conseillers parlementaires, vous allez rire. Ce qui est par ailleurs tout à fait compréhensible. En travaillant 8h30 par jour, on peut ni se former un esprit citoyen, ni philosophique, ni économique, et encore moins artistique. Comme beaucoup le disent ici, en voulant gagner sa vie en Suisse, on finit par la perdre. Encore une fois, c’est une démocratie libérale, ce qui est pour moi un oxymoron.

    A devoir choisir entre sacraliser Jésus-Christ ou Mammon, pour peu que le premier ait un peu de bonne nourriture, de vin, de poésie et un ballon rond, je choisirais toujours le premier. Question de philosophie de vie.

    (Si vous ne prenez que quelques phrases décontextualisées et répondez en fonction, inutile de me répondre, faites-le sur l’ensemble du message, l’ensemble de l’idée, sinon ça tourne en rond).




  • vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 13:53

    J’irai même plus loin et après je m’arrête. Si vous connaissiez bien l’UDC comme vous le prétendez, vous sauriez que Freysinger y joue qu’un rôle tout à fait second, d’animation culturelle (ce qui sied bien à ce clown), d’où son apparition constante dans les médias de masse, qu’il est régulièrement vivement critiqué par ses collègues UDC, qu’il n’est que depuis très récemment Conseiller d’Etat, qu’il ne prend que peu la parole durant les délibérations parlementaires. Bref, même ses collègues UDC voudraient s’en débarrasser. 



  • 1 vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 13:45

    Mais Pégase, vous n’avez donc rien compris à la marche mondialiste ! Les frontières elles sont là pour le p’tit peuple, pour ramasser quelques francs de taxe sur du fromage importé, sur de la viande importée, la même qu’on achète dans les supermarchés locaux venant d’Hongrie ! Double taxation, tout simplement. Or, Philip Morris s’implante à Lausanne, car on lui promet d’être exonéré d’impôt !


    Si les frontières sont encore là, c’est que malgré tout, la Suisse n’est pas une opposante à la marche du mondialisme. Elle a adopté déjà depuis bien longtemps la culture ultra-libérale. Ce qui n’est traditionnellement pas français, d’où la mise au pas, ce qui n’est pas traditionnellement italien, espagnol, d’où la mise au pas. Allez vous battre dans la rue pour travailler 8h30 par jour, 4 semaines de vacances par an, flexibilité maximale, et vous verrez que vous serez entendu :)


  • 3 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 22:27

    J’essaie de mieux m’expliquer peut-être. La Suisse est un paradoxe, à la fois semi-démocratique et néo-corporatiste. Semi-démocratique essentiellement grâce à la possibilité de l’initiative populaire ainsi que du référendum. Néo-corporatiste car les contenus de loi sont décidés au Parlement par une concertation entre politiciens et les lobbyistes les plus influents. L’idéal me semble-t-il est de tendre vers une plus grande démocratie, plus participative, donc également plus locale. Alors quelle est la voie à suivre ? Celle de Freysinger, libéral, amant du capitalisme, de la libre entreprise, de la concurrence et de la pseudo propriété privée, qui revient à renforcer de plus en plus banques et multinationales (vu que le capital est de plus en plus centralisé, suivant sa logique même, comme le démontre bien Marx) (UBS, Crédit Suisse, Nestlé, Novartis et j’en passe) ou celle de penser une autre voie et de renforcer la participation citoyenne ? La Suisse se trouve à un point où elle va se polariser, et la question est de savoir s’il faut tendre au néo-corporatisme (et de faire de l’animation culturelle au lieu de politique comme le fait Freysinger pour cacher les vraies questions économiques), ou tendre à plus de démocratie ? Ce que je dis simplement c’est que Freysinger est incapable de voir ça et court à sa propre ruine en prônant toujours plus de libéralisme et pointant du doigt un faux ennemi. Ce qui est par ailleurs propre tant aux gauches qu’aux droites européennes. Il est donc d’après moi le plus politiquement correct qu’on puisse trouver, se trouvant - peut-être à son insu - dans la droite ligne de l’Empire.



  • 1 vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 22:09

    Merde erreur de manip’, je profite pour répondre au commentaire du dessus, pertinent par ailleurs. L’enjeu est précisément de garder ces "privilèges", et de voir comment est-ce possible sur le long terme. J’ai suivi les discours sur le revenu inconditionnel, ici et en Allemagne. Et justement, cette mesure va à l’encontre du libéralisme des partis bourgeois de droite. Pour autant, force est de constater qu’elle est malheureusement inutile. Ce montant ne suffit même pas à avoir une vie digne en Suisse, on y paie même pas les taxes avec. Faut réfléchir contextuel. Or, comme le précise justement Paul Ariès (et tous les gens en faveur du revenu de base), celui-ci ne doit pas être l’équivalent du SMIC pour tous, mais servir à avoir une vie digne même sans travail. On ne peut pas payer les taxes nécessaires (logement + assurances + autres taxes obligatoires) et se nourrir correctement avec cette somme. SI les PME se portent bien, force est de constater (je connais bien le domaine) une saturation de quasiment tous les marchés, une exaspération générale et un retard des paiements de plus en plus problématique (les résultats généraux ne comptabilisent pas ça, mais l’entrepreneur doit vivre avec). Et si travailler 8h30 par jour dans un bureau est un indice de bonne santé, je dois dire que je ne partage pas votre vision de la société idéale. Concernant l’éducation, force est de constater également un quasi analphabétisme d’une grande majorité des jeunes ayant suivi une scolarité obligatoire et standard. La création artistique est ridiculement faible comparé aux pays voisins par exemple. Et c’est bien normal, en travaillant 8h30 par jour, on a pas le temps de lire Balzac, Flaubert et compagnie.


    Finalement, le revenu de base sert à se libérer de la centralité du travail, pour avoir la liberté de se rééduquer, de refuser un travail aliénant, de redevenir des créateurs et participer pleinement à la vie politique locale et nationale. Ce n’est ni le propos du libéralisme ni celui du revenu de base dans cet état-là. Je ne dis pas que la Suisse va mal, mais qu’elle se trouve à un chemin ambigu où elle oscille entre plus de libéralisme et plus de social, ce qui crée des tensions. Il faut ainsi être très lucides sur les évolutions qu’une libéralisation majeure nous apporteraient, et Freysinger est le dernier des lucides, ne comprenant ni un camp ni l’autre.


  • 1 vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 21:56

    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant à affirmer que le capitalisme néo-libéral est à long terme incompatible avec un système fédéraliste et semi-démocratique (ou encore mieux, démocratique) ?



  • 1 vote
    O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 21:54

    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant à affirmer que le système capitaliste néo-libéral n’est pas compatible sur le long terme avec une organisation fédéraliste et semi-démocratique ?



  • 2 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 21:09

    " Capitalisme qui est transfrontalier, expansioniste et surtout centralisateur ! D’où l’incompatibilité avec les formes de fédéralisme et de particularisme si cher (à juste titre par ailleurs) à Freysinger. C’est fini le temps du libéralisme appliqué où chacun pouvait jouir de sa propriété privée et lancer son entreprise (année ’70 et ’80). Tous les marchés sont saturés, y a plus de profit à se faire. Faut trouver de nouveaux marchés, la finance, inaccessible au peuple lambda. C’est les banques qui peuvent bouger ces gros capitaux, y a centralisation du pouvoir économique. Y a de moins en moins de propriétaires, de plus en plus de salariés, une standardisation des comportements et des normes. Et ça c’est pas de la faute aux immigrés ! C’est la culture qu’engendre le système total si cher à Freysinger, et il est pas capable de voir ça. Il aimerait retourner aux années ’70 et ’80, quand les immigrés étaient profitables, amenaient du profit au sens de Marx (travail gratuit), parce qu’ils coûtaient moins chers au maintien, sans comprendre que c’est ce système qui nous mène où on est. Et il répercute son idéologie sur le système éducatif, qui de toute façon est pourri, une élite intellectuelle est formée dès le plus jeune âge, et la masse abrutie prête à travailler (les fameux apprentissages). Alors immigré ou pas ça change rien à l’école, ça ralentit personne tellement les programmes sont mauvais, c’est juste que maintenant y a plus les profits qui permettaient d’assurer une éducation générale pour le travail dans les PME. Mais il comprend pas que refuser tout ça c’est refuser le capitalisme, effectivement de plus en plus autoritaire, parce que revenir en arrière on peut pas. L’accumulation par définition c’est du toujours plus, c’est l’idéologie de la croissance, faut être lucide jusqu’au bout !