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C’est la concision allemande (ici avantageuse mais pas toujours la plus sympathique)
J’ai regardé superficiellement la critique de Boltanski et le vide profond m’a donné des vertiges si bien que j’ai presque été joué à GTA V pour me calmer de toute cette inculture faussement vernie d’intellectualité (et vice et versa, comme chantaient Les Inconnus). Ignorance totale des mouvements de contenu à l’intérieur des étiquettes gauche-droite à travers ces deux derniers siècles, accorder à Michéa le primat confondant de l’ "amalgame" entre processus de libéralisation et utilisation des "droits de l’hommes", alors que c’était une critique récurrente chez Babeuf et tous les participants de la Conjuration des Egaux (la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 est considérée comme une déclaration bourgeoise et libérale, contrairement à celle de 1793, non-retenue par l’histoire, qui était bien plus égalitariste), auxquels tous ces petits intellectuels de gauche n’hésitent jamais à s’identifier. Bref, inintéressant au possible, voire qui fout carrément mal à l’aise. Le passage où il explique qu’on ne peut pas être de gauche - voire anarchiste - en étant conservateur, en oubliant donc les phrases de Marx sur le système capitaliste comme s’appuyant sur une destruction continuelle ou celles de Bakounine considérant que ce n’est pas la loi qui régit une société mais ses traditions, ses us et coutumes, ne mérite qu’un bon rot retentissant en retour.
Merci Eric Guéguen pour le lien. Je dois dire que j’ai été assez déçu de la critique de Lordon, je dirai même que celle-ci est une illustration assez intéressante des analyses de Michéa, à savoir l’homme de gauche qui ne jure que par le progrès, qui se prend pour un homme de progrès, membre d’une minorité éclairée, sans jamais se replacer dans une structure sociale, une dynamique sociale, alors qu’il est le premier à le faire pour les autres, notamment lorsqu’il dit - affirmation qui effleure à peine une partie de vérité - que si le peuple (vs élite) est fondamentalement bon, c’est parce qu’il n’a pas les possibilités matérielles d’être mauvais. Outre la vacuité d’opposer un argument contre-caricatural à un autre considéré comme tel, Michéa ne dit pas que le peuple est bon, mais est dans sa généralité décent, en ce sens où effectivement les conditions de la vie réelle font qu’il se trouve obliger de se conduire d’une certaine manière. Or, par définition, l’aspiration à une vie tranquille, à un métier plaisant, à fonder une famille exclut la personne des hautes sphères sociales - du journaliste qui va tapiner chez les politiciens, du scientifique qui passe ses journées seul dans un labo ou du banquier partouzeur cocaïnomane qui se marie uniquement car ceci le rend plus "employable et sympathique". Cette hyper-classe mondialisée (ou facilement mondialisable) est loin de la réalité sociologico-économique majoritaire, à savoir du salariat généralisé et des "problèmes ordinaires", et en ceci elle a une (très très forte) tendance à ne plus avoir les pieds sur terre. Lordon fait bel et bien partie de cette hyper-classe, côté intellectuel universitaire de gauche. Son jargon fermé, son amour revendiqué pour cette classe coupée du monde s’adonnant à l’affinement des concepts sans ressentir de dette morale me paraissent les meilleurs indices d’une telle appartenance. Certes, il représente ce qui se fait de mieux dans une telle classe, mais comme chez le peuple il n’y a ni une entière nécessité ni une entière vertu, il en va de même chez cette élite que glorifie Lordon dans ses interviews, parce que "ça fait progresser la connaissance". Trop facile de ne considérer que les avantages sans les dégâts collatéraux, et de reprocher la même chose à Michéa, en convoquant le crime des crimes - l’attitude des masses sous Hitler ! (en feignant par ailleurs la synonymie entre peuple et masse). Bref, Lordon c’est "le progressisme bien compris" : à n’en point douter ! Concernant les institutions, c’est précisément ce que dit Michéa : donner des cadres institutionnels qui permettent d’exprimer les vertus des peuples plutôt que l’égoïsme, sans oublier de mettre des limites devant empêcher dans le futur l’exploitation de l’homme par l’homme.
+1, mais faut reconnaître que ça décrédibilise pas mal tant son propos que son action. Et puis, cet élitisme de gauche va bien avec l’utilisation d’un jargon impossible dans un contexte où l’action est proche et donc une certaine vulgarisation du savoir nécessaire. Il se complaît à être dans cette hyper-classe intellectuelle vivant dans une tour aseptisée des "us et coutumes", dans un style parfaitement libéral, style de vie qu’il n’arrête pourtant pas de critiquer via l’économie. J’ai ouï dire qu’il avait critiqué Michéa. Il a tout à y gagner à l’écouter, et ceci de manière très attentive.
Deux problèmes principaux concernant le reportage : le manque d’analyse économique et soociale, à savoir les répercussions du low-cost sur les conditions de vie de la population générale, le low-cost restant un des indices empiriques les plus clairs de la baisse de la qualité de la vie, battant en brèche la religion du progrès qui a guidé notre civilisation durant ces deux derniers siècles et plus particulièrement après la 2ème GM : plus on achète low-cost, plus ça créer d’emplois mal payés et effectué dans des conditions déshumanisantes (rationalisation du travail) -> baisse des salaires, développement d’un nouveau prolétariat, baisse de la qualité de la nourriture.
Commentaire très bon, proportionnellement inverse à celui que je viens d’écrire.
Absence d’Etat n’est pas synonyme de libéralisme.A ne pas confondre libertarianisme anglo-saxon (anarcho-capitalisme) et libéralisme. Les traditionnels partis libéraux bourgeois militent pour un interventionnisme minimal, qui puisse garantir un cadre socio-politico-économique favorisant le bon développement des entreprises. Or quoi de mieux que de pouvoir engager quelqu’un à 1 euro de l’heure lorsqu’on en a besoin ? Sans parler du dressage anthropologique que cela induit. D’une pierre libérale deux coups esclavagistes, quel patron dit mieux ?
Je dirai même que c’est ce qui se passe déjà actuellement. Faut pas rêver de toute façon, les machines elles ne fonctionneront jamais seules. Déjà maintenant on pourrait optimiser la production, si seulement celle-ci servait les réels besoins d’une population et non la rentabilité d’un petit nombre. Le problème c’est que si on fait faire le boulot aux machines, les gens auraient le temps de se cultiver, et là c’est pas bon pour le système. Donc : faire travailler les gens inutilement, juste pour les occuper, d’où aliénation de l’individu, et pour le temps libre, ou pour les autres, le tittytainment cher à Brezinski. Suffit de former une élite intellectuelle, politique, économique et scientifique bien docile pour mener un pays si développé industriellement.
Ah qu’est-ce qu’on serait pas prêt à défendre pour protéger son libéralisme chéri :) Le travail sous-payé des enfants ! Fallait oser.
Trèsfaux, vous qui êtes si attaché au sens des mots (quand cela vous arrange), pourquoi ne précisez-vous pas que dans certains pays comme l’Allemagne, on considère que le fait d’avoir un emploi, et non pas un travail, rend la dignité à la personne ? Et qui est ce "on" ? Voilà des questions de précision qui n’effleurent guère votre encéphale. Arbeit macht frei dans n’importe quel contexte. Pour le reste, les autres vous ont battu à plate couture, je ne reviendrai pas sur vos inepties.
Ah cela ne faisait nul doute non plus venant de votre part rassurez-vous :)
Les membres de la dissidence auto-proclamée se donnent beaucoup trop d’importance (on m’a envoyé un lien où Livernette répond à Abed pendant 45 minutes juste pour défendre sa petite personne, inutilité maximale, vide complet). Ils profitent d’un champ ouvert par Dieudonné et Soral pour grapiller des places, se placer le plus haut possible dans la hiérarchie du champ, permettant ainsi une lutte de tous contre tous, reléguant le champ dissident d’une potentielle force sociale à un champ comme un autre au sein de ce monde libéral complexe, multi-polaire, qui le phagocyte ainsi sans trop de problème. Ces dissidents, et j’enlève Soral et Dieudonné qui malgré leurs défauts ont beaucoup de mérite, sont aussi assoiffés de pouvoir que nos politiciens, rêvent d’être calife à la place du kalif et nul doute qu’ils seraient tout aussi autoritaires et égoïstes une fois au pouvoir.
Hé Malthus confond pas causes et conséquences ! Va dire ça aux ghanéens assis sur de l’or, que c’est la faute au pétrole, que c’est la faute qu’ils sont trop alors qu’il y a des champs à perte de vue transformés en mono-culture par les exigences du FMI et de ses ajustements structurels, en exploitations minières, en résidence de vacances, ou que s’ils sont pauvres c’est parce qu’ils sont décadents ! Va dire ça aux ouvriers de France, qu’ils sont exploités par un patron et pollués par l’environnement parce qu’il y a trop de monde sur Terre, quand ils arrivent à peine à se payer un 80m2 pour la famille alors que certains ont à leur disposition plusieurs 300m2 dans diverses villes ! T’as du culot jeannot ! Et dire qu’au début j’essayais vraiment d’argumenter avec toi, mouahaha !
Merci, superbe. Il y a un temps pour polémiquer et un autre pour nourrir son cerveau, étant ici dans le deuxième, il n’y a rien d’autre à ajouter qu’un sincère remerciement.
Cohen... Askolo... Fourest... on taira le point commun !
Wow, débat passionnant sur le clivage gauche-droite dont je regrette de ne pas y avoir pu prendre part plus tôt.
Gerfaut, à part que parfaire sa culture historique grâce au Figaro se passe de commentaire, on ne comprend pas bien le but de ton commentaire sauf à servir de propagande néolibérale voulant sauvegarder un système de surendettement à la faillite totale, ce qui peut se comprendre uniquement par une volonté de protéger ses intérêts particuliers bien réels (et non pas au nom d’une quelconque justice, équilibre des pouvoirs ou je ne sais quelle notion abstraire). La privatisation n’empêche nullement le recours à la planche à billet (FED CQFD), il semble alors que c’est plutôt l’état de l’économie qui le permet. Utiliser cet argument dans une propagande libérale est au mieux malhonnête.
Quel plaisir de voir ces deux personnes réunies autour d’une même table. Surprise inattendue ! Antoine Chollet a certainement été mon meilleur professeur, quasi-omniscient sur le sujet des idées politiques, très humble et d’une rare pédagogie. Je vois qu’il considère la Suisse dans l’ensemble comme une oligarchie, malgré des "touches" de démocratie directe ici et là, comme l’initiative populaire ou le référendum, ça devrait faire réfléchir pas mal de membres du forum avec qui j’ai pu avoir des discussions enflammées sur le sujet, comme Kurtis ou Gerfaut ou qui sais-je encore.
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