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Les commentaires de Walid Haïdar



  • 4 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 17:09

    Ce n’est pas parce que vous ne connaissez pas ces historiens qu’ils n’existent pas. Ce qu’ils ont de sérieux, pour commencer, c’est qu’ils présentent des thèses un peu plus nuancées que celles d’un livre d’Histoire du collège. Info top secret : il y a encore des facs d’Histoire avec dedans des gens qui bossent sur le siècle des lumières de façon critique.


    Ensuite d’après vous, parce qu’on a plus de sympathie pour un courant que pour un autre, c’est qu’on a une pensée binaire. Vous avez tord. Binaire est relatif au nombre 2. Or, j’ai de la sympathie pour certains courants de pensée qui sont pourtant souvent opposés à mes propres idées, et j’ai moins de sympathie pour d’autres encore, souvent beaucoup plus opposés à mes propres idées (mais qui les rejoignent parfois, au moins en apparence, par exemple le concept d’amour de dieu, qu’en réalité j’entend très différemment de celui de l’Église catholique, puisque je conçois Dieu différemment). Ce n’est donc pas du tout binaire. Mais peu vous importe : si je disais que le jour vient après la nuit, vous en tireriez que j’ai une pensée binaire.

    Je vous fait remarquer enfin que cet aveu en fin de mon dernier commentaire était une tentative de répondre à votre très subtile affirmation à la fin du votre "Allez ça va, on a compris d’où vous sortez". J’ai essayé de faire simple, pour répondre à une allusion simpliste.


  • 8 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 16:59

    @la mouche du coche : pourquoi dites-vous que j’ai passé ma vie à lire ces auteurs ? Pourquoi dites-vous que je ne les ai pas compris ? Pourquoi dites-vous que je suis furieux ? Je ne vois pas sur quoi reposent vos propos.


    @ffi : Au lycée, quand on aborde les lumières, on étudie au moins une ou deux oeuvres majeures "intégralement", et ce en filière scientifique, ce à quoi effectivement on ajoute des passages d’autres oeuvres. Vous parlez de sectarisme, d’élitisme. Dites-moi, à l’époque rêvée des curés et aristocrates, quelle proportion de la population étudiait les grands écrits de l’antiquité ? Quelle était la qualité de la production philosophique durant tout le moyen-âge ? Quels brillants auteurs sévissaient dans les rangs de l’église ? Pouvez-vous me citer plus de 3 ou 4 grands esprits de la brillante école chrétienne, défendant les vertus de la soumission à l’ordre établi, (bien entendu, vous n’avez pas le droit de citer des non-catholiques) ? Si je veux bien admettre que les curés n’ont jamais été avares de distribuer la bonne parole de cette soumission, j’ai du mal à appeler ça "penser" : j’appelle ça jouer son rôle de berger auprès de ses moutons, et c’est une chose que vous pensez juste vous-même, dans l’ordre des choses, Bon. Quant à la cohérence de cette histoire de berger avec votre dénonciation des histoires d’initiés et d’ignorants, elle m’échappe.

    "les lumières n’ont pas apporté d’idées nouvelles, et pour résumer, il s’agit d’une bande de médiocres." La question est, les lumières ont-elles avancé des idées subversives à l’époque, vis à vis des autorités de l’ordre établi ? Les lumières ont largement repris en effet des thèses antiques, mais elles n’ont pas fait que cela, et elles n’étaient certainement pas médiocres. Et supposons qu’elles n’aient fait que cela : je les en remercie. Il fallait bien que les anciens soient enfin enseignés ou au moins connus et reconnus plus largement, au-delà de la récupération qu’avait pu en faire l’église à partir de la fin du moyen-âge. Et il fallait bien aussi qu’on commençât à prendre connaissance de tous les anciens qui avaient une pensée bien différente de ceux que l’église avait soigneusement sélectionnés, en particulier, merci aux lumières d’avoir "ressuscité" les matérialistes. D’ailleurs si je faisais le tri parmi les lumières dont je partage largement les idées, il ne resterait pas grand chose à part bien entendu Spinoza. Néanmoins, la puissance de Kant, il n’est pas possible de la minimiser, l’espièglerie d’un La Fontenelle (mort supplicié par les soins de vos bons maîtres de l’époque), m’est chère, la qualité des synthèses d’un Montesquieu (même si encore une fois sa pensée m’est assez étrangère), est claire, l’intérêt de l’encyclopédie, certain.

    Oui, tout cela vous chagrine, les lumières ont foutu un peu le bordel dans le bel ordre (en fait, un vrai bordel) millénaire qui arrangeait les plus puissants, qui ont cédé leur place à d’autres plus puissants, qui ont eux-même récupéré et distordu dans leur intérêt l’héritage intellectuel complexe du passé. Et puis sont venus ensuite d’autres penseurs qui ont foutu le bordel dans cet "ordre" bourgeois, et en viendront d’autres.

    Ainsi va la vie. Vous pouvez toujours tenter d’en appeler à votre copain imaginaire, si ça peut vous apaiser, mais j’ai comme un doute sur sa volonté d’y changer quoi que ce soit...

    PS : ah oui, "l’amour de Dieu". C’est un concept que je partage (sans ironie), à ceci près que je me passe d’un Dieu transcendant : l’amour de Dieu en tant que la Nature, et donc immanent (par Nature, je n’entend pas l’ensemble des atomes de l’univers, ni l’ensemble des potagers bio...). Mais je suis profondément convaincu de la nécessité de cet Amour plein de ce qui Est, comme vous de l’amour d’un Dieu transcendant (et un peu bizarroïde, je dois l’avouer).


  • 9 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 16:17

    De l’antre de Satan !


    Mais je n’ai pas attendu qu’on vienne me prévenir que les lumières, ce n’est pas le bien absolu, puisque je suis matérialiste, et que certains philosophes des lumières n’en étaient pas du tout. Puisque je suis anarchiste, et qu’à peu près aucune lumière ne l’était, puisque je ne suis pas du tout attaché au droit de propriété, pour ne pas dire que j’y suis opposé dans une large mesure, alors que les lumières y sont souvent très attachées.

    Malheureusement, je ne suis pas encore avancé dans l’âge de la pensée binaire, et ce n’est pas parce que je rejette de nombreuses idées des lumières que j’accepte qu’on dise n’importe quoi à leur sujet, ou que je rejette en bloc tout ce qu’elles ont pu apporter.

    J’ai dans cette longue tirade, explicitement indiqué que l’école était souvent caricaturale vis à vis des lumières, mais comme c’est une nuance, cela n’entre pas dans votre schéma.

    Quant aux historiens, vous validez complètement mon propos, puisque vous ignorez "royalement" si j’ose dire, la grande majorité des historiens qui certes, ne passent pas souvent à la télé, mais qui font un travail qui me semble plus sérieux que celui de cette dame, bien plus neutre en tous les cas.

    Enfin, oui, si c’est là où vous voulez en venir, j’ai bien plus de sympathie pour nombre d’idées défendues par les lumières que pour l’idéologie défendue en général par l’Église catholique ou les partisans de la monarchie absolue, ça, c’est clair.


  • 6 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 14:44

    "A noter aussi la présence d’Etienne Chouard dans l’assemblée, avec lequel l’historienne s’entretient à certains moments."


    Étienne Chouard le sataniste en puissance qui admire Robespierre, ou c’est un autre dont vous parlez ?


  • 6 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 14:40

    En tous les cas, je n’ai pas fermé les yeux quand on m’a demandé de lire ces auteurs, mais vous si apparemment (ou alors vous mentez quand vous dites qu’on ne vous a rien fait lire d’eux à l’école ? je n’ose le croire...).


    Mais je ne parlais pas de moi quand j’évoquais ceux qui cherchent la vérité, je parlais de ces philosophes des lumières qui ont eu l’outrecuidance de critiquer l’Église et ses dogmes, et de proposer d’autres voies pour le savoir, de penser par eux-mêmes en faisant usage de leur propre raison, et non de celle de leur curé, et d’inviter leurs lecteurs à faire de même.

    Ceux-là, comme vous l’avez brillamment démontré ("c’est évident") sont forcément sectaires, au sens où ils prônent nécessairement la distinction entre ceux qui sauront, les initiés, et ceux qui ne sauront pas, les ignorants. Leur doctrine (car ils pensaient tous identiquement, et n’avaient donc qu’une unique doctrine, assez proche du satanisme, selon certaines sources désintéressées) ne peut pas être détachée de cet impératif sectaire.

    Cela me semble limpide, d’autant que c’est vous qui l’avez dit (on a plus la chance d’avoir un curé à portée de main pour nous prêcher la bonne parole, mais on vous a monsieur ffi, et je dois dire qu’on a bien de la chance, nous, les ignorants).


  • 8 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 13:17

    Désolé, je n’avais pas vu le post de ffi, le vénérable. Monsieur, (car je cesse le tutoiement, qui sera dorénavant réservé aux nobles s’adressant aux manants, et non plus au dialogue de citoyen à citoyen), vous dites que l’éducation nationale nous vante les lumières sans nous en faire lire une ligne.


    Je ne comprend pas. Pour ma part, j’ai du lire Rousseau, Voltaire, Diderot, Montesquieu, Montaigne, Condorcet, La Fontenelle, et bien d’autres encore.
    J’ai pu voir à cette occasion d’ailleurs les nuances et divergences entre ces gens. Oh certes, on ne nous a pas fait lire les lettres compromettantes de Voltaire mais on a pu voir certaines de ses idées quelque peu pertinentes. On nous a même dénoncé Rousseau comme un homme torturé dont la vie n’était pas du tout en adéquation avec les idées, un espèce de petit salaud en somme, mais c’est vrai, on n’a pas été forcés d’en conclure que ses idées étaient bonnes à jeter au feu de Satan.

    "Il y a les initiés, et les ignorants." Oui, voir ainsi l’esprit des lumières est très éclairant. Comme on doute et qu’on recherche la vérité par la raison ALORS on veut réserver cette vérité à des initiés. C’est évident (enfin pour les initiés bien sûr).


  • 13 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 12:56

    La pensée binaire est certainement une avancée extraordinaire par rapport aux lumières.


    Les jésuites voulaient instruire le peuple ? D’autres historiens expliquent, exposent, "démontrent", au contraire comment les jésuites, pour contrecarrer la diffusion de plus en plus rapide et large des livres profanes, se sont petit à petit donné pour mission "d’instruire" le peuple (enfin le peuple, c’est vite dit, disons plutôt les couches qui commençaient à s’intéresser aux livres), c’est à dire d’y diffuser des oeuvres profanes "respectables" afin de diffuser leurs idées, et d’endiguer la propagation des idées scandaleuses qu’on pourrait trouver dans les autres livres profanes.

    D’autres historiens encore, nous expliquent que ce qu’on appelle "les lumières" rassemblait des philosophes et penseurs qui se trouvaient en désaccord profond sur bien des sujets, plus ou moins fondamentaux. Que certains avaient des idées fort répugnantes (pour nous) en même temps que des idées novatrices et jugées aujourd’hui pertinentes. Ces historiens n’ont pas eu la présence d’esprit de constituer un document à charge contre "les lumières" prises comme un bloc uniforme, en sélectionnant ce qui les arrangeait pour faire apparaître la thèse uniforme et manichéenne qui les intéressaient (c’est d’ailleurs pour cela qu’on les appelle des historiens). Ces historiens ne méritent pas d’être consultés, car ils n’ont pas le courage de leurs idées, par conséquent il vaut mieux s’en tenir à la contradiction des historiens sans nuances, dans un sens comme dans l’autre. Par exemple, pour se persuader que madame a raison, utilisons la caricature opposée que constitue souvent l’enseignement scolaire : la vérité n’est pas dans la nuance (puisque nous avons une pensée binaire), mais bien dans l’une ou l’autre des caricatures, exclusivement.

    Si des historiens vont dans un sens plus ou moins opposé à cette bonne dame, ne serait-ce que par l’usage intensif de la nuance, c’est probablement qu’ils sont eux-mêmes contaminés, ou disons corrompus intellectuellement, par l’école maçonnique de la république, et il ne faut donc pas prêter attention à leur contradiction, avant de répandre la bonne parole.

    Pour la révolution française, idem, surtout, ne cherchez pas à comprendre que les girondins et les jacobins, ça n’a pas grand chose à voir en terme d’idéologie et d’action politique, et encore moins à vous intéresser à ce qu’on pourrait appeler la "gauche radicale" de la révolution. Ca pourrait devenir trop compliqué : mieux vaut passer d’une caricature à une autre encore une fois, car nous voilà désormais avancés dans l’âge binaire.


  • 5 votes
    Walid Haïdar 27 juin 2012 01:31

    Pourquoi ce fatalisme ?


    On peut, on doit faire le constat de la catastrophe et de l’imbécillité, au fond, de notre modèle agricole.

    Mais après ? Le rôle d’un citoyen n’est pas d’annoncer la fin de l’espoir et l’avenir apocalyptique. Qui est responsable de tout ce qui se passe ? Est-ce vraiment la question ? On constate. Mais on fait quoi, nous, concrètement ? Dans quelle dynamique s’inscrit notre choix propre d’existence ? Est-il réellement, ce mode d’existence, bien meilleur, bien moins nuisible que celui de la moyenne, au delà du luxe d’acheter des produits de qualité (du luxe financier ou de l’information des alternatives et de la chance de se trouver dans un endroit où ces alternatives existent), ou de commenter un article (même utile) ?

    Car ceux qu’on fustige et qui mettent en place ces systèmes mortifères, sont biens actifs, organisent l’avenir. Et nous ?

    Il me semble qu’on peut voir ces grands murs technocratiques comme les annonciateurs de grandes révoltes autant que comme annonciateurs de grands désastres.

    Mais ces révoltes, seront-elles forcément de bêtes manifestations plus ou moins violentes, des cris de rage dans le vent ?

    Que chaque personne qui sent chaque jour un peu plus l’absurdité de l’ordre actuel apprenne lui-même, dans les livres, dans son jardin, auprès des "derniers paysans", comment tirer de la terre lui-même de plus en plus de ses besoins alimentaires.

    Qu’il apprenne les vertus de la collectivisation (à l’échelle de quelques familles) de parcelles de culture, les vertus de manger moins transformé, moins cuit, pour manger moins, les vertus de se donner moins le besoin de manger des graines (une graine c’est pas fait pour être mangé par des humains à la base... c’est même conçu pour être carrément indigeste), moins de besoin de manger tout simplement, moins le besoin de manger du boeuf, et de varier ses consommations carnées, de les diminuer...

    Si vous n’habitez pas à la campagne, pourquoi ne pas tenter avec vos voisins de HLM, en le proposant à votre mairie de faire de votre HLM une ferme (si c’est une mairie écolo ou PG, ça se tente non ?), même si ça ne répondra qu’à une partie, même petite, de vos besoins ? Si vous n’y arrivez pas, peut-être un sur 1000 y arrivera, et de cet exemple, que naîtra-t-il ?

    Si vous n’avez pas de possibilité de produire vous-même, ce qui est le plus souvent le cas, pourquoi ne pas chercher un paysan et créer une assoc (type AMAP par exemple) pour lui acheter ses produits ?

    Pourquoi acheter des rasoirs jetables plutôt que de vous acheter une belle lame de rasoir à l’ancienne, et de l’utiliser avec du savon naturel, que vous pouvez faire vous-même ? Lame que vous pourrez léguer à votre fils...

    Pourquoi mettre 1 gramme de dentifrice sur votre brosse alors que 0,1 gramme suffit, puisque le dentifrice ne sert en fait à rien ?

    Pourquoi affirmer votre identité en suivant la mode débile que vous n’avez d’ailleurs souvent les moyens de suivre qu’en clochard, avec des vêtements misérables, qui s’abîment au bout de quelques lavages ? Pourquoi ne pas plutôt affirmer votre identité en achetant peu d’habits, mais les pus solides possible ? Pourquoi ne pas en fabriquer certains vous-même dans la mesure de votre talent et de votre temps disponible ? Pourquoi ne pas monter une association pour mutualiser les coûts et les talents afin de produire quelques vêtements simples et très résistants ?

    Si vous avez des idées, et en fait, vous en avez plein, pourquoi ne pas prendre le temps d’en inviter certaines dans le réel ?

    Toutes ces façons sont des modes de résistance, car ils permettent de dépendre moins du système, de le court-circuiter, et pourquoi cela ne marcherait-il pas ? Pourquoi cela ne ferait-il pas bifurquer le système ? Plus le système sera insupportable pour plus de gens, plus les contre-exemples seront communicatifs, copiés, améliorés, diffusés, jusqu’à une masse critique. N’attendons pas le sauveur, le parti, le mouvement messianique : personne ne sera le Spartacus des temps modernes, le Prométhée, ou le Christ, mais on peut participer humblement à une émergence, et ça pourrait même ne pas être si difficile, juste avec un peu de culot, de légerté de coeur, et d’huile de coude.

    Oui, faisons les constats qui s’imposent, mais la conséquence de ces constats, c’est l’action, sinon à quoi servent ces constats ? À s’avouer vaincus d’avance ?


  • 11 votes
    Walid Haïdar 23 juin 2012 15:25

    Morano ne finira pas au FN, c’est le FN qui va finir. Il s’appellera autrement, et il faudra comprendre :

    "grand rassemblement des gens de droite qui n’ont plus honte d’être de gros réactionnaires, et assument totalement leurs convictions rétrogrades."
    Et franchement, ce sera pas plus mal. Y en a marre des gens de droite qui se font passer pour des humanistes et des progressistes, exactement comme y en a marre des centristes libéraux qui se font passer pour des gens de gauche.


  • 9 votes
    Walid Haïdar 23 juin 2012 15:21

    je dirais même : "tenté".



  • 26 votes
    Walid Haïdar 23 juin 2012 12:14

    Elle elle a le cerveau plus cramé qu’un pop-corn.



  • 7 votes
    Walid Haïdar 19 juin 2012 00:02

    Ce n’est pas qu’il n’ose pas Hijack, puisqu’il attaque Israël à chaque fois qu’Israël bafoue le droit international, et puisqu’il a écrit bien des choses sur l’illégitimité de cet état, sur sa colonisation etc.

    Mais il n’a tout simplement pas la conception qui est chère à certains (dont toi apparemment, et c’est ton droit), et selon laquelle les malheurs du monde ont pour source principale Israël.

    Il ne pense pas ainsi. Il pense, comme moi d’ailleurs, que, assez trivialement, la source profonde des malheurs des plus faibles c’est... que nous vivons dans un monde qui fait que les plus forts ont tous les pouvoirs ou presque (militaire, médiatique, diplomatique, économique, technologique...) et sont donc en mesure d’exploiter les plus faibles : puisque notre modèle capitaliste incite à la guerre économique totale, et puisque celle-ci implique la compétition pour les ressources, cette compétition implique directement des guerres pour s’approprier les ressources.

    Tu penses que cette analyse n’est "pas au niveau", c’est ton droit. Moi je pense que c’est dire qu’Israël est le fondement du mal qui n’est pas du tout au niveau, mais ce qui est important, ce sont les arguments. C’est tentant de dire à un autre qu’il n’est pas au niveau, mais au fond, ça n’apporte rien, c’est stérile, c’est... pas au niveau ?

    Penses-tu par exemple, que si Israël n’existait pas, alors nous ne serions pas dans un système qui met en place la guerre économique ? Et si nous étions tout de même, sans Israël, dans un état de guerre économique permanente, comme aujourd’hui dans la réalité, est-ce cette guerre économique pourrait exister sans guerres militaires, coups d’état, désinformation, ingérence ?


  • vote
    Walid Haïdar 13 juin 2012 03:56

    Non, je pars de l’hypothèse qui me paraît la plus simple (HPS) et je la développe. J’ai non seulement dit que l’HPS n’était pas nécessairement la vérité, mais qu’en l’occurrence il est vain de chercher à convaincre rapidement beaucoup de gens car par nature, en l’occurrence, le phénomène de l’HPS est "conçu" pour induire une prise de conscience nécessairement lente, et que c’est pas plus mal.


    Je dis qu’il est parfaitement légitime de ne pas s’intéresser au phénomène à défaut de preuves flagrantes, mais qu’il n’est pas nécessairement idiot de se faire une idée en l’absence de ces preuves. Il s’agit d’une différence de tempéraments qui correspond à une différence d’attitude vis à vis de ces phénomènes : dans les masses comme des les élites militaires, les sensibilités divergent, et c’est très bien comme ça.

    Si la réponse à mon post précédent est "ferme-la ou amène des preuves claires et nettes", c’est que tu n’as pas lu mon message, et que tu ne devais donc pas y répondre.


  • vote
    Walid Haïdar 13 juin 2012 03:19

    Stabiloboss : "positions souverainistes"

    En fait, tout dépend de ce que tu appelles souverainisme. Le seul souverainisme qui nous importe c’est celui du peuple. C’est à dire que nos institutions et la répartition des richesses et ses leviers, soient tels que le peuple soit maître de son destin.
    Vous avez au FN (ou ils ont au FN si tu préfères) une conception qui confond, il me semble, l’impératif de souveraineté avec un impératif nationaliste, qui, si on veut bien être sérieux, n’est jamais bien loin au FN des "dérives" qui stigmatisent certaines populations (je veux dire, ces dérives sont factuelles, dans les discours et programmes du FN, vis à vis des roms, des musulmans, des chômeurs, des "assistés", des fonctionnaires...).
    Si tu écoutes le discours de Mélenchon sur la défense, tu ne peux pas à la fin de l’écoute dire qu’il est contre la souveraineté de la France (et bien entendu, il faudra un jour accepter la nuance entre soutenir l’interdiction de l’espace aérien, et soutenir une intervention militaire de l’OTAN). Je n’ai entendu ni lu aucun candidat exposer une vision aussi cohérente et attachée à la souveraineté de la France.

    Que vous ayez une conception orientée différemment sur la question de la souveraineté, c’est une chose. Certes, nous pensons que votre conception est très dangereuse à terme, que si trop de pays adoptent ce type d’approche cela mène à la guerre (vous avez le droit de ne pas être d’accord). Tout de même, remarquons qu’avec l’état et la disposition des centrales nucléaires sur notre territoire, on est incroyablement vulnérables, et on n’a vraiment pas intérêt à ce que le monde soit sous tension : nous devons avoir un rôle d’apaisement au niveau international, et il y a des axes de développement, des stratégies pour cela, qui son exposées si on se donne la peine de les lire/écouter : elles ne sont vraiment pas en phase, pour ce que j’en ai lu, avec les positions du FN, mais vraiment pas du tout. D’ailleurs, en parlant de système et d’anti-système, que penses-tu du fait que Mélenchon soit si attaché à la sortie de l’OTAN (il l’a répété à chaque fois qu’il était question de défense et de politique étrangère), tandis que le FN daigne à peine sortir du commandement intégré ?

    Sur le reste, j’aurai toujours du mal à comprendre comment on peut croire qu’un parti ouvertement néolibéral il y a encore trois ans (allez, mettons même 5 ans si vous voulez) est devenu national-socialiste, et croire à la consistance de cette "mutation".

    Je ne suis pas certain, comme l’est JVJ, que Mélenchon a fait une "erreur" en attaquant le FN : une erreur de timing, très probablement, mais pas une erreur de temps long. Mélenchon sait très bien pourquoi il a fait ça, et ce n’était pas tant par stratégie politique que par conviction politique, obsession diront certains. Mais il l’a fait et ça n’a pas été "récompensé". En fait, je pense que Mélenchon est trop en avance (trop, c’est pas bien) sur ce coup là, parce que personne ne se rend bien compte de ce que le FN signifie pour l’avenir. On commence seulement dans les grands médias à se rendre compte que l’UMP va disparaître tel qu’il est aujourd’hui, et se disperser entre un grand parti réactionnaire avec le FN et un parti de centre droit, de même qu’il va y avoir un grand parti de centre gauche (heu, il y en a déjà un, qui se prétend socialiste). Malheureusement, tel que je vois désespérément la gauche radicale dans ce pays, incapable à part au FdG de s’allier au delà des divergences innombrables, un grand rassemblement des forces de gauche radicales n’est pas tout près, et le FdG est trop faible pour faire contre poids.

    Est-ce une mauvaise nouvelle ? Oui pour le FdG et ceux qui ne voient que par ce prisme, non pour ceux qui savent qu’il y a en France un besoin urgent de réapropriation de la politique et du social par les citoyens eux-mêmes, et d’une revitalisation des luttes sociales et civiques. La gauche, et sens large de la société civile progressiste ne semble pas mûre pour affronter les chamboulements actuelles : y a du boulot.

    L’incapacité du PS (qui prône une alliance du PASOK avec la droite en Grèce !), le dogme néolibéral du centre droit, et la ligne durement réactionnaire de la droite de la droite auront-ils un effet catalyseur des prises de consciences dans la société civile, et d’un retour au sérieux, et à la politique, d’une sortie de la matrice du tititainement d’une masse critique de nos concitoyens ? Je ne peux que l’espérer, mais je n’oppose pas cette éventualité à la continuation de l’élan militant de la gauche radicale, et en particulier du FdG : je souhaite même que les deux convergent, avec un peu d’intelligence politique, mais c’est pas gagné.


  • vote
    Walid Haïdar 13 juin 2012 02:33

    En tous les cas, Erwanet, le grand néolibéral de service sur Avox, a kiffé la victoire de LePen contre Mélenchon.


    On est anti-système ou on ne l’est pas. D’ailleurs, vous remarquerez qu’on savoure cette victoire de Le Pen dans un peu tous les journaux, tous les médias. Elle a fait le boulot, et maintenant avec un peu de niaque le PS la range dans la boîte au second tour.

    On est rabatteuse ou on ne l’est pas. (tiens, je vole le vocabulaire du FN, c’est pas bien, il ne va leur rester qu’un seul mot : UMPS, je devrais leur offrir un dico).


  • 4 votes
    Walid Haïdar 7 juin 2012 14:47

    Le mieux ce serait qu’il se bouffe lui-même.



  • 3 votes
    Walid Haïdar 2 juin 2012 13:37

    Et il était dans quel état l’état en 1788 pauvre cruche ?


    C’était quoi l’Europe dirigeante de l’époque ? des guignols irresponsables qui faisaient s’entre-tuer les peuples à chaque nouvelle lubie.

    "Le choix entre deux arrivistes"

    Ce sont les larbins dans ton genre qui soutiennent des forces politiques qui veulent renforcer les pouvoir de l’arriviste choisi, tandis que ceux qui veulent poursuivre l’oeuvre révolutionnaire veulent que ce pouvoir soit réparti de façon plus large dans les institutions, et surtout dans les entreprises, affaiblir le droit de propriété sous l’empire de l’intérêt général, et de l’impératif de dignité de tous les êtres humains qui naissent sans avoir rien demandé à personne à la base, ce contre quoi vous vous érigez systématiquement, en bons défenseur de l’ordre établi que vous êtes.

    Oh oui, vous voulez renverser tout ce qui est établi dans l’autre sens (les droits des travailleurs, le respect de la personne humaine quelle que soit son origine, la connaissance de l’unité du genre humain), mais rien du tout de ce qui est établi pour les puissants (oh, l’Euro, vous voulez (soit-disant) en sortir, et l’étalon or quelle mesure révolutionnaire et anti-système ! principe défendu depuis toujours par des détenteurs de capital ! Quelle bande de zouaves vous faites...


  • 1 vote
    Walid Haïdar 2 juin 2012 13:26

    Et affamer le peuple, c’est pas un crime parce que Bonaparte était pas là pour témoigner ?


    Les massacres de Septembre de qui ? Des aristos qui fêtaient le massacre des troupes françaises en espérant la restauration ?

    Le massacre des vendéens ? Ils étaient plantés là sans rien demander peut-être ? Ils n’étaient menés par personne et manipulés par personne pour mettre en péril la révolution peut-être ? Plus de la moitié de la France était en état d’insurrection à ce moment. Quelle est la responsabilité exacte de Robespierre dans les escalades inhérentes à toute guerre civile ? Ce serait intéressant d’avoir votre opinion sur ce qu’il faut faire au moment où toute l’Europe et la moitié intérieure du pays est sous l’influence de revenchards qui veulent massacrer les révolutionnaires (et l’affirment ouvertement). Vous faites des gros sacs et mettez tout dedans sans faire d’analyse qualitative précise, c’est fort ratique pour raconter et vous indigner de ce qui vous arrange.

    Vous parlez du "massacre" de Louis XVI. Il s’agit d’une décapitation, par la guillotine, un instrument humaniste (promu par un franc-maçon, soit dit en passant) mis au point pour éviter les ratés des bourreaux qui sévissaient dans l’ancien régime, essentiellement pour punir les pauvres gens qui volaient des pommes où disaient quelques vérités. Pour éviter les souffrances de gens brûlés vifs comme Giordano Bruno, qui prétendaient, ces salauds, que la terre était ronde. Remballez vos indignations sélectives si vous le voulez bien. Louis XVI est un traître à la nation, qui a fui pour mieux mobiliser ses frères européens contre la révolution, c’est à dire la massacrer : il s’est fait attraper, et en a payé le prix, et on ne l’a pas écarteler en place publique, on ne l’a pas torturé, on ne l’a pas brûlé vif, on lui a coupé la tête, proprement, nettement, sans bavure, sans souffrance.

    "Exterminer toute une classe sociale"

    Voilà, encore des conneries. D’abord c’est une classe asociale : ces gens se sont toujours considérés comme supérieurs aux autres, donc de nature différente, et les voici se plaignant de n’être pas traités avec humanité : c’est l’hôpital qui se fout de la charité, car quand on se croit assez importants pour laisser crever les gens pour continuer à se goinfrer sous perruque et fards, on assume les retours de bâton, exactement comme vont bientôt devoir le faire les bourgeois aujourd’hui, malgré toutes les leçons d’Histoire. Mais quoi qu’il en soit, Robespierre a-t-il défendu l’extermination des aristocrates ? Point. A-t-il voulu exterminer les curés ? Point.
    Qui s’est servi la part du lion des propriétés ecclésiastiques ? Qui a été le plus violent à l’égard de l’église et de la chrétienté ? Les grands bourgeois, pas Robespierre. Et vous les mettez dans le même sac, alors qu’ils sont grands ennemis, que les premiers ont fini par avoir la tête du second, après lui avoir mis sur le dos leurs manoeuvres scélérates.

    Quant à la médiocrité, grand argument s’il en est, de gens qui se croient supérieurs de naissance, et qui n’ont jamais rien fait de mieux que des guerres à travers l’Europe, et ses religions, faire payer des impôts aux pauvres pour construire des châteaux plus luxueux siècles après siècles, et par quelle justification ? De grands irresponsables qui mangeaient sur le dos des ouvriers et des créateurs, par leur seul privilège de naissance. Et vous vous gaussez d’une certaine médiocrité ?


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    Walid Haïdar 2 juin 2012 12:51

    Et de quoi ont-elles pâti ces avancées sociales et démocratiques ?


    Des larbins dans ton genre qui préfèrent répéter les leçons de "responsabilité" des maîtres plutôt que de s’acharner à défendre les intérêts des opprimés. Car il s’agit d’un combat d’intérêts contradictoire, pas d’une discussion amical entre amis. On est pas chez les bisounours capitalistes : y a pas de Raison économique. Il y a des privilèges et économiques, et une exploitation de la force ouvrière, contre lesquels il faut se manifester pour exister, ou fermer sa gueule et croupir sous leur oppression.

    Le suffrage universel a toujours été détesté par la droite et l’extrême droite, y compris pendant la révolution. et ils n’ont pas chômé pour revenir dessus.

    Les droits des travailleurs de même. C’est dans le sang qu’ils ont écrasé 1848 et la commune.

    Et toi, tu es de droite ou d’extrême droite (je me fous de connaître ton degré exact de soumission), et tu continues ta sale besogne de larbin, 200 ans plus tard.


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    Walid Haïdar 2 juin 2012 12:43

    "tout le monde il est beau il est gentil"


    Pourquoi t’es moche et méchant toi ?