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Relocalisation : renverser le rapport de force ? Jacques Sapir | Aurélien Bernier

« Si l’idée de relocaliser la production est portée depuis longtemps par des intellectuels et des militants, elle a pris un nouvel élan dans la population à la faveur de la crise sanitaire. Mais l’État peut-il retrouver un rôle de stratège sans reprendre en main le secteur-clé de l’énergie, ce qui entrerait en contradiction avec la logique de l’UE ? Russeurope Express Jacques Sapir et Clément Ollivier reçoivent Aurélien Bernier, journaliste et essayiste, auteur des « Voleurs d’énergie » (éd. Utopia, 2018) et de la note « Démondialisation, relocalisation et régulation publique : pourquoi et comment », publiée en juin dernier par l’Institut Rousseau ».

Source : Sputnik France

Tags : Economie Mondialisation Jacques Sapir Multinationales




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9 réactions à cet article    


  • 1 vote
    maQiavel maQiavel 15 juillet 2020 15:52

    Ce que j’ai bien aimé dans ce débat, c’est que les intervenants posent les grands principes directeurs des privatisations/nationalisations. D’abord, dans un monde idéal, l’Etat devrait se limiter à fixer institutionnellement le cadre productif et ne devrait pas se muer lui-même en acteur de production. Mais comme nous ne sommes pas dans un monde idéal, il y’a des secteurs dans lesquels la propriété de l’Etat s’impose :

    - Ceux qui ont un délai de recouvrement long car la durée des investissements nécessaires dans ces secteurs ne sont pas compatibles avec les calculs courtermistes des marchés.

    - Ceux dans lesquels la distribution se fait en réseau à rendement croissant ( plus un réseau est grand, plus il est efficace, ce que ne facilite pas la mise en place de mécanismes de concurrence).

    -Ceux qui sont stratégiques afin de sécuriser les approvisionnements vers les besoins nationaux et de les mettre à l’abri de la spéculation.

    -Et enfin dans les secteurs où il y’a un risque de capture du régulateur ( donc la puissance publique) par les entreprises privées qui ont une connaissance de leurs activités supérieures à celle de l’Etat et qui sont donc en bien meilleure position pour négocier des assouplissements de la réglementation, d’où la nécessité pour l’Etat d’être présent dans ces secteurs de façon limité mais suffisamment significatif pour qu’il ait le même niveau de connaissance sur les processus de production et sur l’impact et des réglementations sur ces derniers.

    Une approche mixte à laquelle je souscris et qui ne tombe pas dans les travers extrémistes du « tout marché » ou du « tout Etat ». A priori, on laisse le marché faire mais si l’Etat nationalise, c’est pour des raisons qui relèvent de l’intérêt de la collectivité prise dans son ensemble. 


    • 1 vote
      Le Monde part en couilles Vraidrapo 15 juillet 2020 17:05

      A partir de mn 35, l’exemple imparable de la comparaison entre la Pologne et la France...

      C’est clair, il faut cesser cette gageure de monnaie unique qui revient à la quadrature du cercle.

      La bonne variable d’ajustement ne doit pas être le chômage mais la dévaluation.

      On voit bien qu’à 17, on ne s’en sortira jamais entre pays du Sud et ceux du Nord.

      La monnaie unique c’est que des problèmes, on le verra bien à la rentrée...



      • vote
        yoananda2 16 juillet 2020 10:17

        @maQiavel

        rapport de force Capital/Travail.

        ou autrement dit : rapport de force technologique/biologique.


      • vote
        maQiavel maQiavel 16 juillet 2020 12:52

        @yoananda2

        Bah non. Le rapport de force capital/travail simplement ( ou si on veut etre rigoureux entre actionnariat et salariat ). Et il ne dépend pas QUE des gains de productivité liés aux évolutions technologiques. Et je ne vois pas non plus ce que la biologie vient faire là-dedans, c’est un rapport de force socioculturel comme c’est toujours le cas dans les sociétés humaines lorsque des groupes se disputent le pouvoir. Et ici il est question du pouvoir au sein de l’entreprise.


      • 2 votes
        jack Mandon jack Mandon 18 juillet 2020 12:52

        Au 19e siècle, Hegel et Marx ont apporté une réponse savante au dilemme. Depuis la révolution néolithique et l’organisation sédentaire des humains sur la planète, la vie de la marchandise l’emporta sur la vie essentiellement humaine. La domination formelle du capital s’enracina graduellement. La création de la démocratie athénienne fut l’occasion de mieux gérer la marchandise, compte tenu de l’explosion commerciale en méditerranée. A son insu, l’homme qui s’activait pour la vie de la citée prenait une grosse tête, (Périclès) à la manière de nos députés et ministres que nous rejetons aujourd’hui...je ne parle pas de macreux qui cumule une haine sans précédent dans l’histoire de la république auprès du peuple. Enfin oublions, tout en espérant qu’il dégage avec sa poignée de nuisibles faiseurs d’affaires déshumanisées. 2500 ans après Solon et Clisthène, nous sommes dans la domination réelle du capital. Dans la logique de l’histoire, cela devrait se terminer, tous les signes de la fin sont réunis et franchement tout le monde est fatigué de subir tous les mensonges de la terre, se transformer en pingouin ridicule, se confiner pour mieux crever, ne plus réfléchir sainement sur les vraies causes qui façonnent les chimères de la finance totalitaire. Je souhaite que le peuple garde son bon sens. Bien entendu il faut absolument se passer des gouvernements et médias qui cultivent le mensonge par essence. La connaissance se cultive auprès des marginaux auxquels les plateaux télé sont interdits. La démocratie est la tyrannie la plus aboutie depuis le début des temps.


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 18 juillet 2020 13:33

          @jack Mandon

          Concernant ce que vous dites sur la démocratie Athénienne, je ne suis pas d’accord et voilà pourquoi : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-l-imposture-du-genos-communiste-213361


        • 1 vote
          jack Mandon jack Mandon 19 juillet 2020 10:55

          @maQiavel

          Je vais me pencher attentivement sur votre article structuré bien documenté.

          Mon raccourci se veut synthétique. Le jugement de Socrate et l’opinion de celui-ci sur la démocratie et la justice de son temps est pour moi essentiel.
          Ce penseur dénonce les fondements même de cette société, certes intelligente et sophistiquée. L’envolée un siècle plus tard du bel âtre Alexandre dans l’empire, (la désapprobation de son formateur Aristote) nous dévoile ce que fut l’aboutissement final de la démocratie athénienne. L’arbre produisit des mauvais fruits.
          Périclès régna pendant trente ans, (au fond un dictateur charismatique) plongeant pendant plus de 20 ans Athènes dans une guerre aussi stupide que désastreuse contre le frère ennemi et redoutable fantassin spartiate. Guerre qui se termina par la peste, la fin d’Athènes et la mort du maitre contestable, victime lui-même de la pandémie.
          La démocratie athénienne dans le temps se solde par ce qui est peut être imputable à l’âme humaine, le manque de clairvoyance de raison et cela depuis la révolution néolithique qui instaura l’empire de la marchandise contre le simple bon sens de l’homme paléolithique qui vivait dans un monde unitaire sacral.

          Je vais m’informer de votre vision de la chose. Par delà ces débats souvent stériles que l’on rencontre ici et là, il me semble plus important de s’informer, de débattre et surtout d’apprendre à tout instant de la vie.


        • vote
          maQiavel maQiavel 19 juillet 2020 19:12

          @jack Mandon

          Je suis très attentif aux critiques que Socrate a formulées (selon Platon en tous cas ) sur le régime démocratique. J’y suis tellement attentif que je ne suis pas à proprement parler démocrate, je suis plus en faveur des régimes mixtes qu’Aristote considérait déjà comme les meilleurs.

          Cela dit, il faut aussi tempérer ces critiques par une contextualisation, à savoir que Platon ( qui a mit des mots dans la bouche de Socrate) était épris d’un profond idéalisme aristocratique, ses critiques n’étaient pas neutres mais politiquement intéressées. De manière générale, les philosophes appartenaient au parti aristocratique et attaquaient la démocratie, le parti démocratique répondait en les ignorant, en continuant de s’occuper des affaires du gouvernement sans écrire de traités sur ce sujet. C’est pourquoi, en se focalisant sur les écrits des philosophes, on en ressort avec une conception baisée de la démocratie athénienne. Ce régime avait ses défauts mais aussi ses qualités, il y’a de très bons travaux historiques qui font bien la part des choses.

          « Périclès régna pendant trente ans, (au fond un dictateur charismatique) plongeant pendant plus de 20 ans Athènes dans une guerre aussi stupide que désastreuse contre le frère ennemi et redoutable fantassin spartiate. »

          Là-dessus, je ne peux pas vous suivre. Parler de Périclès comme d’un dictateur est historiquement infondé, de plus c’est Sparte qui a déclenché la guerre du Péloponnèse parce qu’Athènes devenait trop puissante. Je ne comprends pas non plus pourquoi vous faites des conquêtes militaires d’Alexandre l’aboutissement final de la démocratie athénienne alors que la Macédoine n’avait pas un régime démocratique mais monarchique.



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