Dérapage : Mélenchon pire que Le Pen ?
Jean-Luc Mélenchon, interrogé par Hit-Radio sur son enfance à Tanger, où il est né, déclare : "Je ne peux pas survivre quand il y a que des blonds aux yeux bleus… c’est au-delà de mes forces". Incroyable intolérance, incroyable dégoût. Puis il narre son arrivée en Normandie, où il fut "horrifié" par une population d’alcooliques et d’arriérés : "La France des campagnes était extraordinairement arriérée par rapport au Maroc des villes".
Des propos symétriques à ceux de Jean-Marie Le Pen : "J’ai acheté une maison de campagne pour permettre à mes enfants qui habitaient le 15ème de voir des vaches au lieu de voir des Arabes". Le Pen n’a certes jamais traité les Arabes d’alcooliques ou d’arriérés...
L’un ne supporte pas trop de blonds aux yeux bleus, l’autre trop de basanés... L’un est diabolisé pour ses propos, l’autre pas. Les blonds aux yeux bleus ne protesteront pas, Mélenchon peut être tranquille. En tout cas, il est étonnant de voir un homme si méprisant envers la France profonde aspirer à devenir président de la République. Sarkozy, certes, n’avait pas de tendresse particulière pour elle : "Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir", avait-il confié à De Villiers. Mais au moins il faisait semblant, il jouait son rôle. Mélenchon ne fait même pas cet effort. Il ne l’aime pas et le dit.
On est loin de François Mitterrand, et de son attachement charnel à la France : "Il y a peu d’endroits, de départements, de pays, de villes qu’il n’ait visité plusieurs fois. Et les fleuves, et les forêts, et les églises ! La France c’était d’abord pour lui la Charente, l’Aquitaine, les Landes. Mais aussi le Limousin et ses champs, le Luberon et ses lavandes, la Drôme et ses arbres fruitiers, l’Auvergne et ses lacs. Et tant d’autres rituels, d’habitudes, de rendez vous respectés en Creuse, en Dordogne, dans le Rhône, et ailleurs. Sans oublier son amour de Paris, et des quais de la Seine", écrit à son sujet Hubert Védrine.
On est loin aussi de l’amour charnel pour le terroir français que manifeste Camel Bechikh, président de Fils de France :
Mélenchon n’aime pas la campagne française, il n’aime même pas non plus Paris tout entier, mais seulement certains quartiers, où les blonds aux yeux blonds ne l’indisposent pas trop par leur nombre... Espérons que ce triste sire ne sera jamais élu président. Après Sarkozy, ça ferait beaucoup.
Tags : France François Mitterrand Jean-Marie Le Pen Jean-Luc Mélenchon
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