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Bonjour Funambule,
"L’opinion publique" comme objet de justification c’est une
invention, une construction, qui n’a rien à voir avec les opinions
diverses et variées des gens.
Mais en étant ce que l’on croit que les autres croient, ça a une influence sur les discours, comme des expressions à la mode.
Mais ne vous cassez pas à me répondre, ça ne mènera à rien."
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C’est vraiment très intéressant comme sujet.
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Dans une société totalitaire il n’est pas important de savoir si les gens adhèrent véritablement ou non au discours officialisé et répété, l’important c’est qu’ils fassent comme s’il y adhèrent et le répètent.
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L’opinion que l’on est autorisé à exprimer en public est l’opinion publique.
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L’opinion individuelle ne sert socialement à rien si elle n’est pas travaillée par la rencontre des autres opinions, donc exprimée publiquement. Et qu’enfin un discours commun construit émerge.
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L’opinion que l’on est autorisé à exprimer publiquement occupe le lieu de cette rencontre et empêche la construction des opinions communes, potentiellement contestataires du pouvoir en place.
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Avoir la possibilité de programmer les sujets du jour, de les prioriser, de les sanctionner, c’est avoir un pouvoir d’entraver la construction des opinions communes potentiellement contestataires et c’est donc un enjeu essentiel pour le pouvoir en place dans un régime totalitaire.
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Maintenant la question idiote c’est : une société capitaliste néolibérale est-elle une société totalitaire ?
"« Le but de la morale
laïque et de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de
la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la
liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les
déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix »
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L’idée qu’un individu puisse ne pas être déterminé à priori est exactement le fondement pseudo-anthropologique de l’idéologie néolibérale. Il faut ne pas avoir lu grand chose d’autre qu’Ayn Rand, Hayek, Friedman et les haïku de Margaret Thatcher pour pourvoir honnêtement soutenir une idée aussi stupide. Or, Peillon a fait philo à la Sorbonne d’après ce que je lis...
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La "Morale laïque" aurait donc un but, une visée, un contenu, un objectif. Elle est donc tout à fait orientée et non-neutre, c’est une programmatique et elle s’affiche comme telle.
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Il n’y a dans ces postulats que des erreurs et des contradictions. Elles forment par la confusion des conceptions orphelines étrangement parfaitement compatibles avec la manière dont nos grands acteurs économiques voudraient que nous nous concevions : des êtres-dieux libres de désirer et jouir où et quand nous le souhaitons, c’est à dire ici, immédiatement et continuellement.
La perversion est ultime puisque cette promesse, c’est tout simplement la mort.
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Ces fous qui nous dirigent et nous méprisent au point d’inconsciemment désirer notre mort produisent au moins quelque chose d’intéressant : ils nous obligent à raviver notre mystique personnelle, car elle devient la seule manière de pouvoir aborder leurs façons de penser et d’être, parfaitement irrationnelles. Ces diables sont, par la force des choses, en train de réenchanter le monde.
Daniel Q,
"Les journalistes qui trahissent leur obligation de neutralité ne sont
que des agents de propagande, ils n’ont aucun privilège et aucun sauf
conduit.
Qu’ils assument."
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L’obligation de neutralité est une chimère, un journaliste est toujours engagé par la manière dont il rapporte un fait. Tout est propagande.
Et, effectivement, il doit assumer sa prise de position.
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Les journalistes bousculés - BFM et Petit Journal, etc. - ne sont pas des enfoirés ridicules du seul fait de manipuler les sujets qu’ils prétendent couvrir (puisque tout le monde, consciemment ou inconsciemment, manipule l’expression de la réalité) mais de se plaindre de la réaction que cela provoque.
Parce qu’alors ils ajoutent à la manip l’insinuation que leur journalisme est neutre et à fortiori inattaquable.
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Le problème du journalisme à l’européenne c’est justement le fantasme de la neutralité qui permet aux médias "officiels" de s’imaginer incarner la vox populi.
La télévision mainstream française et ses journalistes sont en train de prendre concrètement conscience du décalage que ce fantasme a contribué à produire entre l’opinion générale et l’expression publique de cette opinion.
Ces quelques journalistes récoltent par la bousculade une information qu’ils ne sont pas venu chercher. A eux d’en faire quelque chose ou bien de changer de métier.
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Le journaliste qui fait bien sont job c’est celui qui sait qu’il n’est pas neutre et s’efforce de rappeler d’où et pourquoi il parle.
Il est très important de veiller à ne pas instituer la "pichenette" et "la main qui pousse pour dégager" comme des méthodes pédagogiques à part entière.
Seule la spontanéité d’une réaction de bon sens peut justifier le recours à ces méthode extrêmes visant à corriger - bien maladroitement - de petits journalistes en décrochage social.
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La semaine prochaine, en deuxième partie de la soirée consacrée aux techniques de communication-non-violente du ministère de l’intérieur, nous étudierons les cas de pus en plus irrationnels et inquiétants d’utilisation de l’invective et du quolibet lors de manifestation publique de ras-le-bol. Vous pouvez à présent rallumer votre cerveau.
Dans le rapport de force, sur le terrain éminemment politique de l’expression des idées, les télé comme BFM ont des moyens cmplètement disproportionnés par rapport au pékin moyen.
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L’agresseur, à l’origine, c’est celui qui abuse de ses moyens disproportionnés.
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On pourrait reprocher à ces perturbateurs que leur réaction à l’agression ne vise qu’une larbin de la boite BFM mais on passerait à côté de l’essentiel : un conseil, gratuit et motivé, de réorientation de carrière.
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