Pour le petit Aurélien, l’identité de la France est qu’elle n’a pas d’identité : c’est un vague pâté à la composition indéterminée, des rillettes internationales, une confiture tutti frutti, un pain perdu, une éponge qui absorbe les restes ou les déchets. Et il trouve cela noble et beau. On a fait macérer son cerveau dans cette propagande à l’école et il régurgite à présent les couleuvres et les crapauds qu’on lui a fait avaler. Quelle niaiserie de pion incolore du Camp du Bien ! Quelle mièvrerie d’enfant de choeur de la Raie Publique, abusé par la Sainte Enculade et qui en redemande !
Votre dernier commentaire est un mille-feuilles de questions amoncelées en barricade. Or, il faut être méthodique si l’on veut se comprendre, sans quoi on se condamne soi-même à sauter immédiatement sur la conclusion réductrice que l’autre (celui qui ne pense pas comme "moi") est soit fou, soit idiot, soit de mauvaise foi (méchant). Ce qui peut être effectivement le cas, bien sûr, mais beaucoup moins souvent qu’on serait tenté de le croire pour se débarrasser de l’altérité et conserver les certitudes dont on a fait un nid. Vous posez des questions auxquelles j’ai déjà répondu et vous n’avez pas répondu à la mienne. Tant pis.
"Evidement qu’une étude observationnelle a un intérêt, mais elle ne permet jamais de conclure ni de valider quoi que ce soit."
-> La recherche d’une validation et d’une conclusion relève peut-être de l’administration mais certainement pas de la scientificité. Les sciences procèdent par proposition à durée indéterminée et réfutation. Si c’est stable et rassurant, ce n’est pas de le science.
"je me demande comment d’après vous devrait être valider un traitement ? c’est un débat plutôt intéressant finalement"
-> Sur le versant positif, par le fait qu’il conduit à une amélioration clinique qui ne pourrait être obtenue sans ce traitement, ce qui est impossible à prouver scientifiquement et ne peut s’évaluer qu’individuellement dans la relation thérapeutique entre soignant et malade (cela aussi est quelque chose que "les gens" ne comprennent pas, parce qu’ils sont dans l’illusion que "la science" a réponse à tout ou qu’elle devrait avoir réponse à tout). Sur le versant négatif de la validation, les études comparatives scientifiquement conduites sont cependant utiles pour évaluer autant que possible l’éventuel caractère iatrogène de certaines médications et permettre de formuler à leur égard précautions, contrindications, restrictions ou même interdictions.
Pouvez-vous à votre tour répondre aussi concisément que possible à la double question suivante : qu’est-ce selon vous que l’effet placebo et quel usage en fait-on dans l’EBM et plus spécifiquement dans les RCT ?