« Difficile d’imaginer comment un enfant pouvait continuer à vivre, sans devenir fou, après avoir vu cela. Sur le chemin de l’école, ici un mort, plus loin un autre, encore plus loin un autre ». C’est le souvenir brutal deTatiana Tarasenko, l’une des survivantes de l’Holocauste ukrainien, connu sous le nom d’Holodomor (« extermination par la faim »). Cette famine artificielle, provoquée en Ukraine, dans les années 1932-1933, par le régime soviétique de Staline, a fait plusieurs millions de victimes, morts de faim."
"Pendant que près de 900 salariés de Gad redoutent de perdre leur emplois à Lampaul-Guimiliau, Saint-Martin-des-Champs ou Saint-Nazaire, l’entreprise embauche des intérimaires roumains à Josselin, dans le Morbihan. Une tendance à l’emploi de main d’oeuvre étrangère, de plus en plus forte en France."
"En ces temps de désolation économique, le cocorico dumade in Franceavait beaucoup retenti. Le 30 septembre, François Hollande était venu assister à la découpe de la première tôle. La cérémonie s’était déroulée dans un chantier vidé de ses salariés, mis en congés payés ce matin-là. Ceux-ci avaient révélé une réalité différente.« 75% du travail ne sera pas fait à Cherbourg, mais dans un pays de l’Est », assurait alors David Le Breton, délégué syndical CGT du chantier, ajoutant que ce qui serait construit à Cherbourg serait en partie sous-traité.
Début octobre, 15 soudeurs et chaudronniers roumains, suivis de 40 Lituaniens, sont arrivés. Des personnels embauchés sans que Pôle emploi ait été sollicité, alors que l’agence recense 150 soudeurs et chaudronniers sans travail sur le bassin d’emploi."
Entreprise sinistre, diabolique, en effet, que celle qui consista à redonner du travail à 6 millions d’Allemands.
Pour sortir des clichés propagés à des fins de propagande par les historiens de bazar plus ou moins à la suite de la parution du bouquin de Sutton - cette montagne qui accouche d’une souris - on gagnera à lire "German Big Business and The Rise of Hitler" (1985), dans lequel l’antifasciste juif A.H. Turner déclare : "Nous devons reconnaître que les subsides financiers de l’industrie étaient dirigés de façon écrasante contre les Nationaux-Socialistes. Le gros des fonds du parti [NSDAP] provenait des côtisations des affiliés."