Eau !
Pour un pays comme la France à la
richesse par l’exploitation coloniale perdue ou presque, qui fonce vers le libéralisme économique tout
en ayant des dettes abyssales, c’est comme si on s’engageait délibérément en une
zone de sables mouvants.
Dans la guerre financière mondiale, il
faut avoir de l’argent pour gagner de l’argent ; entreprendre est devenu
secondaire pour ce faire.
Quand on se rend compte des
sommes astronomiques payées aux actionnaires en un temps où les travailleurs
sont privés d’un juste salaire, on comprend que l’argent gagne de l’argent et
que c’est donc l’usure qui prévaut.
Dans la ruée vers le profit pour
le profit, celui qui aura la technologie numérique la plus performante et le
plus de réserves amassera le plus de fric, (en temps réel).
Les produits de base sont pris en
otages dans ce système libéral pervers et l’eau en particulier. A partir de ce
bien commun des sociétés multinationales se libèrent de toute régulation, de
toute déontologie et s’étendent de manière tentaculaire, disposant d’un pouvoir
plus grand que les politiques qui n’ont d’autre issue que d’être complices de
cette perversion.
Si on ne comprend pas ces
mécanismes du chaos, point n’est besoin d’un cerveau, une moelle épinière
suffit, comme aurait dit Einstein.
Si l’on considère l’anesthésie
systématique des foules par des informations ciblées, des publicités
assommantes, des distractions abêtissantes, on peut comprendre que les séides
du veau d’or ont de beaux jours devant eux.
Serait-il trop tard pour
s’indigner et réagir dans un bolide qui fonce contre le mur ?
L’eau, c’est la vie, dit-on,
c’est tout un symbole. Et que des affairistes se ruent sur cette manne est bien
symptomatique d’une décadence des valeurs qui ne seraient pas boursières.
Que des communes courageuses veuillent
reprendre le contrôle de l’eau sans se soucier des difficultés et des problèmes
électoralistes, c’est plutôt encourageant.
L’eau, symbole de gratuité, prise
en otage. L’heure est grave ! L’eau, c’est l’âme de la terre et c’est à
une pollution des âmes à laquelle on assiste.