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Commentaire de ffi

sur La vérité qui rend libre


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ffi 14 juin 2012 12:15

Une religion, ça ne s’invente pas par soi-même... ça se constate.
Le christianisme est fondé sur des témoignages.
 
Si des gens ont constaté qu’un homme a ressuscité, ce qui est logiquement impossible, alors il est logique que cela entraîne la fondation d’une religion.
 
Certes, chacun peut s’inventer une théorie imaginaire, une mythologie sur la généalogie du monde, mais alors cela ne peut devenir une religion, puisque chacun a sa propre imagination.
 
Ensuite, le christianisme ne s’est pas fondé indépendamment du monde qui l’environnait. Il y a deux nombreux ponts avec l’antiquité. La christianisme a utilement complété les débats philosophiques qui l’ont précédé. Prenez simplement les débats entre stoïciens et épicuriens. Les grecs étaient à la recherche du bonheur. Le bonheur, en grec, se dit "eudemonia". Eudemonia signifie littéralement le "bon démon". L’idée était que le bonheur découlait de la vertu, et que cette vertu venait des bons esprits, tandis que le malheur, lui, il provenait des mauvais esprits.
 
Les stoïciens avaient déjà remarqué le phénomène de l’addiction, c’est le phénomène des manies, et prônaient en conséquence une forme d’abstinence quant au plaisir pour ne pas y tomber. Les manies étaient naturellement vues comme un envoûtement par des mauvais esprits, une sorte de malédiction.
 
Le christianisme vient utilement unifier le système par son monothéisme. Le bonheur, c’est-à-dire l’eudemonia grec, est vu comme le fruit de la grâce du bon Dieu, qui nous donne notre chance lorsque notre vertu sait la saisir. Le malheur, lui, est alors vu comme le fruit de la tentation du malin Satan, qui mène à la déchéance de l’homme lorsque par son vice il y succombe.
 
Les manies sont connues du christianisme.
Le Christ ne dit-il pas "le péché est un esclavage" ?
 
Le moyen-âge européen a prolongé ces réflexions, et a déterminé les principaux vices chez l’homme : l’orgueil, la luxure, la gloutonnerie, l’acédie, l’avarice, la colère et l’envie. Voilà tout ce qui chez l’homme provoque ses manies, précipite les déchéances individuelles et la décadence des nations. L’homme maniaque perd sa maîtrise de lui, il est esclave de sa manie, il entre dans un cercle vicieux, et quand bien-même il voudrait se débarrasser de sa manie, il a toute les peines du monde à y parvenir.
 
La technoscience actuelle ne remet pas du tout en cause ces conceptions lorsqu’elle évoque le perte de la sensibilité synaptique aux neuromédiateurs dans le cerveau pour désigner les phénomènes de manque et les addictions. Elle ne fait que reformuler dans un autre langage, un langage matérialiste, la réalité qui a été systématiquement perçue pendant des millénaires.
 
Le libéralisme s’appuie sur la conception selon laquelle "les vices privés font la vertu publique" (lire de Dany-Robert Dufour, "le divin marché"). Le libéralisme est donc, pour le christianisme, un satanisme. Sans surprise, il provoque déchéance et décadence. L’avarice, l’orgueil,..etc explosent en système et le système explose... La conspiration de Satan contre Dieu, c’est la conspiration des vices chez l’homme qui l’éloignent de la vertu et donc contreviennent à son bonheur.
 
Quant aux juifs.
Les juifs pratiquants ne peuvent ignorer les problèmes de décadence, lesquels sont explicitement montrés dans la Torah (Sodome et Gomorrhe, Tour de Babel). Tout juif qui prônerait un relâchement des moeurs envers les chrétiens, la luxure, l’avarice, l’envie..etc, ceci en parfaite connaissance de cause, pratique donc nécessairement une subversion morale.

Au final, c’est bien la déchéance morale de l’Occident qui provoque sa décadence.

Tout peut se ramener aux méfaits des vices de l’homme, car, sur Terre, les hommes sont libres et ne souffrent pas de la concurrence d’autres espèces animales.

Ce que les hommes se font subir entre eux est le fruit pourri de leurs propres vices, ce qui est, en dernière analyse, une pollution de leur esprit par Satan, le mauvais démon, le malin.


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