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« On ne peut vivre sans nuire ». Ça c’est certain...
... Mais « nuire pour vivre », relève de ce qu’il convient d’appeler
la stratégie du pire. Et, malheureusement, l’arrogance de l’Occident est
en train de contraindre l’Humanité, si elle ne l’y a déjà poussée, à
ériger la nuisance en règle de confrontation géostratégique.
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Extraits :
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Sur la question de l’utilité géostratégique de la nuisance, les
rhétoriciens de la stratégie du pire comme passage obligé du bien être
de l’Occident, ne manquent pas d’inspiration. Certains, beaucoup plus
nuancés comme Anatole France, justifiaient déjà assez maladroitement
bien, aux yeux des jeunes générations occidentales, les pires
perversions qui ont endeuillé des peuples allant de leur réduction à
l’état d’esclave à leur extermination complète, pure et simple. Il le
disait si bien :
Il y a des hommes qui firent sans doute beaucoup de mal, car on ne
peut vivre sans nuire, mais qui firent plus de bien encore, puisqu’ils
préparèrent le monde meilleur dont nous jouissons aujourd’hui.
- Anatole France
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Les enjeux sont énormes. C’est pourquoi le projet ne manque pas
d’énormité. En effet, les théoriciens de la géostratégie du pire croient
dur comme fer qu’il faut une Troisième Guerre mondiale pour rétablir
l’équilibre financier dans les Etats de surendettés de l’Occident en
s’offrant l’opportunité d’une victoire sur la Chine et la Russie, ce qui
leur permettrait de passer ces nombreuses dettes en pertes et profits.
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Mais quand on cherche obstinément la guerre, on finit par la trouver. La
Troisième guerre mondiale est devenue pour tous les dirigeants
européens et américains, la solution unique à la crise dite de la dette.
Tous raisonnent comme si aucune autre alternative n’existe. A les
regarder agir, tout porte à croire qu’ils reconnaissent aujourd’hui
qu’Hitler a été un siècle en avance sur eux. La reconquête du monde par
les armes, la soumission des peuples, la déconstruction des Etats
stables qui empêchent le triomphe de l’hégémonisme occidental, sont
érigés en devoir civique aussi bien en Amérique du Nord qu’en Europe
occidentale. Ils veulent tuer et détruire pour vivre heureux.
C’est ce qu’ils croient. C’est ce qu’ils font croire à leurs
peuples. Ayant très peu d’esprit critique grâce à plusieurs siècles de
manipulation médiatique et d’instrumentalisation, leurs opinions
nationales sont favorables à la guerre, à cette grande guerre qu’ils
leur présentent comme une petite aventure au moyen Orient, en Asie de
l’Est et en Afrique avec des millions d’Arabes, de chinois et au besoin,
d’Africains à la gueule cassée, loin des ambiances paisibles de
Washington ou de Paris.
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Suite et source.