C’est bien beau tout ça, mais cette analyse se fonde sur la situation présente sans anticiper les changements à venir. Il me semble, au contraire, qu’avec la raréfaction programmée des matières premières, il va falloir compenser en fournissant davantage de travail humain (je pense notamment au secteur primaire). Et, évidemment, liquider la majeure partie du secteur tertiaire, en commençant par la partie dite "virtuelle", extrêmement coûteuse en énergie. Enfin, tenir le peuple occupé et abruti par davantage de travail a l’avantage de le faire consommer moins, tout en l’abrutissant plus encore, ce qui minimise le risque qu’il se mette à réfléchir.
Il ne faut pas se tromper d’époque. Travailler moins, réfléchir à un éventuel "revenu universel", ce n’est plus d’actualité, on aurait dû s’intéresser à ces questions dans les années 1960. À présent, il est trop tard. La grande question aujourd’hui, c’est de savoir comment va-t-on gérer la décroissance, constituer des réserves stratégiques et s’orienter vers une production durable (fini l’obsolescence programmée).