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Commentaire de bOvinus

sur Le travail : servitude moderne


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bOvinus bOvinus 10 octobre 2013 00:16

@ Marenlapine


Disons qu’un revenu "universel" imposerait un changement radical d’idéologie (je ne suis pas contre, loin de là), ce qui est une autre question que le travail. Si on admet une chose pareille, il faudra bien prendre ces fonds quelque part, et je ne vois pas où on pourrait les prendre à part chez les très riches, où à la rigueur sur les profits du capital. La vraie question, ce n’est pas le "revenu universel", mais de savoir qui l’emporte dans l’opposition Capital-Travail. C’est une mauvaise façon de présenter les choses, et une mauvaise solution si on admet une telle présentation.

En fait, si on y pense sérieusement, c’est carrément de la démagogie : la question d’un "revenu universel" écarte celle de la propriété des moyens de la production, évacue celle de la finalité de ce fameux travail (c’est quand même le sujet de la vidéo), oublie celle de la gestion de la masse monétaire (filez-moi la planche à billets, et je vous sabote votre revenu universel en moins de deux), et zappe celle de savoir quel est l’objectif de la société, sans parler de la gestion des ressources et des infrastructures.

Concernant l’agriculture, on en sait suffisamment à présent pour savoir qu’une agriculture moderne, fortement mécanisée est pénalisante à la fois pour l’environnement et le consommateur. Si on veut manger sain, faut arrêter de violer l’écosystème, d’où mon hypothèse selon laquelle il faudra y mettre davantage de bras (et dégraisser la mégapole, par la même occasion). Il me semble que la santé physique et mentale, ça relève quand même beaucoup de l’ "essentiel". Par ailleurs, un tel schéma serait beaucoup plus économe en ressources, il ne s’agit pas de maintenir la configuration actuelle au prix d’une réallocation des ressources, il s’agit au contraire d’en sortir.

Je n’avais pas insisté sur la question des infrastructures, pour ne pas alourdir le débat, mais elle ne manquera pas de revenir s’imposer en force à un moment ou un autre. Moins d’énergie signifie nécessairement moins de gaspillage ; avez-vous pensé aux schémas logistiques que nous pratiquons ? Il va falloir les oublier, ce qui demande de repenser le réseau des infrastructues. Pensez aux coûts que ça impliquerait, en termes de travail, de capital et de compétences.

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