Donc le traité de Rome stipule que la CPI peut juger un individu si :
1. Son pays a signé le statut de Rome ( ce qui n’était pas le cas de la côte d’ivoire au moment du transfert de Gbagbo).
2. Le conseil de sécurité de l’ONU l’autorise.
Aucune des deux conditions n’est respectée, ce procès est donc illégal même selon les normes internationales. Ce n’est donc pas qu’une question de légitimité, même la légalité de ce procès est remise en question. 
C’est dire à quel point cette CPI est une mascarade. En tous cas, c’est un beau cas d’espèce qui montre encore une fois que le rêve kantien d’un ordre international fondé sur la morale et non sur la force restera encore longtemps très éloigné. C’est avant tout une question de puissance !
Très bonne interview.