• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de maQiavel

sur François Boulo sur le FREXIT et les USA


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

maQiavel maQiavel 1er mars 2019 12:50

@joelim

Point 1 : aucun électeur ne voudra d’une voie qui consiste à tomber à l’eau et à s’accrocher à un morceau de bois.

Point 2 : vous avez bien compris que ma position ne consiste pas à dire qu’il faut rester dans l’euro mais que sortir de l’euro est une déclaration de guerre et pour la gagner, il faut se préparer de façon adéquate.


Lorsque vous écrivez « les pénuries boosteront l’économie locale en quelques mois » , je pense que vous ne réalisez pas que je parle d’un effondrement économique. Certes, les gens vont se raccrocher à des bouts de bois, un peu comme cela est arrivé aux Grecs mais ils seront furieux du gouvernement qui leur aura fait perdre leur bateau , un gouvernement qui de toute façon ne survivra pas à une telle crise à moins qu’il ne mette en place une dictature. En ce qui me concerne, je préfère encore que la France ne sorte pas de l’euro à ce scénario, car au moins , même si la zone euro s’effondre de l’intérieur , on ne pourra pas en rendre les « souverainistes » responsables , ils deviendront même les forces vives de la France d’après car ça fait des années qu’ils préviennent que l’euro ne tiendra pas. Alors qu’à l’inverse, un effondrement provoqué par la sortie de l’euro décrédibilisera totalement et à jamais les « souverainistes » qui seront rendus responsables de tous les maux, la France d’après sera encore entre les mains des européistes pour des décennies.


Quand vous écrivez « Il y aurait tollé et procès en traitrise de la part des européistes si FI ou RN sortaient de l’euro sans l’avoir dit avant  » , il y’a quelque chose que vous devez comprendre : depuis 50 ans , aucun gouvernement ne respecte le programme pour lequel il est élu. Et ça ne pose aucun problème. Pourquoi ? Parce que les programmes ne valent rien dans notre régime. A l’élection présidentielle, on n’élit pas un programme mais un homme à qui on décide de faire confiance. Aucune présidence n’est la stricte application d’un programme, ça n’existe pas. Donc, ne pas avoir la sortie de l’euro dans un programme qui n’est rien d’autre qu’un outil de communication médiatique pour se faire élire , n’aurait aucun impact. D’ailleurs, l’élu pourrait justifier à postériori cette sortie de l’euro à ses électeurs en leur expliquant qu’il a vraiment voulu une autre Europe mais que les négociations ont échoués et que pour respecter ses promesses, il était dans l’obligation de sortir. On peut raconter n’importe quoi aux électeurs , ça fait 50 ans que les élus les prennent pour des veaux , pour une fois ce serait pour la bonne cause. Les européistes vont gueuler en effet. Et après ? Si ça se passe bien, leurs cris ne porteront pas très loin. Donc le problème n’est pas là, le problème c’est de réussir cette sortie le mieux possible.


Pour ce qui est de la volonté de vengeance financière, le problème n’est pas là non plus pour une raison très simple : quel que soit la manière, sortir de l’euro est de toute façon déclarer la guerre aux marchés. Donc le problème n’est pas l’existence d’une volonté de vengeance, le problème c’est de gagner cette guerre. Avec la mise en place du contrôle des capitaux et d’un système de répression financière, la marge de manœuvre des marchés serait déjà tellement réduite que le rapport de force serait inversé, l’Etat français aura déjà quasiment gagné cette guerre, à condition de suivre de façon rigoureuse certaines prescriptions dans le mois qui suit la sortie.


Ma position est très simple : si on se lance dans cette guerre (et sortir de l’euro, c’est déjà la commencer, je le rappelle) , il faut se donner les moyens de vaincre. Si on refuse de se donner les moyens de gagner, il n’y aurait alors aucun intérêt à la déclarer, ça n’aurait aucun sens, ce serait de la folie …


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès