@Belenos
Il devient impérieux de changer de régime : quel que soit le gouvernement, son travail est maintenant de dépouiller l’état
(oligarchie, ENA, gougnafiers de la République, UE, Washington, et j’en passe...).
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Je ne suis pas encore convaincu du tirage au
sort. Tous les athéniens n’étaient pas citoyens, très loin de là, cela se
passait déjà entre bobos de la mégapole, avec une partie de la population
en servitude, de fait plus facile à gérer. Chez les vénitiens, c’est l’aristocratie
qui se tirait au sort. Aujourd’hui, le comportement des élus Lrem, qui viennent
pourtant la plupart directement de la société civile me glace : est-ce la prise en main
par le parti qui les a zombifiés ou est-ce réellement la société dans son ensemble
qui perdu la capacité à réfléchir sur elle-même, réduite maintenant à l’approche
out/in, à la compétition corporate, à la méthode inclusive ?.
Mais il faudrait que je me document un peu plus sur le tirage au sort.
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Ce qui me manque à ces débats sur la
démocratie est qu’on ne réfléchit toujours qu’aux règles de fonctionnement, jamais aux échelles d’activités économiques, sociales et organiques.
Je ne connais
pas de philosophe qui ait su démontrer que la démocratie est possible à
plusieurs dizaines de millions de personnes (ou bien qu’on me renseigne). Par contre on admet que la
démocratie à petite échelle est possible.
On s’approche alors du concilio, l’antédiluvien
conseil des anciens, ou conseil tout court, plus éclairant que
démocratie, qui pose préalablement la question de pouvoir (pouvoir de quoi, d’abord ?). C’est durant la conciliation que se
passe la décision : Que veut-on ? Qui fait quoi ? Quelles sont les contraintes ?
Comment fait-on ? La décision est avant tout une question de nécessité, pas de
fonction.
Ce concilio peut prendre vie à l’échelle des
communes, cela démarrerait même plus facilement dans celles rurales, en milliers d’habitants. Celles ci disposeraient d’un droit communal, d’un
ensemble de domaines législatifs qui serait de leur ressort. A elles de décider
le fonctionnement organique, leur constitution, leurs normes communales, de
rafraîchir les formes d’autogestion libératrice d’activités.
En construction ascendante, vient ensuite la
confédération provinciale (département, région... il y aurait des échelles à
enchâsser). La confédération pourrait mutualiser les besoins communaux, les
initiatives organiques, former les économies et infrastructures d’échelle. On pourrait même
laisser les confédérations "provinciales" décider la régulation des
disparités économiques entre elles, avec une voix pour chacune d’elles.
Et enfin le national pour les domaines
régaliens, avec sa propre organisation politique, mais qui serait cette fois ci subordonnée aux intérêts de ses habitants.
La commune et la nation ont leur besoin propre de souveraineté, leur source évidente à dégager, le gain sera de trouver l’articulation qui les rendraient utiles l’une par rapport à l’autre.