@Laconicus
La psikhouchka
est systémique chez toi, lol. Nous mon camp antiraciste. Les fafs, nos ennemis.
Le racisme systémique est indépendant des attitudes individuelles. RAF du
droit, croire que l’égalité des droits produit une égalité réelle mékilécon , G
pas l’temps d’instruire les idiots du village, va lire Tocqueville, pas particulièrement renommé pour
être marxiste mais ki commence un tout petit peu à toucher du bout du petit doigt
l’problème. Hasta siempre
"Les maux
immédiats produits par l’esclavage étaient à peu près les mêmes chez les
anciens qu’ils le sont chez les modernes, mais les suites de ces maux étaient
différentes. Chez les anciens, l’esclave appartenait à la même race que son
maître, et souvent il lui était supérieur en éducation et en lumières. La
liberté seule les séparait ; la liberté étant donnée, ils se confondaient
aisément. Les anciens avaient donc un moyen bien simple de se délivrer de l’esclavage
et de ses suites ; ce moyen était l’affranchissement, et dès qu’ils l’ont
employé d’une manière générale, ils ont réussi. Il y a
un préjugé naturel qui porte l’homme à mépriser celui qui a été son inférieur,
longtemps encore après qu’il est devenu son égal ; à l’inégalité réelle que
produit la fortune ou la loi, succède toujours une inégalité imaginaire qui a
ses racines dans les mœurs ; mais chez les anciens, cet effet secondaire de
l’esclavage avait un terme. L’affranchi ressemblait si fort aux hommes
d’origine libre, qu’il devenait bientôt impossible de le distinguer au milieu
d’eux. Ce qu’il y avait de plus difficile chez les anciens était de modifier la
loi ; chez les modernes, c’est de changer les mœurs, et, pour nous, la
difficulté réelle commence où l’antiquité la voyait finir. Ceci vient de ce que
chez les modernes le fait immatériel et fugitif de l’esclavage se combine de la
manière la plus funeste avec le fait matériel et permanent de la différence de
race. Le souvenir de l’esclavage déshonore la race, et la race perpétue le
souvenir de l’esclavage. Ainsi, le nègre, avec l’existence, transmet à tous ses
descendants le signe extérieur de son ignominie. La loi peut détruire la
servitude ; mais il n’y a que Dieu seul qui puisse en faire disparaître la
trace. L’esclave moderne ne diffère pas seulement du maître par la liberté,
mais encore par l’origine. Vous pouvez rendre le nègre libre, mais vous ne
sauriez faire qu’il ne soit pas vis-à-vis de l’Européen dans la position d’un
étranger (...) Les modernes, après avoir aboli l’esclavage, ont donc encore à
détruire trois préjugés bien plus insaisissables et plus tenaces que lui : le
préjugé du maître, le préjugé de race, et enfin le préjugé du blanc (...)"