@yoananda2
Pour bien me
faire comprendre, lorsque je dis que tous les anti-islams ne sont pas d’extrême
droite et tous les critiques de l’islam non plus, je ne veux pas dire non plus
que les critiques essentialisantes le sont forcément. Il existe des critiques
essentialistes de l’islam qui ne sont pas d’extrême droite ( quoiqu’il existe
des passerelles ), comme
celle de la gauche laicarde dont j’avais fait mention dans un autre post.
Maintenant,
pour répondre à ta question (il me semble pourtant qu’on en avait déjà parlé en
long et en large mais soit), si on constate que les croyances religieuses sont
contextuelles et que ces contextes ( temporels, sociaux, géographiques etc )
sont différents, évolutifs et par conséquent variables, et mènent à des
interprétations et des conceptions variables, ce n’est pas la religion elle-même
qui produit des méfaits ou des bienfaits par essence comme si elle agissait comme
une personne vivante incarnée qui serait bonne ou mauvaise mais les individus concrets qui
y adhèrent. Pour donner un exemple, je ne dirai jamais que l’islam est
socialement bon ou mauvais dans l’absolu, cependant je considère qu’il y’a des
interprétations polémogènes de l’islam qui posent problème dans le contexte
français ( celle des jihadistes qui font acte de violence par exemple ) et d’autres
qui ne sont pas polémogènes et qui n’en posent pas ( ce qui est le cas de l’écrasante
majorité des musulmans).
Ce qu’il est
possible de critiquer ce n’est donc pas l’essence de ces religions ( dont il
est impossible de démontrer l’existence, on peut en débattre pendant des siècles
sans jamais rien conclure comme sur le sexe des anges ) mais leurs
interprétation et compréhension ainsi que la façon dont elles se manifestent en
société, c’est-à-dire les pratiques sociales qui en découlent.
Pour te
donner un exemple, voici une critique non essentialiste de l’interprétation
salafiste « Pour
une critique matérialiste du salafisme ». Je ne dis pas que c’est l’alpha
et l’oméga de la critique du salafisme, qu’elle est parfaite ou qu’il n’y a
rien d’autre à dire, elle est évidemment critiquable et limitée ( le texte est
d’ailleurs assez court), je réponds simplement à ta question à toi qui me
demande un exemple d’une critique non essentialisante de l’islam