@Pangolovitch
Je suis opposé à l’avortement et je vais vous donner ma
perspective. Pour répondre à ceci : « Vous ne voulez pas
avorter ? N’avortez pas. Mais de quel droit vous voulez imposer votre
propre conception du bien commun à l’ensemble de la société ? »
Je suis très
attaché aux libertés individuelles et il relève pour moi de l’évidence que les
femmes devraient pouvoir faire ce qu’elles veulent de leurs corps. Je n’ai
aucune prétention, désir ou envie de leur imposer quoi que ce soit, je
considère qu’aucun idéal de vie ne devrait être imposé à autrui, chacun doit
décider pour lui-même pour autant que ça ne porte pas préjudice à d’autres. Et
tout le problème est là, dans le fait de léser un tiers. Le fœtus/embryon n’est
PAS le corps de la femme qui l’a conçu, biologiquement une grossesse est un
corps étranger avec un patrimoine génétique particulier, c’est un autre individu, c’est
un tiers. L’avortement pour d’autres raisons que médicales est donc de ma
perspective une pratique meurtrière atroce et barbare, qui consiste à tuer un humain pour
le confort d’un autre.
Je connais
par cœur les arguments de pro-avortements, et je sais que vous allez me
répondre qu’un embryon ou un fœtus n’est pas vraiment un humain pour un tas de
raisons différentes. Et je constate qu’il y’a quelque chose de commun au fascisme
dans ces justifications. Attention, il ne s’agit pas là d’un énième tour de
passe-passe rhétorique de droitard du style « les anti-fascistes sont les
vrais fascistes » ou « les anti-racistes sont les vrais
racistes » qui sont des éléments de langage répétés comme des mantras sans once de réflexion, non,
je parle d’une conception du monde spécifique qu’on retrouve dans les fascismes
et qui consiste à délimiter arbitrairement les périmètres de l’humanité et à
décréter qui a le droit de vivre ou non. Certes, les nazis n’ont pas été les
premiers à le faire, on retrouve ce processus dès les théorisations raciales
des siècles précédents où les peaux noires et rouges par exemple ont été
exclu de l’humanité par des idéologues mais ce sont eux qui ont poussé cette
vision à son paroxysme avec la notion de « lebensunwerte Leben ».
L’humain
(dans le sens d’homo-sapiens pour être précis) n’est pas une catégorie idéologique
socio-culturelle, c’est une catégorie naturelle. L’avortement consiste donc à
tuer des individus de notre espèce au nom de critères idéologiques qui leur
dénie leur nature d’humain, au moment où ils sont sans défense. Attention, je ne
dis pas du tout que les pro-avortements sont des fascistes ou que les femmes
qui avortent sont des fascistes, je dis qu’il y’a quelque chose en commun avec
le fascisme chez les personnes qui justifient l’avortement, à savoir s’arroger
le droit de décider qui est humain et qui ne l’est pas, et par conséquent, qui
a le droit de vivre et qui n’y a pas droit ( en fonction des époques on décrète
que le délai est à 8 semaines, on change les lois et on les fixe à 10, puis à
12, puis à 14, et maintenant on entend des propositions qui vont de plus en plus loin et dont
certaines vont jusqu’à subodorer que ce doit être possible tant que
l’accouchement n’a pas eu lieu … c’est quoi ça ? )