Zemmour, c’est du fantasme ; celui des
"petits Blancs relégués" qui oublient que la seule et
grande gagnante (bénéficiaire) du racisme et des discriminations ce
n’est pas les classes populaires de souche européenne mais bien
plutôt la bourgeoisie (blanche, bien blanche), de nos centres-villes et leurs
progénitures ; petites têtes blondes appelées à occuper les postes les
plus prestigieux et les mieux rémunérés en politique, dans les médias et les
entreprises du CAC 40 tout comme leurs parents aujourd’hui.
Ces électeurs ont cherché des années durant
avec les Le Pen le ticket gagnant du Loto au profit d’une politique
discriminatoire à souhait dont elles comptaient et comptent toujours pouvoir
récolter les bénéfices !
Leur erreur consiste à ne pas comprendre que leur
relégation est concomitante de celle de nos minorités ghettoïsées et reléguées
aux tâches les plus ingrates. C’est la même nécessité pour cette bourgeoisie
d’entretenir une relégation elle aussi concomitante mais cette-fois...
du maintien de son standing et de son influence.
Hier les Le Pen,
aujourd’hui Zemmour, dont le soutien d’une bourgeoisie septuagénaire
ressemble étrangement au fond du caddie de supermarché, là où l’on trouve des
feuilles de salade dé-séchées et des tickets de caisse jaunis, car Zemmour
c’est le cadavre maintenant liquéfié de la politique française.
Voter Zemmour c’est placer les populations issues de notre histoire coloniale ( titulaire ou pas d’une carte d’identité) au centre de la problématique française ("On s’en débarrasse, on les mate et tous les problèmes sont résolus !). Tous les partisans de cette analyse sont, dans le miroir, l’exact reflet de tous ceux qui placent les Juifs au centre de tous les problèmes : les uns sont bel et bien le miroir de tous les autres : tous indignes.