@micnet

Il faut aussi considérer qu’une religion a sa théologie propre d’une part et des effets différents selon les peuples et les époques, d’autre part.

Les carolingiens ont utilisé la religion pour unifier des tribus mises sens dessous-dessous par les mouvements hunniques d’Est en Ouest sur le continent. Ce qui a permis de répandre le droit romain, l’organisation administrative du pays, a mis fin à l’esclavage, imposé le mariage par consentement mutuel...
Avec les trois ordres du Moyen-Age, le clergé a pris toute sa force pour chasser les hérétiques : c’est à dire les filles qui ne faisaient pas acte de foi à 12 ans et les garçons à 14 ans, ainsi que ceux qui ne faisaient pas les trois confessions par an. Un peu beaucoup étouffant tout ça quand même pour des gaulois qui aimaient la ripaille, rigoler un peu et régler les choses entre eux (les fabliaux, Rabelais, La Fontaine, Molière, etc...).
Après épuisements avec les guerres, surtout de religions et la grande peste, est venue l’époque moderne et la recherche d’autres horizons de pensées : les grands navigateurs, puis la redécouverte du monde gréco-romain, puis la sortie de l’Ancien Régime : c’est la fin de l’ère théocratique pour le monde chrétien.
La prépondérance de l’occident sur le monde avec la révolution industrielle a donné un nouveau souffle à la religion, pour apporter les lumières de la civilisation aux populations mal dégrossies.
Maintenant, avec l’affaiblissement croissant (ça devient vertigineux) de ce même occident, l’humanisme magnanime se retourne contre la religion. Les chrétiens restants découvrent qu’il n’y a pas une religion dominante, mais trois enfoncés dans un même bouquin à faire coexister, les deux autres prenant vigueur, l’une dans le monde économique et la mondialisation, l’autre dans les moeurs... Et le pape en roue libre...
 
Pour ma part, j’ai sentiment que le christianisme a fait son oeuvre et arrive en fin de cycle. 

On est même dans un pat. La sortie du christianisme par le matérialisme n’apporte rien non plus, à part des idéologies de plus en plus débilitantes et un scientisme de plus en plus totalitaire (que le christianisme freine encore ; contre le délire covidique, le transhumanisme, le changement de sexe des gosses...). 

La sortie par le haut, sans déraper vers les autres religions abrahamiques qui prennent du poids, avec une nouvelle spiritualité, un nouvel esprit de civilisation, se fait attendre.