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L’écriture est le complément d’âme d’une société qui n’a plus d’âme, dévastée par l’échange

Entretien avec Francis cousin à l’occasion du salon du livre récolté par agenceinfolibre.

 

Voici une approche radicale et très atypique de l’écriture.

 

 

Francis Cousin adopte clairement une vision anti-métaphysique, centrée sur la primauté de la parole de l’être originel qui est selon lui, la contestation la plus radicale de la métaphysique contée et comptée de la civilisation spectaculaire occidentale.

 

Selon lui, l’émergence de l’écriture vient signaler la catastrophe économique du passage de la « Communauté de l’Être » à la « Société de l’Avoir »  : « C’est la perte irréductible de l’être communautaire primordial qui, produisant la réalité sociale d’une fuite éperdue de l’homme hors de l’homme, d’une sortie et d’un échappement hors de l’être, a ainsi conduit à la naissance de l’écriture », étant donné que la première écriture est bien historiquement une comptabilité (Les fameux calculi) qui vient dire que désormais la production s’en va se vendre et que la vie qui simultanément s’enfuit en la vente doit dès lors s’écrire des compensations épiques, littéraires et religieuses.

 

Pour lui, il est incontournable que c’est le chiffre qui a fait naître la lettre et que la lettre n’est qu’une métastase pathologique du chiffre

 

D’une certaine manière, Francis Cousin rejoint le révolutionnaire identitaire amérindien Russell Means, un des fondateurs du Mouvement Amérindiens.

Dans un discours prononcé à l’occasion du « Black Hills International Survival Gathering », organisé dans les « Collines Noires » de la réserve amérindienne de Pine Ridge, Dakota du sud , il dit :

 

« Je me dois de commencer un tel discours en faisant d’abord une remarque : je déteste écrire. Le procédé est, en soit, l’incarnation du concept Européen de « pensée légitime » ; ce qui est écrit a une importance qui est complètement déniée à la parole. Ma culture, la culture Lakota, a une longue tradition orale, donc généralement je refuse d’écrire. C’est une des manières que le monde blanc a de détruire les peuples non-européens, en imposant un système abstrait au détriment de la parole et des relations directes entre les personnes. Ce que vous lisez ici n’est donc pas ce que j’ai écrit, mais ce que j’ai dit, que quelqu’un d’autre a décidé de retranscrire. Si j’autorise cela, c’est uniquement parce qu’il semble que la seule manière de communiquer avec le monde blanc soit par le biais des feuilles desséchées et sans vies d’un livre.Mais peu importe finalement que mes mots atteignent ou n’atteignent pas des blancs. Ils ont déjà montrés à travers leur histoire qu’ils sont incapables d’entendre, incapables de voir, ils ne savent que lire (il y a bien sûr des exceptions, mais celles-ci ne font que confirmer la règle) ».

 

Ce discours qui à prime abord semble raciste ne l’est pas, car il affirme : « Il n’y a pas de racisme ici, uniquement une analyse de ce qui fonde et anime l’esprit d’une culture. Au-delà, je travaille avec quiconque a pu expérimenter l’oppression européenne, et résiste à son totalitarisme culturel et industriel. Clairement, ce dernier cas inclut aussi des Caucasiens (blancs) de souche qui luttent contre les normes dominantes de la culture européenne ».

 

 

Voilà des opinions qui donnent une approche différente de l’écriture, que l’on peut apprécier ou pas mais qui ont le mérite d’être originale.

 

Suite de l’entretien : "La seule sortie de crise, c’est la déstructuration totale de cette société de merde absolue"

 

 

Dans cette partie , Francis Cousin explique que , selon lui , le capitalisme arrive à bout de souffle , qu’il est en train de s’autodétruire, et que si les peuples ne veulent pas le voir renaitre de ses cendres, il va être nécessaire de casser la structure de la société pour en rebâtir une nouvelle, fondée sur des principes totalement différents, notamment la priorisation des êtres et l’abandon des fausses valeurs de la société marchande.

 

Il fait également une critique des bases d’autonomies durables et du vote. 

 

Source : agenceinfolibre

Blueman

 

Tags : Livres - Littérature




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41 réactions à cet article    


  • 4 votes
    Qamarad Qamarad 25 mars 2014 18:12

    Merci pour le partage ; débat intéressant en perspective. Commentaire après...


    • 2 votes
      la mouche du coche 25 mars 2014 18:51

      Bonne vidéo et surtout bonne conjonction de textes et de vidéos de l’auteur. smiley


    • 2 votes
      la mouche du coche 25 mars 2014 18:54

      Ce M. cousin m’a l’air dans une dégénérescence mentale qui fait plaisir à écouter.
      Il est visiblement marxiste jusqu’au bout des ongles, incapable de se remettre en question et semble dans un délitement intellectuel en phase terminale.
      A mon avis, il ne passera pas l’hiver. A nous ! Le changement, c’est maintenant. smiley


    • 5 votes
      maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 19:08

      Bonjour mouche du coche. Je connais ta détestation épidermique pour tout ce qui se rapporte à Marx, mais je te conseille vraiment de dépasser cette répulsion pour écouter vraiment ce que Francis Cousin dit.

      Les situationnistes ont une approche très intéressante de Marx, c’est celle à laquelle j’adhère personnellement.

      Je sais que ce qui te gène, c’est le matérialisme dialectique que tu considères comme un athéisme. smiley

      Tu sais que je suis chrétien, n’est ce pas ? Eh bien je ne pense que le livre de Francis Cousin « l’être contre l’avoir » que j’ai lu, concorde plutôt bien avec ma foi chrétienne qui s’encre dans les évangiles même si je ne suis pas d’accord avec lui sur beaucoup de choses.

      Par ailleurs concernant la vidéo, micnet a fait un commentaire intéressant sur cette concordance qu’il a lui aussi trouvé en l’écoutant.

      Ce que j’essaie de te dire, c’est qu’il faudrait peut être ne pas te fermer pas dès que tu entends un type avec des références marxienne.


    • 2 votes
      Gollum Gollum 25 mars 2014 19:29

      Tu sais que je suis chrétien, n’est ce pas ? 


      Eh non tu ne l’es pas… raison pour laquelle Marx te fascine… Tu n’es pas le premier d’ailleurs.. Beaucoup de curés post-Vatican II se sont rués vers Marx.. La plupart ont renié leur foi chrétienne peu après..

      Mais bien sûr, c’est sans doute un hasard..

      Je ne fais que passer.. smiley A demain peut-être. smiley

    • 1 vote
      maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 19:37

      @Gollum

      -Eh non tu ne l’es pas… raison pour laquelle Marx te fascine…

      R / Marx ne me fascine pas, aucun être humain ne me fascine. Pour le reste, pouvez vous envisagez que votre approche de Marx peut être très différente de la mienne ? Que lorsque l’on parle vous et moi de Marx, on ne parle absolument pas de la même personne ? 


    • 1 vote
      maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 19:41

       

      P.S : La différence entre nos approches tient peut être au fait que moi, je l’ai un peu lu, sans me référer à ce qu’on dit de lui (sachant que c’ est le type le plus commenté et le moins lu) .Je ne confond par exemple pas Marx avec le marxisme et les intellectuels Marxistes qui sont de mon point de vue une falsification de Marx comme l’ est le bolchévisme ou le maoïsme !

      A demain … peut être. smiley


    • 2 votes
      Qamarad Qamarad 25 mars 2014 19:41

      Beaucoup de curés post-Vatican II se sont rués vers Marx.. La plupart ont renié leur foi chrétienne peu après..

      Deux questions que j’aimerais vous poser cher Gollum :
      1) La catholicité est-elle synonyme de christianisme ? En clair, peut-on concevoir l’enseignement à tirer des évangiles sans avoir recours à l’église catholique ?
      2) Avez-vous lu Marx, et, si tel est le cas, l’avez-vous compris à la manière de Francis Cousin ? Pour ma part, je ne suis pas chrétien. J’estime néanmoins que les écrits de Marx pris dans leur complexité et leur globalité, il ne s’agit pas d’être un pur marxien, ne s’oppose pas à ma foi. Ce que nous devons principalement à Marx, c’est un travail de démystification et d’identification de la tyrannie de la marchandise sur l’homme.


    • 1 vote
      la mouche du coche 25 mars 2014 19:45

      Bonjour MaQiavel,
      .
      Je ne suis pas si fermé que cela aux marxistes s’ils M ENCHANTAIENT. Mais celui-là, comme tous les autres, qu’est-ce qu’il propose ? Il est en colère contre le système, ok, mais qu’est-ce qu’il propose ? Je ne vois qu’un pauvre intellectuel incapable de la moindre énergie pour faire lui-même intérieurement ce qu’il propose aux autres : l’insurrection. On lui parle des BAD qui correspondrait le mieux à ce qu’il semble vouloir, et il les critique immédiatement.
      .
      Ce qu’il lui faut et c’est évident, un bon coup de pied au cul. Le mieux qu’il aurait pu vivre est, sous le maoisme, d’avoir à aller travailler au champs. Le grand air, l’effort physique, le contact réel lui aurait à l’évidence fait un bien fou, et lui aurait redonner de l’énergie. Hélas pour changer de vie et retrouver de l’énergie, il faut déjà en avoir, et c’est précisément ce qu’il lui manque. On appelait cela autrefois la neurasthénie.


    • 1 vote
      Qamarad Qamarad 25 mars 2014 19:59

      Francis Cousin démontre bien le paradoxe moderne : l’écriture comme fondement oppressif de l’ordre marchand et comme son échappatoire à la manière de la morphine, mais aussi comme arme ultime pour briser cet édifice. Contradiction essentielle et salutaire : conspuer l’instrument de sa propre délivrance !
      J’ai saisi son paradigme idéal de vie. Son approche atypique, je ne la contredirais pas.
      Même pour ces raisons, je bénis l’écriture qui demeure la complexité de la pensée, la projection de l’esprit, un échappatoire indispensable à la brutalité de notre monde ou même à la douceur de son idéal.
      Et même ce retour en arrière qui au fond serait un retour à la nature selon lui ne va pas dans le sens de l’histoire. L’écriture, c’est un fardeau empli de fatalité. Si révolution comme il la souhaite il y a, notre monde, j’en suis sûr, et par la même l’écriture au sens large, referait son apparition. L’esprit humain devait de manière infaillible déboucher sur l’écriture, preuve de ce don de dieu et de notre supériorité.
      C’est peut-être là notre désaccord de fond : là où la communauté de l’être conçoit du sacral en tout lieu par cette jouissance de vie issue notre nature profonde, le croyant admet la perversion de cette nature en nous et notre faiblesse à y remédier par nous même ; le sacral, nous ne le déterminons pas, c’est la révélation écrite qui nous la donne. Nous sommes l’objet d’une perversion permanente, et ce n’est pas en l’être qu’il faut trouver la solution, mais par la révélation divine qui confirme l’être.


    • 1 vote
      Qamarad Qamarad 25 mars 2014 20:00

      Francis Cousin démontre bien le paradoxe moderne : l’écriture comme fondement oppressif de l’ordre marchand et son échappatoire à la manière de la morphine, mais aussi comme arme ultime pour briser cet édifice. Contradiction essentielle et salutaire : conspuer l’instrument de sa propre délivrance !
      J’ai saisi son paradigme idéal de vie. Son approche atypique, je ne la contredirais pas.
      Même pour ces raisons, je bénis l’écriture qui demeure la complexité de la pensée, la projection de l’esprit, un échappatoire indispensable à la brutalité de notre monde ou même à la douceur de son idéal.
      Et même ce retour en arrière qui au fond serait un retour à la nature selon lui ne va pas dans le sens de l’histoire. L’écriture, c’est un fardeau empli de fatalité. Si révolution comme il la souhaite il y a, notre monde, j’en suis sûr, et par la même l’écriture au sens large, referait son apparition. L’esprit humain devait de manière infaillible déboucher sur l’écriture, preuve de ce don de dieu et de notre supériorité.
      C’est peut-être là notre désaccord de fond : là où la communauté de l’être conçoit du sacral en tout lieu par cette jouissance de vie issue notre nature profonde, le croyant admet la perversion de cette nature en nous et notre faiblesse à y remédier par nous même ; le sacral, nous ne le déterminons pas, c’est la révélation écrite qui nous la donne. Nous sommes l’objet d’une perversion permanente, et ce n’est pas en l’être qu’il faut trouver la solution, mais par la révélation divine qui confirme l’être.


    • 2 votes
      maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 20:53

      Commentaire très intéressant Qamarad.

      -là où la communauté de l’être conçoit du sacral en tout lieu par cette jouissance de vie issue notre nature profonde, le croyant admet la perversion de cette nature en nous et notre faiblesse à y remédier par nous même ; le sacral, nous ne le déterminons pas, c’est la révélation écrite qui nous la donne. 

      ---> En fait, Francis cousin dissocie le sacré du sacral !

      Le sacral est ce temps absolu dans lequel tout est immanence, de la communauté organique, du flux de vie. Il n’y a pas de religion mais le divin existe. Le divin, la sacralité le cosmique, c’est le tout du monde. 

      C’est que la nature dans sa totalité est sacrée , les arbres, les montagnes , les rivières , les animaux , les hommes ,les femmes , tout est sacré , un peu comme le film avatar , il existe sur Pandorra un flux énergétique qui inonde la nature , c’ est en quelque sorte le flux de vie.

      On retrouve cette conception chez certains peuples africains ( les pygmés ) ou amérindiens (les sioux les cheyennes ).

      Ce temps sacral rend la marchandisation impossible puisque on ne peut vendre et acheter que ce qui n’est pas sacré. La production n’est orientée que vers le besoin humain.

      Il y’ a des citations amérindiennes intéressante qui corroborent ce point de vue :

      -"Nous autres les Indiens avons toujours aimé et respecté la nature. Que des hommes tentent de la modifier, nous préoccupe énormément. Sachez qu’il est toujours plus difficile de rétablir l’équilibre naturel que de produire un déséquilibre. L’homme n’est pas né sur Terre pour corriger la nature, mais pour en être le fidèle gardien.

      -"Comment peut-on acheter ou vendre le ciel ou la chaleur de la terre ? Cette manière de penser nous est étrangère. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air ni le miroitement de l’eau, comment pouvez-vous nous les acheter ?" 

      -Nous ne voulons pas de richesse mais nous tenons à instruire correctement nos enfants. Les richesses ne nous serviraient à rien. Nous ne pourrions pas les emporter avec nous dans l’autre monde. Nous ne voulons pas de richesses. Nous voulons la paix et l’amour.

      - Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l’âge. (…) C’est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S’asseoir ou s’allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
      Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l’homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l’oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l’homme.

      ---> Ceci dit en passant, la fin de la citation pourrait être mot pour mot celle de Marx, il dit exactement la même chose dans ses échanges avec Podolinsky, des textes qui rendent perplexe les Marxistes productivistes et Etatistes.

      Pour Francis Cousin, le sacré sera la liquidation du sacral, son décombre. Et la religion est le compartiment ou est refoulé ce sacré qui englobait toute chose. Toute l’histoire du néolithique à la modernité capitaliste c’est le sacré qui réduit et l’extension du profane jusqu’ à aboutir à la pathologie contemporaine dans laquelle la religion de l’économie devient la religion du nouveau temps c.à.d. la religion du profane absolu.

      Sur la révélation, je suis aussi en désaccord avec lui, mais je trouve ce paradigme très intéressant !


    • vote
      Qamarad Qamarad 25 mars 2014 21:31

      Merci pour l’éclairage !
      Je n’ai pas lu son livre, donc je jugeais sur les interviews où ils donnent des éléments éparpillés, surtout sur le sacral !
      Effectivement, je comprends mieux maintenant. Ce paradigme, je ne le partage pas. Il a néanmoins le mérite d’éveiller mon attention et de produire dans ces sociétés des hommes d’une humilité et d’une bonté déconcertantes !
      Et, au fond, je crois que l’on a le même désaccord sur la révélation.


    • 1 vote
      Machiavel 25 mars 2014 21:50

      Dans les yeux d’un enfant le fatalisme ne peut pas être une philosophie positiviste ...


    • vote
      Gollum Gollum 26 mars 2014 08:48

      Qamarad : J’estime néanmoins que les écrits de Marx pris dans leur complexité et leur globalité, il ne s’agit pas d’être un pur marxien, ne s’oppose pas à ma foi. Ce que nous devons principalement à Marx, c’est un travail de démystification et d’identification de la tyrannie de la marchandise sur l’homme.


      D’abord non je n’ai pas lu Marx dans le texte pour la bonne raison que je crois en savoir assez pour m’en abstenir… Le temps m’est compté et je préfère le passer avec des personnalités bien plus intéressantes..


      Sinon sur la tyrannie de la marchandise sur l’homme je suis d’accord. Mais cela est une évidence pour l’homme de spiritualité pour lequel l’homme est avant tout esprit avant d’être chair. A partir de là, l’évidence de la toxicité de la société marchande est une évidence. Toute l’Apocalypse de Jean montre une époque où les marchands sont les maîtres de la Terre et leur extrême toxicité. Pourtant Jean n’était pas marxiste.. smiley


      Mais surtout Marx partage exactement le même paradigme matérialiste que les marchands. Son analyse ne peut qu’être fausse en profondeur même si elle semble juste en apparence. C’est juste la façon de gérer la matière qui change : collectiviste pour le pôle marxiste, individualiste pour l’autre pôle. Mais au final, c’est toujours la matière qui gagne. Comme le collectivisme ne peut fonctionner sans le spirituel et ce spirituel étant absent au sein des sociétés marxistes, la contrainte devient inévitable et la norme. D’où le fait qu’une société marxiste soit obligatoirement dictatoriale. Tous ceux qui disent le contraire mentent. Consciemment (pour les meneurs) ou pas (pour les autres).


      C’est pour cela d’ailleurs que les curés qui s’y sont frottés à la grande époque de fraternité post-vatican II ont pour la plupart jeté l’éponge… Le matériel l’a emporté sur le spirituel. La lutte des classes l’a emporté sur la charité et le pardon.


      Marx fait typiquement partie des faux prophètes modernes adulés par les hommes contemporains. Son immense succès d’ailleurs est le gage et la signature des personnalités infréquentables.


      Bon je sais pas si j’aurai le temps de répondre aujourd’hui. On verra. A+


    • vote
      Qamarad Qamarad 26 mars 2014 10:44

      Sinon sur la tyrannie de la marchandise sur l’homme je suis d’accord. Mais cela est une évidence pour l’homme de spiritualité pour lequel l’homme est avant tout esprit avant d’être chair. A partir de là, l’évidence de la toxicité de la société marchande est une évidence. Toute l’Apocalypse de Jean montre une époque où les marchands sont les maîtres de la Terre et leur extrême toxicité. Pourtant Jean n’était pas marxiste..
      Lire les deux est important : on a une totale correspondance entre l’eschatologie et l’analyse matérialiste. Je pense même que l’analyse matérialiste est la clé de compréhension de ce règne des marchands décrits dans l’apocalypse de Jean. Elle l’en explicite le processus historique et la nature profonde. Allier les deux me paraît indispensable. C’est une perpétuelle donne historique que seul ces écrits permettent d’identifier. Il ne s’agit pas de ressentir par le spirituel, mais aussi d’analyser, d’articuler par l’intellect matérialiste. Jean vous dit que les marchands seront les maîtres de la terre, vous incite à vous en garder, mais ne vous explique en rien le pourquoi du comment de leur pouvoir.


      Mais surtout Marx partage exactement le même paradigme matérialiste que les marchands. Son analyse ne peut qu’être fausse en profondeur même si elle semble juste en apparence. C’est juste la façon de gérer la matière qui change : collectiviste pour le pôle marxiste, individualiste pour l’autre pôle. Mais au final, c’est toujours la matière qui gagne. Comme le collectivisme ne peut fonctionner sans le spirituel et ce spirituel étant absent au sein des sociétés marxistes, la contrainte devient inévitable et la norme. D’où le fait qu’une société marxiste soit obligatoirement dictatoriale. Tous ceux qui disent le contraire mentent.
      Consciemment (pour les meneurs) ou pas (pour les autres).
      Entre se réclamer des écrits d’une personne, s’en inspirer partiellement et en être conforme à la lettre, il y a un fossé. Marx, je le lis en ce moment. 2 points sont à retenir :
      1) Le marxisme n’existe pas. Il n’a jamais voulu imposer une idéologie. Celle à laquelle vous faisiez référence est communément appelée le marxisme-léninisme qui est effectivement un matérialisme étatiste intégral auquel je m’oppose de façon carabinée er une falsification de ses écrits pris dans leur globalité (il en avait fait la critique par anticipation, voir le destin de David Riazanov) !
      2)Dans un monde cousinien et donc marxien, point de matérialisme et de marchandise ! Vous devriez être satisfait non ? smiley




      Marx fait typiquement partie des faux prophètes modernes adulés par les hommes contemporains. Son immense succès d’ailleurs est le gage et la signature des personnalités infréquentables.
      Plus je lis ces multiples/interprétations de Marx, plus je me dis qu’il faut vraiment se faire son avis propre sur le personnage et sur son oeuvre...


    • vote
      maQiavel maQiavel1983 26 mars 2014 10:46

      -Sinon sur la tyrannie de la marchandise sur l’homme je suis d’accord. Mais cela est une évidence pour l’homme de spiritualité pour lequel l’homme est avant tout esprit avant d’être chair. A partir de là, l’évidence de la toxicité de la société marchande est une évidence. Toute l’Apocalypse de Jean montre une époque où les marchands sont les maîtres de la Terre et leur extrême toxicité. Pourtant Jean n’était pas marxiste.. 

       

      R / Je suis d’ accord avec ça. Cela n’empêche pas d’ avoir un éclairage par un autre langage et par une autre personne.

       

      Mais surtout Marx partage exactement le même paradigme matérialiste que les marchands. Son analyse ne peut qu’être fausse en profondeur même si elle semble juste en apparence. C’est juste la façon de gérer la matière qui change : collectiviste pour le pôle marxiste, individualiste pour l’autre pôle. Mais au final, c’est toujours la matière qui gagne.

       

      R /Là par exemple gollum ne parle pas de marx mais du marxisme. Le marxisme, c’ est une gestion collectiviste de la marchandise , mais Marx n’ était pas marxiste.

      Si on analyse bien , c’ est un anti marxiste radical !

       

      Une anecdote : David Riazanov, le révolutionnaire Russe qui avait fondé l’Institut Marx-Engels et qui en est devenu le directeur en 1920, a fini fusillé par les bolcheviques pour cause de production de manuscrits inédits de Marx et Engels trop « perturbant ».

       

      Marx ne parlais pas de gérer la marchandise différemment pour une raison simple : il était pour l’ abolition de la marchandise ( le terme marchandise étant à définir).

       

      -Comme le collectivisme ne peut fonctionner sans le spirituel et ce spirituel étant absent au sein des sociétés marxistes, la contrainte devient inévitable et la norme. D’où le fait qu’une société marxiste soit obligatoirement dictatoriale. Tous ceux qui disent le contraire mentent. Consciemment (pour les meneurs) ou pas (pour les autres).

       R / Pour le coup je suis d’ accord avec ça. Mais encore une fois, cela concerne le marxisme et non Marx.

       

      Bref comme je le pensais Gollum parle plus du marxisme que de Marx lui-même , ce qui est compréhensible puisqu’’ il ne l’ a jamais lu et ne s’ y intéresse pas ( ce qui est son droit le plus strict mais dans ce cas , il vaut mieux s’ abstenir d’ énoncer des jugements qui découlent de certitudes construites sur des préjugés ).


    • vote
      maQiavel maQiavel1983 26 mars 2014 10:48

       J’ai posté mon message après Qamarad , si je l’ avais lu avant , je me serais abstenu car on dit la même chose.


    • 1 vote
      micnet 25 mars 2014 18:14
      @MaQ

      Bonjour à vous,

      "Francis Cousin adopte clairement une vision anti-métaphysique, centrée sur la primauté de la parole de l’être originel qui est selon lui, la contestation la plus radicale de la métaphysique contée et comptée de la civilisation spectaculaire occidentale."

      ---> Francis Cousin s’inscrit ici pleinement dans l’approche biblique énoncée dès les premières lignes de l’évangile de Jean 1, 1 à 5) :

      "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue."

      On a coutume de citer ce fameux proverbe : " les paroles s’envolent, les écrits restent" sans toutefois en comprendre le sens profond, laissant supposer que l’écrit est forcément plus avantageux que la parole (orale) car il est "inscrit dans le marbre".
      Mais on peut aussi l’interpréter de manière différente : un " écrit" est quelque chose de figé, de dogmatique qui s’impose à tous alors qu’une parole est plus fluide et laisse la liberté à chacun d’en saisir le sens profond...Ou pas !
      Cela rejoint aussi cet autre passage biblique (2 Cor 3-6) :

      "La lettre tue mais l’esprit vivifie"

      PS Au fait, MaQ, je me suis permis de commenter (un peu tardivement) votre avant-dernier article sur l’histoire des relations publiques


      • 1 vote
        gregoslurbain gregoslurbain 25 mars 2014 18:48

        Désespérez avec Cousin de trouver quelque chose qui ait marché dans le monde réel.
        Puisqu’il ne trouve pas de solution, il se réfugie dans la pure utopie.
        Achetez quand même son livre qui n’est pas une marchandise avec du spectaculaire dedans.


        • vote
          la mouche du coche 25 mars 2014 18:55

          Qu’est-ce qu’il propose ?


        • 3 votes
          maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 19:23

          C’est un utopiste ! Le communisme (tel qu’ il le définit) est une utopie !

          Je suis une personne attaché au pragmatisme et au réalisme mais je ne rejette pas non plus les utopies, elles peuvent élever l’âme et l’intellect, surtout si elles ne sont pas des projets politico économique !

          Pour répondre à mouche du coche, sur ce qu’il propose, eh bien la réponse est la suivante : rien !

          Pour lui, les choses se feront toutes seules. Le prolétariat (qu’il ne faut pas confondre avec la classe ouvrière , c’ est plus large ,  c’ est la classe historique de ceux qui n’ont aucun pouvoir sur l’emploi de leur existence dans la marchandisation du monde ) de façon spontané se mettra en mouvement.

          L’émancipation du prolétariat viendra du prolétariat lui-même, sans avant-garde pour l’organiser !

          C’est utopiste, c’est certain ! Mais c’ est très intéressant , on est loin du marxisme léninisme !


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          morice 26 mars 2014 01:07

          L’émancipation du prolétariat viendra du prolétariat lui-même, sans avant-garde pour l’organiser !


          euh vous utilisez la prose d’un pseudo philosophe fascisant pour parler "prolétariat"

          vous ne vous êtes même pas aperçu de qui est Cousin et de ce qu’il raconte véritablement, ce qui est GRAVE. C’est le CONTRAIRE d’un mec d’extrême gauche !

          vous êtes AVEUGLE à ce point ????

        • 2 votes
          Piloun Piloun 26 mars 2014 06:51

          Morice c’est, justement en tant qu’ouvrier, ce qui me le rend sympathique. Les gauchistes ? Mais qu’ils crèvent de la cfdt à Hollande en passant par merluchon.


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          MathieuD 25 mars 2014 18:52

          Maquiavel1983, je suis désolè de polluer quelque peu cette conversation. Mais, vu que vous êtes un habitué de ce site, j’ai soumis un article à publication "novus ordo seclorum", il s’agit d’une musique de ma composition, dont le paroles, il me semble pourrai vous intéresser. Il se trouve que ça va faire une semaine que je l’ai soumis et qu’il n’y a ni rejet ni acceptation.......du coup peut être les modérateurs ne l’ont pas consulté ? Pourriez vous avoir l’amabilité de consulter cet article, et si vous en êtes satisfait, d’approuver sa publication ?


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            maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 18:58

            Bonjour.

            Votre article est encore en modération. Je suis un abruti en tout ce qui concerne l’art, donc en général je ne m’en mêle pas, néanmoins j’ai plussé votre article positivement et il est à +3 -1 à présent. smiley


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            MathieuD 25 mars 2014 19:05

            Ok, je vous remercie. Quelle est la condition pour être publié ?


          • 1 vote
            maQiavel maQiavel1983 25 mars 2014 19:10

            Je pense qu’il faut réunir au moins deux conditions : que les modérateurs plussent l’article, et que les gestionnaires du site trouvent l’article intéressant !

            Il n’y a pas vraiment de règles concrètes.


          • vote
            MathieuD 25 mars 2014 19:13

            ok merci pour l’info smiley


          • 1 vote
            gregoslurbain gregoslurbain 25 mars 2014 19:16

            En tant que modérateur, je peux dire que c’est l’opacité la plus totale. Aucun retour, aucune comparaison de notes. Qui décide de la une, qui supprime les coms, etc...
            Possible explication : ceux qui ont fait un don tiennent la boutique, point.


          • 1 vote
            RogerMag.com RogerMag.com 25 mars 2014 19:09

            Très impressionnant d’entendre autant de stupidités en si peu de temps. On dirait du Bernard Friot en plus rapide. Chapeau !


            • 4 votes
              Yoann Yoann 25 mars 2014 19:23

              Merci Maqiavel pour cet article, je ne connaissais pas ce monsieur ;)
              Sa vision est très intéressante mais j’ai peur que la qté monumentale de capital (et donc de pouvoir) amassé par certain de nos "elites"ne soient suffisante pour dompter le bétail que nous sommes après l’effondrement du système capitaliste.
              Une sorte de monde où reignent d’une main de fer les grands propriétaires terriens et leur quelques milliers d’esclaves survivants du cataclysme économique à venir ...
              En espérant me tromper ...


              • vote
                morice 26 mars 2014 01:03

                Faudrait quand même vous rendre compte de qui est votre fameux Francis Cousin , philosophe fascisant à la petite semaine....


                voilà chez qui il niche votre facho de service :


                Francis Cousin est un proche de Serge Ayoub, de Bruno Gollnisch et de Jérôme Bourbon

                Francis Cousin, c’est son nom, fut ainsi l’un des tout premiers invités au Local, le cercle privé de Serge Ayoub à Paris, le 19 novembre 2009, pour y présenter justement ce livre. Ce "philo-analyste", sorti de nulle part, semble en revanche figurer dans les carnets d’adresse des personnalités d’extrême droite puisque, le 8 avril 2009, il assistait Emmanuel Ratier dans son "Libre Journal" sur Radio Courtoisie, dont l’invité était Bruno Gollnisch. Il en profitait pour présenter sa Critique de la société de l’indistinction.

                M. Cousin réapparaît quelque temps plus tard comme une signature dans le courrier des lecteurs de Rivarol, hebdo d’extrême droite antisémite, pétainiste et... très anti-Marine Le Pen. Francis Cousin semble alors avoir pris fait et cause pour Bruno Gollnisch dans la bataille de succession. Et félicite, le 23 juillet 2010, Jérôme Bourbon, le futur directeur de la rédaction de Rivarol, en ces termes : "Les écrits de Jérôme Bourbon, notamment quant à la succession au FN, dans Rivarol du 9 juillet, sont un régal mais désormais, qu’il fasse bien attention à tout ce qui bouge car je sais d’expérience que les inimitiés, la névrose et les frustrations vont désormais fusionner en une sombre méchanceté infinie…" Depuis, Le Pen père et fille ont attaqué Rivarol pour des propos tenus par M. Bourbon à leur égard...

                En 2007, le même Jérôme Bourbon publiait déjà un long entretien avec un dénommé Gracchus, présenté comme un "militant anticapitaliste" dans une série consacrée à "l’avenir du mouvement national". Ce fameux Gracchus était décrit comme un des membres du collectif "L’internationale". Et fait furieusement penser au "philo-analyste" Francis Cousin.

                Francis Cousin, "rivarolien" de cœur, a aussi contribué à la revue sœur de Rivarol, Les Ecrits de Paris, en décembre 2010, en publiant un article intitulé "Une horreur moderne, la civilisation du pouvoir de l’avoir".
                Le livre Critique de la société de l’indistinction est aussi référencé par de nombreux sites d’inspiration néodroitière, comme Métapo.Infos, l’Esprit européen. C’est aussi le cas d’Europe Maxima, qui le présente comme un ouvrage proche et qui indique qu’un de ses contributeurs – présenté cette fois sous le pseudonyme de Gustave Lefrançais – a participé à sa rédaction.

                Novopress, le site d’information des Identitaires en a fait mention, tout comme Laurent James, membre du Parti antisioniste, un temps compagnon de route d’Egalité et Réconciliation,dans un article consacré à Alexandre Douguine. Ou encore Réfléchir et Agir, revue d’extrême droite radicale néopaïenne. Aucune recension de cet ouvrage n’a été fait en dehors de cette mouvance politique. Bref, on est tout de même (très très) loin de "l’extrême gauche la plus radicale, la vraie"...

                ras le bol ici de ces publicités pour de véritables fachos.



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                  Philippe Baptise 26 mars 2014 01:35

                  La maladie se répand, après Chouard, Cousin aussi est "facho" par contagion.


                • 7 votes
                  Philippe Baptise 26 mars 2014 01:40

                  Michéa aussi est repris par l’extrême droite, je l’ai vu dans "Elements" : facho ! J’ai vu un article de BHL dans philo magazine, ça doit être un philosophe.


                • 1 vote
                  Piloun Piloun 26 mars 2014 07:20

                  Morice tu es vraiment un abrutis de gauchiste. Francis Cousin trouve que ça vaut le coup de discuter avec TOUT le monde, surtout ceux qui n’ont pas les mêmes idées. En effet c’est tout le contraire des gauchistes idéologues et sectaires qui ne parlent qu’entre eux.
                  Il l’explique dans son entretien sur Meridien Zéro, houlà là là, encore un bande de méchants fascistes. Pauvres imbéciles, vous ne savez même plus ce qu’est le fascisme, vous avez perdu tout sens commun.
                  Il faudrait faire quoi des gens qui aiment leur drapeau, leur histoire, la terre de leurs ancêtres, qui veulent réduire l’immigration et renforcer les frontières, des patriotes en somme. Hein il faudrait en faire quoi, les exterminer ? Car ce sont des salauds de fascistes pour toi. Eh bien c’est ce que pensent la majorité des ouvriers qui eux ont bien vu et parfaitement compris, et pour cause, que faire venir des ouvriers de l’étranger ne sert qu’à faire du dumping social et à détruire les acquis sociaux. Décidément la gauche n’est pas prète de se réconcilier avec les ouvriers^^


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                  Piloun Piloun 26 mars 2014 07:23

                  Le lien de l’émission avec Francis Cousin sur Méridien Zéro pour ceux qui sont un peu moins con que le gauchiste sectaire Morice :
                  http://www.youtube.com/watch?v=QaXaiTkc4Yk


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                  Niza 26 mars 2014 11:27

                  Le « chant d’amour » de Franc ?ois Hollande pour Netanyahu

                  Hollande soutien un fasciste notoire qui pratique l’apartheid , morice soutient Hollande donc morice est un fasciste CQFD.
                  .
                  DEHORS LES FACISTES ET LES NEGATIONNISTES !


                • 1 vote
                  maQiavel maQiavel1983 26 mars 2014 11:35

                  Morice, merci pour cette tranche de rire, vous êtes un humoriste talentueux. smiley


                • 1 vote
                  maQiavel maQiavel1983 26 mars 2014 12:24

                  Au fait morice, vous qui échangez avec nous n’êtes vous pas devenu un facho par contagion ? 



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