Bon, sur la fin, nous sommes globalement d’accord.
Reste ton "toujours plus" au pouvoir que je trouve un truc trop schématique et automatisé : "Celui qui est au pouvoir fait face à des résistances, s’il n’augmente pas sa
domination, ces résistances ont raison de lui, il doit donc
constamment augmenter son pouvoir, sans cesse."
Disons qu’il y a la négociation, la répression, l’innovation, la persuasion, la conversion, voire même le mariage, des alliances bien senties ; favoriser certaines choses, en défavoriser d’autre... Bref, c’est toute une palette de possibilités qui ne se réduit pas à du "plus".
En fait, je crois que le pouvoir, on ne peut jamais vraiment décider de le garder si on l’a. Ca tombe sur quelqu’un un peu comme un cadeau du ciel. Par exemple, le déplacement des routes commerciales de la méditerranée vers l’Atlantique a fait perdre son pouvoir à Venise.
Dans la pratique du gouvernement, il y a un rapport à la providence.
Donc, il faut aussi savoir se détacher, garder de la distance et avoir les nerfs solides.
Il y a des contingences qui ne dépendent pas de nos petits calculs.