• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Signaler un abus

ffi (---.---.88.3) 25 février 2015 13:46

Ce n’est pas parce qu’il est écrit philosophie sur l’étiquette, qu’une pensée est correcte... Il y a aussi des philosophies extraordinairement nocives.
 
De plus chaque chose a son heure : la philosophie en maternelle, c’est totalement aberrant. Pourquoi ne pas commencer par apprendre les intégrales elliptiques en maternelle dans ce cas ? Avant même de savoir faire une addition ? C’est absurde.
 
Faire de la philosophie en maternelle, ce n’est pas un preuve d’intérêt pour la philosophie, c’est plutôt une preuve de mépris pour celle-ci...
 
Pour ce coté "exécutant", cela vient bien évidemment du fait que le seul mode de raisonnement vraiment sujet de formation dans les études est le raisonnement déductif, c’est-à-dire celui qui va du général au particulier par l’analyse de prémisses déjà établies. Ainsi, on initie les étudiants à de grands systèmes axiomatiques, et tout ce qu’on leur demande, c’est de les appliquer.
 
Or, il y a un second mode de raisonnement, le raisonnement inductif, qui va du particulier au général, c’est-à-dire qui vise à faire la synthèse d’un grand nombre de faits pour en tirer des vérités générales. Leibniz ne dit-il pas : "Mais la connaissance des vérités nécessaires et éternelles est ce qui nous distingue des simples animaux et nous fait avoir la Raison et les sciences" ?
 
En effet, puisque le monde ne montre que des faits particuliers, pour avoir connaissance de vérités générales encore faut-il avoir quelques capacités de généralisation, donc la capacité de raisonner de manière inductive, par synthèse.
 
C’est justement ce raisonnement inductif qui correspond à une élévation (au-dessus des faits). Le mouvent déductif lui correspond à une descente (à partir des généralités). Il n’y a donc plus d’élèves, mais que des descentes, dont la condescendance est d’ailleurs assez souvent proportionnelle au niveau d’étude...
 
Ceci fait que nos élites sont pétris de grand systèmes axiomatiques et rendus maniaques de la déduction par une instruction complètement déséquilibrée.
Ce dressage leur a donné la déductionnite.
 
Il s’ensuit que même lorsque les faits contredisent les théories qu’elles ont en tête, ces élites, elles ne songent nullement à ne serait-ce qu’envisager quelque erreur dans ces théories, non, car il faudrait alors qu’elles refassent une synthèse des faits, puis, par induction, qu’elles essayent de corriger certains prémisses erronés.
 
Mais ceci est un mouvement de l’intelligence qu’elles ignorent, ces élites. Elles n’imaginent même pas que cette manière de penser puisse exister, parce que l’école n’en a jamais fait des élèves, mais seulement des descentes...
...pour l’instant tout va bien...

Ainsi, ils préfèrent tout simplement nier le fait et dire : "Ceci n’existe pas !", afin de pouvoir assouvir leur déductionnite habituelle. Morceaux choisis : Le libéralisme ne marche pas, il faut plus de libéralisme. Le communisme ne marche pas, il faut plus de communisme. L’Europe ne marche pas, il faut plus d’Europe. Les français de souche ? ça n’existe pas ! Les communautés ? ça n’existe pas !
 
Rien de ce qui ne colle pas à mes idées préconçues n’existe !
Le monde se réduit à ce que je peux déduire de mes à priori !
 
Bref, l’école nous dresse comme des bêtes.
Ainsi, la bêtise est devenue en général proportionnelle au niveau d’étude.




Palmarès