Le message :
Il se présente comme une prise de conscience d’une addiction tuante pour soi mais aussi pour les autres. Cette impression forte pousse le sujet à poursuivre sa thèse en présentant qu’il en a terminé avec cette addiction qu’est la cigarette.
Le final précise bien qu’il ne s’agit pas d’une campagne anti-tabac mais d’une magouille des puissants pour affaiblir le peuple par addiction et addition salée.
La politique :
La réalité que nous vivons est décrite dans ce billet. Les dirigeants fabrique de la misère humaine pour alimenter leur business. Cette misère humaine en engendre d’autres puisque en fumant, le fumeur non seulement ne guérit pas de ses angoisses mais probablement il les amplifie et d’autre part il est pointé du doigt comme coupable responsable de la misère du trou de la sécurité sociale. Ce trou est fort intéressant puisqu’il n’est pas remis en cause, que les bons pères de famille qui l’augmentent ne sont pas remis en cause mais qu’il permet d’ajouter d’autres misères justifiées : refus de la CMU, refus de soigner si vous n’avez pas d’argent, mise en place du déremboursement de tous les médicaments, augmentation des assurances mutualistes, diminutions de tous les services sanitaires, n’en jetons plus.
Ce faisant les médecins, les consortiums autour de la santé, les cadres de la sécurité sociale, les caisses bidon comme celles du RSI, n’en jetons plus n’ont jamais été aussi riches proportionnellement à la mauvaise santé mentale et physique des personnes. C’est tout bonnement un retour au moyen-âge puisque les gens ne sont plus soignés bien qu’ils cotisent fortement. S’ils étaient soignés, ils seraient moins malades, n’est-ce pas ?
Alors les dirigeants fabrique la misère humaine ? Eh ! oui, ils fonctionnent comme la mafia. J’y reviendrais.
La scène :
Une jeune femme est assise à une table de bistrot. Elle est en public et doit être un peu beurrée puisqu’elle ose dire devant tout le monde ce qu’elle a décidé. Le fond dénote une ambiance boîte de nuit privée avec des luminaires bleutés qui donnent une note agréable au fond noir et au devant noir aussi. On lit une inscription comme BIZA B à droite d’une autre gamme que le bleu qui ajoute de la couleur à la scène qui devient moins tragique. L’autre inscription moins visible à gauche, peut-être ’personne’, ajoute aussi de la chaleur à la scène. Elle relate qu’elle a eu une addiction dont elle est parvenue à se séparer quasi définitivement. La scène est très conviviale, pleureuse au début puis se déroule en crescendo vers une inéxorable détermination. Au final, un exhortation à mourir pour combler le trou de la sécurité sociale montre bien que la mort des gens laisse indifférents non seulement les dirigeants qui s’en accomodent plutôt, ni les malades inconscients. Nous avons la révélation du paradoxe : mourir pour un trou.
La métaphore :
Un jeune femme est assise racontant de manière amoureuse ses déboires et en particulier son addiction à un amour qui l’empêche d’être ce qu’elle a toujours été certainement, une personne sage, qui ne fait rien à la légère, philosophe et dont la vie tourne autour de la raison. Or elle s’est aperçu que l’amour qu’elle porte à un homme lui étreint le corps au point que son entendement vacille dans le déraisonnable qu’elle ne supporte plus. Elle fait le choix de revenir au raisonnable et motive son refus de l’addiction amoureuse en disant qu’elle aura plus de plaisir à s’extirper de l’amour de l’autre qu’à le maintenir. Elle signale qu’elle va se venger en écrasant l’amoureux qui ne s’intéresse qu’à sa bouche. Elle insiste qu’il ne sera pas remplacé.
Elle veut que sa tête reprenne le dessus, que le corps ne la guide plus, que la tête seule lui serve de refuge.
C’est donc cet amour pour une entité suggérée qu’elle s’apprête à écraser définitivement afin de retrouver son avant, sa paix intérieure, elle veut oublier tout ce qu’elle a reçu de beau lié à cette addiction. C’est un choix logique qui apparaît réfléchi.
La parabole/métaphore nous parle en fait d’une personne addicte à la cigarette (l’être aimé) dont elle veut se séparer car loin de lui apporter du bien durablement continue de la déstabiliser et c’est pourquoi elle décide sans retour (espérons ?) d’écraser la dernière cigarette.
Le jeu :
Nous voyons une jeune femme BCBG avec un accent faiblement parisotant qui pleure de perdre un amour et qui va justifier sa décision. Le rythme est calme et bien entendu pour la femme la séparation est la faute de l’homme. Ceci n’est pas une surprise. La diction calme s’anime en crescendo sans atteindre la violence mais plutôt la persuasion jusqu’à exhorter l’assemblée d’une position unanimement consentie de mourir au profit de la sécurité sociale pour dormir en paix dans son trou.
Le ton employé permet de faire mieux passer une expression orthodoxe mais manipulatoire comme "une de perdue, 10 retrouvées" qui n’ont rien de consolant plutôt contradictoire avec un "je vais t’écraser", mais pas avec la femme. Ainsi on voit que le personnage populaire est brossé dans les moindres détails. Personne campe favorablement avec soins des personnages populaires de même que ceux de la tragédie.
Les détails :
La table de bistrot, les nimbes bleutées, les inscriptions pour casser la couleur sombre de la scène ce qui la rend plus accueillante. le mouchoir pour signifier les pleurs, la souffrance réelle. Les ustensibles du bistrot pour montrer que la réflexion a abouti et que ce lieu convivial et public montre un moment de soulagement et de revivre après un dur combat avec les sentiments. Le ton intimiste puis prévenant à la fin pour bien insister que les fumeurs ne sont pas visés par le propos bien au contraire.
La philosophie :
L’addiction empêche d’être sage mais il a bien fallu y céder, c’est donc plus l’attrait vers la source de l’addiction qui est une difficulté et en particulier celle d’y céder. Ensuite une fois que l’on y a cédé, se pose la question de sagesse qui consiste à vérifier que l’on a bien fait, c’est donc ce que démontre personne que des éléments matériels servent de référence pour évaluer l’erreur d’avoir cédé, il y a à mesurer si l’usage de cette addiction est profitable plus qu’avant ou non. Sans cette phase d’acceptation de l’erreur aucun deuil ne peut s’envisager. Enfin pour décider de s’extirper de l’attitude naturelle qui a engager l’attitude naturelle, personne indique qu’il faut un source, une attitude plus haute qui servira d’ancrâge et de motivation durable pour détruire, écraser totalement l’addiction. Elle parle de plus de plaisir si l’on quitte plutôt que rester. Ceci rejoint en gros l’expression "il vaut mieux être seule que mal accompagnée".
Ainsi ont été proposées 3 questions : Comment ne pas céder ? Comment lutter contre l’addiction ? Comment vivre sans cet être cher (et onéreux pour la cigarette !) qu’est l’addiction ?
Je SUIS avec mon addiction mais comment j’ EXISTE et les autres EXISTENT dans la tyrannie de mon addiction ?
Personne pose aussi le problème des conséquences de mon addiction sur le reste de l’environnement.
Dans son exhortation finale, elle soulève que la mort des gens est un phénomène consenti par le système en son entier qui accepte comme seule motivation non pas de sauver des vies (ce qui est pourtant le rôle de la sécurité sociale) mais de sauver le triu de la sécu, ça n’empêchera pas d’y enterrer des milliers de morts. Questions philosophes : importance du corps ? de la vie ? face à la nomanklatura ?
L’objet de révolution :
Que chacun ait accès aux soins sans devoir payer. Que l’argent des impôts et des cotisations n’aille pas dans les poches des nantis d’une manière ou d’une autre. Que la santé redevienne publique. Que la santé s’occupe vraiment de faire taire les addictions. Que la vie des familles soit une préoccupations et non un sponsor d’un système de santé libéral et meurtrier.