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Le FMI souhaite utiliser les MNBC pour SURVEILLER les habitudes d’achat des consommateurs
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CITATION du Directeur Adjoint du FMI , Bo Li , et Gouverneur de la Banque Centrale d’Indonésie
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- « Avec les MNBC, on peut contrôler précisément ce que peuvent et ne peuvent pas détenir les gens. Mais on peut aussi programmer les usages de l’argent, par exemple le restreindre à des achats de nourriture. »
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Des monnaies numériques de banque centrale
(MNBC) qui ne seraient accessibles que si l’on prouve qu’on est un bon
citoyen ? C’est l’éventualité évoquée par le Fonds Monétaire
International (FMI), qui juge qu’un système de crédit social comme celui
utilisé en Chine pourrait être particulièrement utile. On revient sur
cette perspective dystopique.
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Des MNBC utilisées pour surveiller leurs détenteurs ?
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L’intervention a eu lieu dans une réunion du FMI appelée « Les MNBC pour l’inclusion financière : risques et récompenses ».
Elle faisait intervenir plusieurs invités, dont la Reine Maxima des
Pays-Bas, le gouverneur de la Banque centrale d’Indonésie ou le
directeur adjoint du FMI, Bo Li.
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C’est ce dernier qui a expliqué sa vision des MNBC. Il a salué leur aspect programmable, expliquant que cela permettait de contrôler comment les personnes utilisaient leur argent :
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« Avec les MNBC, on peut contrôler précisément ce que peuvent et ne peuvent pas détenir les gens. Mais on peut aussi programmer les usages de l’argent, par exemple le restreindre à des achats de nourriture. »
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Cette idée peut déjà faire hausser quelques sourcils. Mais la
programmabilité pourrait être utilisée de manière encore plus poussée, en surveillant notamment les habitudes d’achat des consommateurs.
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La Chine comme modèle
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Bo Li a donné un exemple particulièrement parlant : celui du crédit social utilisé en Chine, notamment pour les souscriptions à des offres de crédit :
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« Je vais vous donner un exemple. En Chine, ces
données de transaction peuvent être utilisées par des fournisseurs de
service pour des souscriptions de crédit. »
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C’est-à-dire que les fournisseurs de crédit pourraient observer les habitudes des consommateurs. Par exemple, selon Bo Li : « Combien
de café je bois chaque jour, où je l’achète, est-ce que j’utilise Uber
tous les jours, à quelles heures de la journée je travaille ».
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Toutes ces données seraient surveillées pour déterminer si la personne « mérite » un crédit. Une perspective assez glaçante, qui a cependant été encensée par les autres invités présents à cette réunion.
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Notre vie privée contre un crédit
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Selon la directrice des innovations de la BRI, l’idée pourrait être reprise par différents pays :
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« C’est un très bon exemple de comment différents
pays prendront des directions différentes afin de servir leurs sociétés
dans leurs espaces numériques. […] Il peut être bon de donner un peu de sa vie privée en échange de sa sécurité. »
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C’est là un grand risque des MNBC. Ces monnaies numériques
programmables contrôlées par les banques centrales peuvent être
utilisées pour empêcher les citoyens d’utiliser leur argent comme bon leur semble. Jerome Powell et Christine Lagarde ont par ailleurs récemment confirmé que les projets de « e-euro » et « e-dollar » ne proposeraient pas d’anonymat.
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On ne peut donc que considérer avec méfiance des projets de monnaies
numériques qui pourraient potentiellement brider leurs détenteurs, et
être invasifs pour leurs vies privées.
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https://cryptoast.fr/fmi-mnbc-surveiller-habitudes-dachat-consommateurs/