/ Vendredi 4 octobre 2019 à 12:45
Prof tabassé, filmé par ses élèves goguenards ! « C’est un tort partagé » estime un camarade de classe
ALERTE citoyens !
Cette agression violente d’un enseignant par un élève, filmée par d’autres élèves hilares, a eu lieu au lycée la Tourelle à #Sarcelles. Là aussi vous allez créer un « comité de suivi » @jmblanquer ?
Ça suffit maintenant ! MLP pic.twitter.com/A1c8j94L00— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 3, 2019
Le point de départ de l’agression : l’enseignant avait demandé à son élève de retirer sa casquette.
Une scène d’une rare violence. Un professeur de sport du lycée de la Tourelle, à Sarcelles, a été agressé par un élève de première, lundi 30 septembre dernier, rapporte Le Parisien. L’enseignant, qui a été mis à l’arrêt pendant cinq semaines, lui avait demandé de retirer sa casquette. L’agresseur, lui, a été placé en garde à vue.
La famille du lycéen dépose également plainte
L'Inspection académique confirme que l'enseignant a porté plainte. Mais elle indique que la famille de l'adolescent a aussi porté plainte car selon elle, ce serait l'enseignant qui aurait poussé en premier. Selon les premiers éléments recueillis, l'enseignant, âgé de 55 ans, assure n'avoir commis aucune violence à l'encontre du jeune. Il a indiqué lui avoir barré l'accès à la salle en se plaçant au niveau de la porte d'entrée lorsque celui-ci est arrivé à la deuxième heure du cours de maths.
L'élève, indique-t-il, l'a repoussé par un geste au niveau du visage avant de l'étrangler d'une main. Il a fallu l'intervention des autres élèves de la classe et d'une secrétaire qui se trouvait dans le couloir pour arrêter le lycéen. Ce dernier - qui n'a jamais eu à être convoqué auparavant par la proviseure - assure de son côté avoir été bousculé par l'enseignant.
Une version largement reprise par les élèves de sa section vente. « Le prof n'a pas à lever la main sur l'élève et l'élève non plus, je pense que c'est un tort partagé », poursuit Younès, 17 ans. « On n'a pas à agresser les enseignants comme cela », déplore un lycéen en première année de vente qui semble le plus choqué par ce qui s'est passé. « Franchement dans ce lycée, il n'y a que des élèves agités. Quand vous avez 30 élèves agités dans une classe, il faut avoir le mental », remarque Younès.
Pour les enseignants, cette agression était quasi inévitable : « elle est le fruit d'une dégradation de nos conditions de travail, dénonce Michel Campagnac, professeur de français et élu CGT au conseil d'administration. On a le sentiment que les classes sont des cocottes-minute ».
Un professeur, élu CGT : « notre métier, ce n'est pas flic »
L'enseignant regrette notamment la suppression de cours en demi-classe et la perte d'un poste et demi de surveillant. « Notre métier, ce n'est pas flic, s'insurge-t-il. Ayons des classes dans lesquelles on puisse enseigner ! Mais pour cela, il faut du personnel qui y contribue ».
Tags : Droit Enseignement Violence Ecole
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