Respect !
Parce que ce ne sont pas les moyens qui nous manquent pour refaire le monde, mais ce sont les buts et les fins… où va-ton ?
Tant qu’on ne nous aura pas dit où on va, on ne bougera pas.
On ne bougera plus.
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/11/respect/
Je marchais, j’ai trébuché, je suis tombée.
Sur quoi ? Sur un petit bout de réalité.
Aïe ! Aïe ! Ça fait mal
J’étais à genoux… ça n’a rien à voir mais je m’appelle madame du genou…
Comment ça ? Ça ne tient pas de bout ?
Mais si… mais si…
Monsieur l’ingénieur des ponts et chaussées, permettez-moi de vous dire que c’est peut-être vous qui construisez les ponts, mais c’est nous qui les traversons… ni vous, ni moi ne pouvons rien contre ce petit caillou qui nous casse les pieds…
Comme s’il faisait exprès… comme s’il était destiné à nous faire trébucher…
En effet, je soupçonne le hasard d’être bien fait… il nous rappelle à l’ordre du jour que les indignés ne sont pas de doux rêveurs mais des gens qui nous disent que la réalité n’est pas ce qu’elle est, si on lui enlève sa part de rêve. Cette part de rêve, c’est toute notre dignité. Il faut dégager l’horizon… autrement dit, s’engager politiquement pour réclamer, messieurs des ponts et chaussées une verticalité…
Une verticale, parce que nous ne sommes pas des bêtes de somme qui vont se laisser égorger indéfiniment sans réagir… sans renverser les tables sur lesquelles, elles seront bientôt servies, grillées ou rôties… c’est un scandale !
Non, ne me prenez pas la tête ou je vous coupe le sifflet… respect… monsieur l’ingénieur des ponts et chaussées…
Tout ce que je vous demande c’est un minimum de probité… d’honnêteté.
Oui, savez-vous ce que m’ont dit les grecs que vous vous apprêtez à racheter au plus bas prix ?
Que lorsque vous construisez un pont, vous ne pouvez pas ne pas avoir en tête les moyens dont vous disposez, c’est-à-dire ce petit bout de réalité, mais est-ce la cause essentielle qui doit vous préoccuper, ou y-a-t-il autre chose de plus substantiel ?
Les indignés disent oui et plus que jamais, oui… nous avons besoin de savoir, ce pour quoi nous faisons les choses, dans quel but, pour quelle fin… une centrale nucléaire de plus ou de moins… dans quel but ? Pour quelle fin ?
Devenir le plus grand ingénieur… oui mais dans quel but ? Et pour quelle fin ?
Pour nous servir ou pour se servir de nous ?
Parce que ce ne sont pas les moyens qui nous manquent pour refaire le monde, mais ce sont les buts et les fins… où va-ton ?
Tant qu’on ne nous aura pas dit où on va, on ne bougera pas.
On ne bougera plus.
Tags : Europe Nicolas Sarkozy Euro Barack Obama Grèce Les Indignés
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