Pascal Bruckner me fait penser à l’affirmation du Président George Walter Bush, selon laquelle le mode de vie des États-Unis n’est pas négociable. Conservateur de l’oligarchisme, il promeut que les habitants des États-Unis consomment l’équivalent de cinq Terres et les Européens de trois Terres si tous les autres humains faisaient de même ; et lui le bourgeois bohème peut-être une dizaine (je l’ai rencontré à un aller-retour vacancier en avion pour Louxor).
A Elisa :
Vous prenez encore l’antispécisme à contresens, alors que c’est une extension de
l’antiracisme qui faisait déjà qu’on ne devait pas exterminer des gitans ou des
juifs.
"Que faudrait-il penser d’un pouvoir législatif qui jugerait utile de ne plus
rembourser les médicaments à des incurables ou à des personnes de plus de 75
ans ?" Qu’il n’est pas gentil, surtout dans un monde aux ressources infinies.
Que penseriez-vous d’un pouvoir exécutif qui consacrerait un milliard d’euros pour des traitements coûteux destinés à des milliers personnes incurables (nationales, c’est ce que vous ne précisez pas) et n’aurait pas un milliard d’euros pour nourrir des millions d’étrangers qui sont dans la famine ?
Vous remarquerez que le pouvoir législatif français, soi-disant basé sur la déclaration des droits de l’homme, peut être peu égalitariste entre humains :
- Des personnes peuvent perdre leurs droits civiques (en étant en prison, ou en étant sous tutelle).
- Les personnes mineures sont moins des personnes que les majeures (à 17 ans, on n’a pas le droit de vote)
- Les étrangers ont moins de droits (rien que l’accès au territoire français selon la nationalité de la personne, lorsqu’elle vient d’un pays pauvre surtout).
Je suis en accord avec ce que vous écrivez ici, et qui est antispéciste.
L’unique point où je serais dubitatif est qu’"on connaît peu de représentants de la conscience personnelle non humains". Je ne sais pas ce que vous appelez peu et la connaissance éthologique et archéologique (depuis Kant, la "déclaration des droits de l’homme") est exponentielle et fait sauter les limites spécistes.
Je précise que l’hypocrisie dont je parle est le fait d’auto-attribuer à
son espèce (l’humaine) ces qualités qu’on appelle abusivement humaines
(par opposition à inhumaines), contrairement à ces humains qui n’en
seraient plus tout à fait, qualifiés pour leur exclusion de l’humanité
de monstres.
Alors que, comme l’écrivait Térence, « Je suis un humain et rien de ce qui est humain, je crois, ne m’est étranger » (L’Héautontimorouménos, v. 77).
En clin d’oeil, je cite une boutade anti-spéciste de Pierre Desproges : "Il y a plus d’humanité dans l’œil
d’un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il
remue son œil."
Pourtant, j’ai été en faculté de philosophie à Paris IV La Sorbonne, puis ai suivi d’autres cours de philosophie à Paris X Nanterre, et je n’ai pas l’impression que les "lobbies new age californiens" que vous mentionnez y étaient puissants, au point que je ne vois même pas de quoi vous parlez et en quoi ils consistent.
Vous feriez mieux d’argumenter pour Kant si vous pouvez plutôt que que de dénigrer ad hominem.
Quant "au nom de la bonne gestion des ressources de santé et de la démographie", je pourrais vous en apprendre de plus vomitif, en particulier cette réunion à propos de la prévention du cancer par le Dr André Gernez :
"Le ministre de la santé, Michel Poniatowski, requiert de ses services de les
rendre publiques. Le Pr J. Ripoche, en charge du dossier, demande que soient
révélés les résultats des expérimentations réalisées à l’INSERM de 1969 à 1972,
dans le secret, à l’institut de toxicologie de l’université de Paris.
A cet effet, il organise le 13 décembre 1974, à son domicile, une entrevue avec
la Direction générale de la santé publique et le chargé de la pharmacovigilance,
le Pr Lechat.
L’épilogue de cette réunion est pour le moins surréaliste. La décision est prise
de ne pas rendre publique les résultats de l’INSERM et de ne pas mettre en place
le protocole de prévention active de Gernez... La raison invoquée par le
directeur général de la santé publique est qu’une application généralisée de
cette procédure préventive, en accroissant la longévité moyenne de sept années,
rendrait insoluble le problème déjà aigu de l’hébergement des gens âgés dans les
maisons de retraite, ainsi que celui du paiement des retraites !!!!!!!!!!!!
Si la méthode avait été adoptée, elle aurait abouti à une large éradication du
cancer. Un effondrement du nombre de cancers aurait provoqué un effondrement du
taux de remplissage des cliniques et des hôpitaux et donc beaucoup ne seraient
plus rentables. D’autant que Gernez montrait que sa méthode avait également une
action préventive sur l’athérome (infarctus du myocarde)." (http://icietmaintenant.fr/SMF/index.php?topic=1155.0)
Ensuite vous déformez mes propos : je n’affirme pas "que les animaux sont des personnes", mais que la coupure entre personne et non personne n’est pas entre espèce humaine et autres espèces (passées, présentes, terrestres, extraterrestres), et en fait qu’il n’y a pas de coupure mais une sorte de continuum entre bête (animal au comportement instinctif) et personne (animal au comportement imitatif). Et effectivement, pour prendre un exemple extrême, un humain anencéphale est moins une personne qu’un néanderthalien, un chimpanzé ou un conducteur de bus d’une autre espèce sur une autre planète.
A propos de l’exemple que vous donnez, j’ignore pourquoi il vous donne envie de vomir (drôle de façon de philosopher et de ne pas argumenter, alors qu’on invoque Kant : vous pratiquez l’hypocrisie que je reproche à Braunstein). Les sauveteurs font des choix lorsqu’ils n’ont les moyens ou le temps de ne sauver qu’une personne. Par contre, je suis contre le tirage au sort, et les sauveteurs utilisent en général des critères techniques et vitaux. Mais je ne connais pas de cas où il vaut mieux que trois personnes meurent plutôt que deux survivent. Si vous donnez des exemples précis, j’y répondrai.
Ca m’étonnerait que la majorité des gens trouve cette maxime parlante sans beaucoup d’explications et d’exemples. En tout cas, pas moi.
« C’est toujours des exemples absurdes. Y a un immeuble en feu ; vous êtes pompier ; dans cet immeuble en feu, vous ne pouvez sauver qu’une personne, soit un prix Nobel de Médecine qui va bientôt soigner le cancer, soit votre mère femme de ménage. Qu’est-ce que vous allez faire ? Alors, ce qui est le plus affreux, c’est qu’en fait il faut rajouter "votre mère femme de ménage" parce qu’on suppose qu’au fond, s’il y avait un prix Nobel de Médecine et une femme de ménage, le choix serait vite fait : pour Singer, on sauve le prix Nobel. Ma mère femme de ménage, ça se discute, il faut réfléchir. On sait pas trop. Je pense qu’il choisirait le prix Nobel de Médecine puisqu’il sauvera plus de vies. Donc, si c’est un problème purement quantitatif. Sur tout, le problème, c’est que ça n’existe pas. De telles situations n’existent jamais. On sait bien par exemple que dans la médecine
de
catastrophe ou
d’urgence , que les choix se font sur des critères qui sont beaucoup plus subtils, beaucoup plus fins, beaucoup plus variables ; et l’idée comme ça qu’on pourrait choisir de mettre à mort ou laisser vivre, qu’on peut étouffer.... L’idée-même qu’on peut étouffer un enfant, c’est simplement, je crois qu’on n’a jamais eu un enfant entre les bras. Bon, je ne vais pas faire de sentimentalisme mais pourquoi on n’étouffe pas un enfant ? Ben, parce qu’on n’étouffe pas les enfants. »
Quels critères subtils, fins et variables ? Les urgentistes prennent des critères vitaux, techniques, et pas du tout moraux : ils vont essayer de sauver le jeune plutôt que le vieux, le plus sauvable que le moins sauvable, et donc peuvent sauver par conséquent un malfaiteur (criminel) plutôt qu’un bienfaiteur.
S’il avait parlé à des professionnels de la santé, il aurait pu apprendre que l’euthanasie est bien plus pratiquée qu’on ne le dit publiquement, par exemple sur «
les comateux irréversibles » (04:23) ou des «
malades atteints d’un Alzheimer ». "Cachez ces pratiques de médecins que je ne saurais voir.", en toute hypocrisie.
Braunstein fait de la dénégation en disant ne pas vouloir faire de sentimentalisme, car il en fait. Des mères tuent même leur bébé, dont elles viennent d’accoucher, et ça a été en plus médiatisé récemment, surtout depuis l’affaire Véronique Courjault, du nom de la mère dont le mari avait retrouvé le cadavre de deux bébés congelés par son épouse, qui avait déjà tué un premier bébé.
ean-François Braunstein («
philosophe et historien des sciences ») cite Peter Singer :
«
« Seules les personnes lisent des livres de philosophie [rire de la présentatrice Sonia Devillers]. Seules les personnes sont concernées par les arguments moraux et peuvent être convaincus par eux. » C’est pas du tout de l’humour. C’est-à-dire qu’il... ce personnage n’a aucun sens de l’humour ou du ridicule de cette formule :
« Seules les personnes lisent des livres de philosophie. »
Elle est littéralement ridicule car elle fait rire inintentionnellement l’animatrice, mais sinon, elle est simplement vraie. J’imagine que Braunstein veut faire l’amalgame (que ferait aussi Devillers avec son rire) avec l’affirmation inverse qui est fausse :
« Seuls les
lecteurs de philosophie sont des personnes. ».
«
Il se pose la question de savoir si on peut supprimer la vie d’un fœtus, on doit pouvoir aussi interrompre la vie d’un nouveau-né. Pourquoi... » Devillers :
«
Il parle d’infanticide légitime. Ca fait totalement froid dans le dos. »
Je comprends que les deux interlocuteurs sont pour le droit à l’avortement, comme la majorité des Français dont France Inter ne s’éloigne guère (ou inversement). Mais quel est leur critère pour autoriser l’avortement à dix, ou douze, ou plus de semaines de gestation ? D’autres personnes pensent à propos de l’avortement ce que ces deux-ci pensent de l’infanticide (par exemple beaucoup d’auditeurs de Radio Courtoisie...). N’est-ce pas un critère personnel (la personne étant plus formée), ou d’assimilation (c’est une personne autonome comme moi) ? Vu l’absence d’argument, il ne s’agit ici que d’opinion dominante (soi-disant bien pensance), dont il ne faut pas s’écarter.
Je constate que mon texte sur la séquence a sauté et par la même occasion de ce qui différencie Agoravox Tv d’Agoravox Fr... Alors je les mets ci-dessous.
Elisa, vous faites un contre-sens.
L’anti-spécisme est à assimiler à l’antiracisme, pas au racisme, qui au contraire, s’assimile au spécisme.
Vous nous invitez "à relire Kant et reconnaître en lui le fondement rationnel de notre humanisme".
Je décline cette invitation quasi-religieuse car je ne considère Kant ni comme un prophète ni ses "maximes" comme une resucée des dix commandements divins transmis par un nouveau Moîse des temps modernes.
Je ne me qualifierais pas d’humaniste mais de personnaliste (que cette personne soit un humain ou d’une autre espèce, terrestre ou extraterrestre).
Depuis Kant, qui par exemple ne connaissait aucun primate (et encore moins les prédécesseurs préhistoriques de l’humain), l’éthologie a fait de nets progrès pour reconnaître des capacités culturelles et sensibles chez d’autres animaux.
Effectivement, un chimpanzé (ou un néanderthalien) peuvent avoir plus de capacité qu’un humain anencéphale, et si on fait vivre un humain anencéphale mais pas un chimpanzé, c’est par un spécisme qui nous assimile aux autres humains (on pourrait devenir un humain anencéphale mais pas un chimpanzé), de la même façon qu’un raciste se permet des choses avec d’autres races (esclavage et autres crimes) parce que ce sont des individus d’une autre race dont il lui est impossible de faire partie.
L’antispécisme n’est pas pour moi un prétexte pour tuer plus d’humains, mais une morale pour plus respecter les autres espèces, par exemple dans ces camps de concentration barbares que sont les élevages industriels.
C’est très bien que Peter Singer se soit occupé, parce qu’il y était attaché, de sa mère malade d’Alzheimer, dont les capacités intellectuelles et personnelles diminuaient. D’autres personnes aiment leurs animaux de compagnie, et on ne leur reproche pas de ne pas les tuer, et c’est très bien.
A propos de ce documentaire, j’ai publié un article intitulé : "New Pearl Harbor made in USA. La naïveté de Marie-Monique Robin, aveugle à la fabrication de boucs-émissaires" :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/new-pearl-harbor-made-in-usa-96412.
A propos de ce documentaire, j’ai publié un article intitulé : "New Pearl Harbor made in USA. La naïveté de Marie-Monique Robin, aveugle à la fabrication de boucs-émissaires" :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/new-pearl-harbor-made-in-usa-96412.
C’est sans perte de pouvoir d’achat lors de l’institution. La parité de
départ est conventionnelle, et elle parle de l’égalité du nouveau nouveau franc avec l’euro pour
la commodité comptable.
1 : en disant que le PACS, qui avait été fait surtout pour les homosexuels, n’est contracté qu’à 5 % par des homosexuels, elle fait une manipulation de la statistique, puisque les homosexuels ne sont environ qu’un pourcent de la population ("en France [...] 0,5% des femmes et 1,1% des hommes se définissent comme homosexuels" http://www.rue89.com/rue69/2010/10/17/1-4-10-dhomosexuels-en-france-qui-dit-mieux-171376) ; ils se pacsent donc environ cinq fois plus que les hétérosexuels.
2 : en disant que si on autorise le mariage homosexuel, pourquoi pas la polygamie, elle fait un amalgame car le mariage homosexuel dont il est question est un mariage entre deux personnes volontaires comme le mariage hétérosexuel déjà autorisé, alors que le mariage polygamique pose de tout autres problèmes sur l’accord et la relation des trois ou plus personnes mariées.
Alors, cette fameuse ou fumeuse "règle 294 des règles généralement admises dans la pratique de l’inhumation des personnes de confession musulmane" a l’air bien introuvable.
- J’ai souvent traversé l’Allemagne en voiture. S’il y a moins de tués sur les autoroutes allemandes, c’est d’abord parce qu’elles sont gratuites et donc beaucoup plus encombrées, ce qui fait des accidents moins graves. La mortalité sur autoroute est liée à l’endormissement, lui-même lié à une monotonie plus importante sur une autoroute peu fréquentée. Du fait de l’encombrement, la très haute vitesse est rarement atteignable. En plus, il y a beaucoup de portions d’autoroutes à deux voies.
- Quelle preuve que diminuer la vitesse limite de 130 à 120 km/h diminuerait de 1% le PIB ? Suffirait-il d’augmenter la vitesse autorisée pour auugmenter le PIB ? Je signale que les accidents, ça fait effectivement augmenter le PIB (frais de garage, hospitalisations...) qui ne calcule que les échanges marchands, quel qu’en soit le coût...
- Le contrôle technique a une efficacité négligeable mais onéreuse sur la sécurité, ce qui est peut-être le but recherché depuis le début. Même le Pr Claude Got reconnaissait son inutilité, insistant sur le fait que les voitures les plus puissantes et récentes tuaient plus que les moins puissantes.
- Sanctionner les mauvais comportements comme circuler sur la voie de gauche ? J’ai l’impression que le but n’est pas la sécurité mais la lutte contre l’entrave à la vitesse. Dans des pays comme les Etats-Unis, on circule dans la voie qu’on veut, et on peut doubler à droite sans que ce soit plus dangereux.
Un phénomène important pour expliquer la formation des vagues scélérates est la résonnance.
L’Ariane rêve du prince (charmant) chevaleresque.
J’ai publié sur Agoravox un texte sur cette interview de notre grand mec : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bhl-a-propos-de-dsk-les-copains-d-94566.
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