Les médias très discrets sur une casserole (écolo) de Nathalie Kosciusko-Morizet

Une pétition sur Change.org a déjà recueilli plus de 41 000 signatures pour stopper la Mega-décharge de Nonant. Voici son intitulé : "GDE, entreprise de l’industrie du déchet connue pour son mépris des règles et des lois, condamnée plusieurs fois pour enfouissement sauvage de déchets dangereux un peu partout en France, a déployé une énergie immense pour pouvoir ouvrir un gigantesque centre d’enfouissement de déchets industriels (le plus grand d’Europe) à Nonant-le-Pin, au cœur de l’Orne, à quelques kilomètres du Haras du Pin. Nous sommes opposés à ce type d’installation obsolète techniquement et très dangereuse pour l’environnement, source de pollutions aériennes, terrestres et hydrologiques au long cours. "

La pétition rappelle par ailleurs l’illégalité dans laquelle se trouve l’entreprise de déchet : "Le Tribunal de Grande Instance (TGI) d’Argentan a ordonné au mois d’Août [2013] des expertises environnementales avant toute ouverture de la méga décharge de déchets industriels de Nonant-le-Pin, et a confirmé l’interdiction d’exploiter la méga décharge avant les expertises dans un jugement rendu début Octobre. Le 22 octobre GDE est passé outre cette décision de justice, avec la bénédiction du préfet en personne et le secours de la gendarmerie !!! Nous sommes scandalisés par cette arrogance, cette brutalité et ce mépris des citoyens et de la justice."

Retour en arrière

Ouest-France rappelle l’historique de cette affaire pour le moins embarrassante pour celle qui se présente à la fonction suprême de la mairie de Paris : "Depuis 2007, GDE a acquis 170 ha pour y creuser des fosses où entasser 150 000 tonnes de déchets par an. Soit 2,5 millions de tonnes pendant dix-sept ans d’exploitation. « C’est un site proche de notre centre de broyage de Rocquancourt (Calvados) et facile d’accès par l’autoroute », plaide l’entreprise, affirmant que le sous-sol est protégé par « une couche épaisse d’argile ». Le projet a d’abord été refusé par arrêté préfectoral. Pour vingt raisons : présence d’une nappe phréatique, incompatibilité avec le plan des déchets de l’Orne, ligne SNCF Paris-Granville... Le dossier a finalement été validé par le tribunal de Caen en 2011. Le préfet Bertrand Maréchaux a été empêché de faire appel par la ministre de l’Écologie de l’époque, Nathalie Kosciusko-Morizet."

Au moment où Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet s’invectivent au sujet de la pollution à Paris, ce dossier démontre que la sincérité n’est pas la première qualité de l’ancienne ministre de l’écologie de Nicolas Sarkozy, ni d’Anne Hidalgo d’ailleurs puisqu’elle appartient au PS qui laisse les choses se faire, dans la suite de l’UMP.

On se souvient de la fameuse photo de NKM et Nicolas Sarkozy en cavaliers, mais il semble plus aisé de chevaucher que de laisser les chevaux tranquilles. Et le Haras du Pin ne "produit" plus directement des cracks du trot, mais toute la région, surnommée le pays des haras, est spécialisée depuis le 19e siècle dans l’élevage de chevaux de course (trot et galop) et de sport. Le Haras du Pin a été le premier site implanté historiquement, en 1715.

Libération avait été un des rares médias nationaux à en parler, mais c’était en 2012, et depuis plus rien... A croire qu’il y a deux mondes clos : Paris et le reste de la France. Et qu’au nom de l’écologie, on peut polluer la planète...

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