Le Culte du cargo, Dieu est américain
« Toute culture peut être considérée comme un ensemble de systèmes symboliques au premier rang desquels se placent le langage, les règles matrimoniales, les rapports économiques, l'art, la science, la religion. Tous ces systèmes visent à exprimer certains aspects de la réalité physique et de la réalité sociale, et plus encore, les relations que ces deux types de réalité entretiennent entre eux et que les systèmes symboliques eux-mêmes entretiennent les uns avec les autres ».
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On peut lire une belle définition de la culture dans un texte qu’a écrit Claude Lévi-Strauss en introduction à un ouvrage de l’anthropologue Marcel Mauss :
« Toute culture peut être considérée comme un ensemble de systèmes symboliques au premier rang desquels se placent le langage, les règles matrimoniales, les rapports économiques, l’art, la science, la religion. Tous ces systèmes visent à exprimer certains aspects de la réalité physique et de la réalité sociale, et plus encore, les relations que ces deux types de réalité entretiennent entre eux et que les systèmes symboliques eux-mêmes entretiennent les uns avec les autres ».
En appliquant la notion de structure aux phénomènes humains, Lévi-Strauss applique à l’ethnologie un mouvement de pensée apparu en linguistique au début du XXe siècle : le « structuralisme ». Après le linguiste Ferdinand de Saussure, ce mouvement a été aussi illustré par le philosophe Michel Foucault, le psychanalyste Lacan et le sémiologue Roland Barthes.
L’anthropologie structuraliste devient dans les années 1960 une arme contre l’ethnocentrisme occidental, autrement dit la tentation de voir dans l’Occident moderne l’aboutissement à ce jour le plus accompli de la civilisation. C’est ainsi que, dans La Pensée sauvage (1962), Lévi-Strauss bat en brèche les idées héritées de Lévy-Bruhl (auteur de La mentalité primitive), qui opposait les « primitifs » incapables de conceptualisation et adeptes de la pensée magique, à la rationalité occidentale. Il s’oppose également à Sartre et à sa conception de la dialectique historique dont sont exclus les peuples sans écriture, prétendument sans histoire.
Avec plus ou moins de bonheur, les successeurs de Lévi-Strauss développent le relativisme culturel : « tout se vaut », avec la volonté d’abaisser l’Occident et de le ramener au niveau commun.
Membre de l’Académie française et docteur honoris causa de nombreuses universités de par le monde, du Congo aux États-Unis, Claude Lévi-Strauss a traversé le XXe siècle en y faisant résonner un message humaniste, mais avec une vision quelque peu sombre de l’avenir.
Athée, dénué d’humour et d’un naturel misanthrope qui s’est accentué avec l’âge, il a dénoncé dès les années 1970 une mondialisation synonyme d’uniformisation : « l’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave ». Pessimiste sur la possibilité de préserver les « fleurs fragiles de la différence », il a observé en 1979 : « le marxisme est une ruse de l’histoire pour occidentaliser les peuples » !
Au cours de ses nombreux voyages auprès de peuples dits « premiers », l’ethnologue s’est intéressé aux moindres aspects de leur vie en société, tous régis par des codes, qu’il s’agisse des recettes de cuisine, des règles de politesse, de l’usage des parures et des masques ou de la narration des mythes. Il a découvert des analogies entre des mythes amérindiens et grecs tout en restant prudent vis-à-vis de la notion d’universalité.
En 2006, la création à Paris du musée du quai Branly, dédié aux Arts premiers dans leur diversité, a été en quelque sorte l’aboutissement de son travail pour faire reconnaître la valeur de ces civilisations d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie et d’Asie.
Les illustrations de l’article sont extraites de l’ouvrage : Saudades do Brasil (Claude Lévi-Strauss, Plon 2008).
Source ici
http://www.herodote.net/index.php
Tags : Culture
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