La France Big Brother : Entretien avec Laurent Obertone 2/2
Deuxième partie de l’entretien réalisé mercredi 18 février avec Laurent Obertone autour de son dernier ouvrage, la France Big Brother, publié aux éditions Ring.
Partie 1 :
32 réactions à cet article
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Je pense que ça se passe de tout commentaire, apparemment je ne suis pas le seul à le penser, m’enfin ?
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Je suis d’accord avec tout ce que dit ici Laurent Obertone. Du coup, je n’ai pas grand chose à ajouter sinon que cet entretien est excellent, que le contenu est à la fois tragique et évident !
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J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi creux que ce type !
L’entendre se démener ainsi pour ramener ses catégories inopérantes, fait pitié.
Et malheureusement tous ceux qui ressentent pitié et dégoût, ont honte de leurs sentiments et préfèrent ne rien dire.
Robin, Zemmour, Obertone ... jusqu’où descendra-t-on dans l’incapacité intellectuelle ?-
J’ajoute que comme toujours, ce genre de personnage parvient toujours à gagner l’admiration d’une poignée de gens brillants.
C’est assez irrationnel, comme l’attrait physique, est-ce un attrait pour un trait de caractère ? ... grossièrement, j’appelle ça faire "pitié".
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@lemi
"Gagner l’admiration de gens brillants."
N’exagérons pas ! Obertone ne dit rien que nous ne sachions déjà. C’est tout.
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@lemi : "J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi creux que ce type !"
J’avoue ne pas comprendre votre réaction, Lemi. Ce type, comme vous dites, fait un certain nombre de remarques et d’analyses très pertinentes dans cet entretien.
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"Mais d’où parle t’il ce monsieur ?"
La réponse ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Obertone
Et de quelle "ascension fulgurante" parlez-vous ??
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@Qaspard Delanuit
"nombre de remarques et d’analyses très pertinentes dans cet entretien"Comment dire la sincérité de mon effarement ?
Vous ne voudriez pas essayer de visionner cet entretien encore une fois ?
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@lemi "Comment dire la sincérité de mon effarement ?
Vous ne voudriez pas essayer de visionner cet entretien encore une fois ?"
Vous pourriez aussi essayer encore une fois de formuler une critique plutôt qu’un suite d’exclamations de stupeur ?
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@Semi Kebab : "Je parle de sa facilité très rapide d’accéder à une certaine "notoriété" en seulement trois bouquins"
Notoriété... facilité... en passant par l’AIL pour parler de son bouquin ?
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@Semi Kebab : "Car objectivement, à part débiter un discours proche de la vérité et emprunt de bon sens qui font cruellement défaut à la propagande de la pensée unique dominante..."
C’est-à-dire en faisant exactement ce que personne ne fait dans les médias. C’est déjà pas mal !!
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@Semi Kebab : "Obertone, il y a un bail que je m’en était rendu compte perso..."
Moi aussi, mais là n’est pas la question. Il ne s’agit pas d’informer ceux qui sont déjà dans la résistance intellectuelle mais de trouver la forme permettant d’éveiller votre voisin, votre boulanger, votre mère, etc.
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@Qaspard Delanuit
il vous dit simplement que ce monsieur dit ce que sa cible veut entendre -
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@jeanpiètre : "il vous dit simplement que ce monsieur dit ce que sa cible veut entendre"
Ok, mais on peut dire ça de tout ceux qui disent des choses intéressantes et vraies. Faut-il en conclure qu’il ne faut écouter que les gens qui disent des choses non intéressantes et fausses ?
Ne serait-il pas plus indiqué de se demander simplement si ce que quelqu’un dit est VRAI ou FAUX, à quel degré, etc. ?
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@Semi Kebab
"mais il est déjà étiqueté "de la mouvance d’extrême droite" donc nos voisins, boulangers, nos mères qui votent PS ou UMP auront tôt fait de balayer d’un revers démocratique et républicain les arguments de ce nouvel écrivain qui monte."
Ah bah faudrait savoir !! Je croyais que son chouchoutage par les médias pour le faire aimer du public était singulièrement suspect !?!
Il est trop politiquement correct, comme c’est bizarre !
Il n’est pas assez politiquement correct, comme c’est étrange !
En gros, vous n’êtes jamais content, quoi.
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@Semi Kebab
"Obertone fait des constats, mais n’apporte pas de solution."
Si tous les journalistes et universitaires faisaient déjà des constats justes (c’est leur boulot), on pourrait ensuite envisager des solutions politiques.
D’ailleurs, qui apporte des solutions aujourd’hui ?
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excellent Obertone !J’ai lu les trois livres précédents , celui-ci est le meilleur...A lire absolument !-
@ lemi :
"J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi creux que ce type !"
=> Vous ne devez pas trop vous attarder sur ce que nous proposent nos différents médias...
Pour ma part, je suis assez d’accord avec ce qu’il dit. Même s’il enfonce parfois des portes ouvertes : le problème de la domestication, en revanche, n’en est pas une. C’est un vrai problème totalement occulté par la plupart des gens ayant voix au chapitre.J’émets juste une réserve sur le cas Zemmour : je crois qu’il n’a rien à craindre, en tout cas aucune "mort sociale". Ce que redoute le prêt-à-penser, c’est la multiplication des Zemmour. Mais le fait qu’il officie publiquement, je pense que ça n’est pas pour déplaire à la plupart des hypocrites médiatiques.
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@Éric Guéguen
Oui, la domestication est le sujet le plus original et intéressant de l’entretien. Que pourriez-vous nous en dire ?
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@un primate
C’est marrant, j’ai l’impression que vous me tendez le micro.
En quelques mots, je pense que notre époque se paie de mots, que plus nous insistons lourdement sur la promotion de la "démocratie", de la "liberté", de l’égalité", de la "laïcité", moins nous y croyons, et surtout plus nos "élites" ont des doutes quant à leurs capacités à nous en convaincre.
Il y a des constantes dans l’histoire. L’homme moderne n’est pas plus intelligent que l’homme médiéval ou que l’homme antique. Les nécessités sociales demeurent. De tous temps il s’est agi de maintenir un certain ordre social, soit verticalement par les religions, soit horizontalement par le marché. Nous nous croyons plus malins parce que nous avons mis au jour cette seconde forme d’"ingénierie sociale" et que nous avons l’illusion de liberté dans des choix totalement futiles au regard de ce dont est capable l’être humain générique. Mais nous sommes en train de déchanter parce qu’en définitive, l’horizontalité marchande sous-tend sa part de verticalité : hommes d’affaires, agioteurs, spéculateurs sans vergogne, etc., toute cette frange qui se sert sur la bête.
Toute société a besoin de verticalité, et en entretenant au sein des masses l’aversion pour elle, on les empêche de s’interroger sur la verticalité légitime au profit d’oligarques œuvrant pour leur compte personnel sous couvert de droits de l’homme ou d’autres conneries de ce genre.
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@Éric Guéguen
Oui mais quid de la domestication ? Vous n’en parlez pas directement. Le sujet m’intéresse. J’ai toujours eu l’intuition que l’homme était un animal domestique. D’autres diraient un esclave.
Qu’en pensez-vous ? Est-ce que cela n’expliquerait pas notre époque ? Une société d’animaux domestiques donc sans transcendance, sans verticalité.
Je vous "tends le micro" parce que vous me semblez être un des agoravoxiens les plus avertis et pertinents.
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@un primate
Ah eh bien je vous remercie du compliment.
Je vous avouerai tout d’abord que je ne crois pas du tout en une humanité homogène. L’homme n’est pas en bloc ceci ou cela. Certains hommes sont ceci, d’autres cela, avec une infinité de nuances entre tendances qu’aucune "science sociale" ne parviendra jamais à décortiquer sous forme d’équations. C’est à la fois ce qui fait la richesse de l’espèce (c’est évident)... mais aussi son drame (ce qui l’est moins).
C’est le drame de l’espèce car en conséquence on ne peut jamais prévoir les comportements, les capacités et les propensions de tous les individus qui composent une société politique. Nous aimerions nous convaincre du contraire parce que notre seul recours est de légiférer de manière uniforme, d’instituer des normes par écrit et dans l’optique que tout le monde sera capable de s’y plier, mais c’est impossible.
Pour vous faire mieux comprendre la façon dont je vois les choses, vous êtes-vous déjà interrogé sur ce que pourrait être un monde quasi parfait ? Pour moi, ce serait un monde où chacun serait capable de s’autogouverner. Il n’y aurait aucune loi. Il y aurait des conflits, mais la raison appliquée de chacun permettrait d’en sortir pacifiquement. Eh bien même ceci ce ne serait pas une société horizontale, seulement chacun serait capable de se remettre en question (rappelons qu’on est là dans l’utopie totale), de s’en tenir à son dû propre et de reconnaître le dû d’autrui, bref, de fonder son comportement sur un ordre transcendant. Combinez ce que je viens de dire avec la diversité des caractères au sein de l’espèce : vous obtenez autant de sensibilités à ce que pourrait être l’auto-gouvernement responsable qu’il y a d’individus. Comme c’est ingérable, la société doit niveler par le bas, se calquer sur les propensions des moins sensibles à cette liberté responsable... et donc promouvoir la domestication générale.
Vous ai-je tant soit peu répondu ?
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@un primate : "Oui mais quid de la domestication ? Le sujet m’intéresse. J’ai toujours eu l’intuition que l’homme était un animal domestique. D’autres diraient un esclave. "
Le meilleur auteur sur ce sujet est Carlos Castaneda. La socialisation de l’enfant est la domestication. Pour y échapper il faut être un "sorcier" capable de se libérer de l’envoûtement que constitue la socialisation. Et pour ne pas devenir fou, il faut constituer des communautés de sorciers capables de passer d’une réalité à une autre. Lisez cet auteur par ordre chronologique et ne vous préoccupez pas de ce qu’on écrit sur lui et son défaut d’authenticité.
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ça se touche sur des lieux communs alors que la conférence de chamagne est boudée , allez comprendre
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La forme la plus accessible d’une communication de type philosophique est l’entretien avec visage visible.
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