Comme vous le savez, Françoise
Dolto, était Pédopsychiatre,
médecin d’éducation. Personnalité
complexe chrétienne et scientifique. « Devenez
comme des enfants et vous connaîtrez Dieu. »
Il faut avoir gardé une sensibilité d’enfant pour épouser
ce métier à la manière d’une vocation. Quelques critères
qu’elle mettait en avant :
L’enfantest
une personne qui
a l’intuition
de son histoire, doté d’un savoir brumeux
et inconscient. N’est
pas la propriété
des parents .
L’image
inconsciente du corps,
l’enveloppe
imaginaire son
premier
moyen d’expression, le
langage symbolique, le
mystère,
la
liberté.
L’adolescence et le changement de carapace,
acquisition d’une autre enveloppe. Période de repli, de
vulnérabilité et d’agressivité.
A chacun sa spécialité, Lacan était autre, original, cultivé et lui aussi tout à fait atypique.
S’articulent dans les
commentaires, même si cela n’est pas révélé, une espèce de
rivalité, voire une confrontation suspicieuses entre deux
positionnements, deux modes d’être et de penser. C’est le
conflit immémorial entre la démonstration rationnelle et son besoin
de produire des preuves, et ce qui relève du surnaturel et du
mystique. La pensée rationnelle et « objective »
s’affirme comme incompatible avec la croyance qui manifestement
développe une subjectivité et un irrationnel. Classiquement cela
produit des positionnements intransigeants.
J’ai choisi Françoise Dolto
car elle illustre par sa personnalité complexe de chrétienne
(irrationnelle) et son engagement de psychanalyste, scientifique
freudienne (rationnelle) les deux composants de l’âme humaine ou si
vous préférez deux pôles de la cognition qui sont souvent en
confrontation en nous et entre nous. La démarche la plus saine et de
régler d’abord ce conflit ou pseudo-conflit en nous. Ce qui
d’ailleurs a le mérite de donner à la personnalité humaine une
richesse de créativité et une illumination qui tend vers la
complétude.
En plus, ce sujet est
essentiel, il mériterait une sérénité, une réflexion profonde.
c’est assez malvenu dans ce climat de superficialité
journalistique tout juste bon pour expédier les affaires courantes et
qui se situe à mille mille de la recherche du sens de la vie et de
la mort.
Entre nous, un personnage aussi insolite que Jésus qui traverse le temps, entre réalité et mythe, qui charrie autant de passion, de haine, d’enthousiasme, de rejet, de polémique et de vocation est non seulement historique, mais aussi bien présent au coeur de la psyché humaine. Le bon sens.
Je viens de survoler le doc. d’Anne de Souzenelle, tout cela ne m’est pas étranger, mais j’avais choisi de parler ce Matin d’une femme à la fois scientifique et pragmatique, Françoise Dollto.
Dans le labyrinthe de la vie il existe pour chacun mille orientations.
Tout en te parlant j’écoute A.de S. évoquer la spiritualité qu’évoque Rembrant. Pour moi par exemple je me sens plus prés de Baudelaire dans les phares. Voici l’évocation du poète :
Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
Et d’un grand crucifix décoré seulement,
Où la prière en pleurs s’exhale des ordures,
Et d’un rayon d’hiver traversé brusquement ;
Je suis sans doute plutonien, c’est un peu ma vie.
En revanche la conclusion philosophique me parle.
Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
Sont un écho redit par mille labyrinthes ;
C’est pour les coeurs mortels un divin opium !
C’est un cri répété par mille sentinelles,
Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;
C’est un phare allumé sur mille citadelles,
Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois !
Car c’est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
Que nous puissions donner de notre dignité
Que cet ardent sanglot qui roule d’âge en âge
Et vient mourir au bord de votre éternité !
Fort heureusement Pluton n’est pas la seule influence.
"On sait de temps immémorial combien cette fable de Jésus-Christ nous a été profitable." Pape Léon X
Non monsieur, mais je n’ai pas envie de recommencer mon article.
Problème d’historicité
Pas du tout, voir dans le Talmud, Jésus à tout de même dérangé par ces conceptions et sa vie insurrectionnels. La spiritualité, comme l’expression artistique sont une question de sensibilité et d’inspiration. Michel O. ce philosophe pour lequel j’ai une certaine admiration, n’a pas plus la fibre artistique que spirituelle et pourtant...un exemple parmi d’autres.
Il n’existe aucun témoignage écrit sur Jésus, hors les évangiles qui
sont truffés de contradictions. Il y a du reste, mieux à dire. Non
seulement le Christ n’a rien écrit lui-même, mais on n’a rien écrit sur
son compte. La Bible ? Elle ne peut nous fournir la preuve que le
Christ ait été un personnage réel et même elle nous fournit force
preuves contraires. En dehors du Nouveau Testament, aucun auteur
parmi tous ceux qui auraient été les contemporains de Jésus, ne nous a
transmis à son sujet le moindre renseignement.
Écoutez, j’ai passé un moment sur mon article, j’ai travaillé 50 ans à construire, à déconstruire, à analyser et à vivre tout simplement. Je n’ai pas de remède miracle, je suis un cherchant qui admet que tous mes échecs furent imputables à ma maladresse, mon inexpérience ou mon manque de connaissance. Il existe des bonnes questions pour chacun de nous, elles s’accompagnent de réponses ou non, mais nous avons tous des ressources pour tendre vers la sérénité.
Vous proférez des affirmations comme un enfant qui dit pourquoi, pourquoi, pourquoi...il est d’autres moyens d’investigation, les miens ne vous conviennent pas et les vôtres ont peut être effleuré mon esprit, j’ai du y répondre en son temps.