Je précise tout de même que je vous remercie pour cette abondante littérature relativement à Guy Debord, un aspect de la communauté de l’être ou la société de l’avoir s’impose. Pour cette raison sans doute, G. Debord traversa le ciel de Paris à la manière d’une comète, 20 ans tout de même. Cependant, j’aime bien voir le verre à moitié plein, la vie est déjà tellement difficile. La critique tout à fait objective ne figure pas vraiment dans les attributions humaines. Ce n’est pas vraiment ma spécialité.
Pour en revenir à Debord, son message ne fut pas inutile, même entaché d’Ego et de plagiat. Je priorise la communauté de l’être.
Bien entendu, à l’aube du monde, des illustres inconnus de génie, des inventeurs, ont donné à des passeurs expérimentés ou non l’occasion de briller. Depuis le début des temps, c’est une métaphore, certains écrivent, d’autres interprètent, mais surtout la créativité et son expression tient de la communauté de l’être, elle est le fruit de la COLLECTIVITÉ HUMAINE.
La société de l’avoir en revanche qui sévit depuis Platon a changé de registre. Le mérite de Francis Cousin est de le crier. Celui d’insister aussi sur la sagesse anté-socratique. Ce vocable d’ailleurs n’existe pas et pour cause, il dérange.
D’ailleurs, Francis Cousin, comme beaucoup d’autres, précise bien qu’il n’a rien inventé, il n’est qu’un passeur passionné, à la verve abondante certes...c’est humain. Je le pense authentique.
Dans le sens de votre commentaire, j’ai découvert un jour que Léonard de Vinci qui cumulait l’art de la découverte et de l’interprétation, avait pillé les artisans et inventeurs de son temps. La discrétion et la modestie artisanale ne passe pas toujours les siècles. Son mérite était donc également de s’approprier les trésors pour les faire s’illuminer à la face du monde (l’art de la publicité dans le sens noble) De plus il scandalisait, les retombées furent donc abondantes.
Dans le même sens que votre commentaire, Georges Brassens découvrit un jour un petit recueil de poèmes chez les bouquinistes du bord de seine. Il sut mettre en musique le poème d’Antoine Pol, (les passantes) une complainte touchante et profonde.
Respecter les sources et savoir les communiquer est un art suprême.
Ainsi vous avez emprunté le nom malheureux du héros de Robert-Louis Stevenson, un grand monsieur. Pas trop lourd à porter ? enfin vous avez l’avantage de rencontrer la sagesse avec le Dr Jekill. Bonne soirée.
Francis
Cousin, le « physiologue intemporel » nous dit :
Le début de l’intelligence humaine en radicalité de profondeur,
c’est de comprendre que le faux est consubstantiel à toutes les
vérités officielles du pouvoir démocratique de la tyrannie de la
valeur. » « Les médias disent le faux par essence ». « Elles
sont la déjection intestinale du pouvoir marchand. »
Ce
sont des propos de chirurgien de l’âme, le langage est marxien et
jargonneux j’en conviens. La richesse vaut plus par le fond et le
sens.
Fabrice
Luchini, en ménestrel séducteur, manieur de jolis mots, évoque
avec talent l’hélianthe imaginaire qui émerge de la déjection du
pouvoir marchand. C’est l’art de l’illusoire, c’est beau et
utile pour la santé de l’âme des midinettes, mais pas seulement.