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Gaccio vs Tillinac : Que sera la France demain ?

 

Le 8 mars dans Ce soir ou jamais, Frédéric Taddeï débattait avec ses invités de l’inévitable sujet de discussion du moment...

 

L’écrivain Denis Tillinac, proche de Jacques Chirac, analyse la raison profonde de la montée en puissance de Marine Le Pen en France et des populismes dans toute l’Europe : "Le peuple français dans ses profondeurs a peur qu’à l’échéance de 1, 2, ou 3 générations les flux migratoires incontrôlés soient tels qu’on aboutisse à un autre pays".

 

C’est, notons-le, la préoccupation qu’exprimait déjà Jean Raspail chez le même Taddeï le 3 février dernier, ou encore celle que développaient il y a quelques mois des figures aussi différentes que Thilo Sarrazin en Allemagne, Mark Steyn au Canada, Oskar Freysinger en Suisse, ou Ahmed Al-Sarraf au Koweït (sans parler, en France, des Zemmour, Xavier Lemoine, Malika Sorel, Renaud Camus, Jean-Paul Bourre, etc.).

 

Et Tillinac de mettre en garde sur l’ascension future de Marine Le Pen : "Tant qu’il n’y aura pas une réflexion de fond sur ce que peuvent donner ces flux migratoires incontrôlés et incontrôlables [...] le Front National montera. Non seulement Marine Le Pen sera première, mais 25, 30, 35, 40% ne paraissent pas extravagants."

 

De son côté, Bruno Gaccio a considéré que l’avenir inévitable en France était celui du brassage des populations et du grand melting pot, la France n’ayant d’ailleurs déjà plus vraiment d’identité (sans monnaie, sans frontières, sans culture - sinon américaine). Des propos qui rappellent ceux d’Alain Minc, et finalement ceux de l’intelligentsia dans sa majorité : Jaques Attali, Philippe Douste-Blazy, Jack Lang, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, Julien Dray, Emmanuel Todd... Les Français inquiets râleront pendant quelque temps, selon Gaccio, en votant notamment FN, mais ils finiront selon lui par s’habituer à la situation et à l’accepter. Qui vivra verra...

 

L’affrontement entre les deux camps qui se dessinent sur cette question identitaire sera probablement plus structurant dans notre vie politique à venir que la traditionnelle opposition droite/gauche. C’est finalement l’opposition entre les (alter-) mondialistes adeptes de la world culture et les (alter-) nationalistes attachés aux traditions. Voici un clip de propagande réalisé justement par un de ces pôles de résistance au mondialisme (Renaissance catholique en l’occurrence), qui permet de cerner un peu mieux l’antagonisme (à regarder avec la distance critique qu’il convient de conserver face à toute propagande) :

 

Tags : France Immigration Mondialisation Marine Le Pen




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6 réactions à cet article    


  • 5 votes
    iakin 10 mars 2011 12:58

    Je n’ai pas vu cette émission de Taddeï, et si je me fie à l’extrait que vous avez posté, je trouve effectivement les questionnements de Tillinac plus posés que les propos limites aberrants de Gaccio qui imagine l’avenir comme une gigantesque partouze mondiale... et pourtant on ne peut pas dire que j’ai en moi la fibre nationaliste.
      
    Mais en ce qui me concerne je ne peux pas m’empêcher de voir là un peu les deux faces de la même médaille, je ne comprend comment ils peuvent ressentir l’un comme l’autre si profondément la dissolution de la culture ou de l’identité française, que ça soit pour le déplorer ou pour s’en réjouir... bien que c’est vrai qu’en ce moment nous souffrons de beaucoup de conformisme et que nous produisons surtout un gros paquet de merde sans intérêt, il n’est pas nécessaire non plus de retourner des millénaires en arrière pour percevoir le rayonnement de la France. Il faut croire que le monde est apparu en 1980 pour s’effrayer de la disparition de notre pays...
     
    Quand à la disparition du clivage droite/gauche au profit de la question identitaire... la ficelle est un peu grosse tout de même. Il me semble qu’au contraire on perçoit rapidement les limites de l’analyse nationaliste lorsqu’il s’agit d’expliquer la crise actuelle, et même si mettre tous les problèmes sur le dos de la construction européenne peut avoir un certain succès de prime abord, on s’aperçoit que lorsqu’il s’agit d’aborder la questions des conflits mondiaux par exemple la droite se retrouve rapidement coincée entre une approche légèrement marxisante (qu’elle n’ose apparemment pas approfondir) et la traditionnelle guerre de civilisation/religion auxquelles je pense relativement peu de français ont envie d’adhérer.
    D’où les contradictions auxquels le FN commence déjà à faire face, comme par exemple le fait de parler des immigrés comme des victimes de l’exploitation patronale d’un côté, et de l’autre comme des sauvages qui veulent nous envahir.
    NDA, lui, va devoir s’affronter au fait qu’on ne peut pas non plus mobiliser les classes populaires tout en continuant à traiter les chômeurs de fainéants ou de délinquants.
    Et Asselineau va s’apercevoir un de ces quatre qu’on ne peut pas en même temps dénoncer l’Union Européenne, défendre la Vème république gaulienne, et refuser le nationalisme.
     
    Donc malgré tout le carnaval qu’on nous en fait sur internet, et maintenant même un peu dans les médias, tout ça est un peu déjà voué à s’effondrer.
     
    Enfin vous n’échappez pas non plus aux contradictions quand vous mettez dos-à-dos les altermondialistes et les nationalistes... parce qu’entre les deux, qui est-ce qui défend l’idée de "consommer localement", qui est-ce qui se remet à planter des légumes dans son jardin et en revient aux recettes de grands-mères ?
    Se passer de voiture, arrêter de se taper des gros films américains, accepter de manger moins de viande et d’arrêter d’exploiter les autres, est-ce que ça convient vraiment à la virilité d’une société nationaliste ?


    • 8 votes
      julien58 julien58 10 mars 2011 13:33

      Le vrai problème n’est pas dans le melting pot, ou pas le melting pot.


      Le vrai problème, c’est de savoir si la majorité des gens qui viennent en France vont pouvoir trouver un travail.
      Et la réponse est évidemment non : aujourd’hui il y a déjà plusieurs millions de chomeurs en France, avec seulement quelques centaines de milliers de postes proposés sur le site de l’ANPE.

      C’est pourtant clair, non ?

      Et il y aura sûrement de moins en moins de travail ; c’était le but dès le début de l’industrialisation : remplacer l’homme par la machine. Et c’est une bonne chose que l’homme n’ait plus à se tuer sur des tâches infernales. Seulement, cela veut dire qu’il faut redistribuer l’argent correspondant au travail des machines à l’ensemble de la population, et pas montrer du doigt les gens sans travail. Comme ce que j’entendais de la bouche de quelqu’un de ma famille : "Ils ne font pas beaucoup d’efforts pour trouver un travail quand même !". Autant dire que cela m’a fait sursauter.

      • vote
        webrunner webrunner 11 mars 2011 10:58

        c’est le moment de lire le bouquin de Soral, non ?


        • vote
          tousensemble tousensemble 11 mars 2011 14:31



          Tillinac..bhl...minC...zeymour des oiseaux de mauvais augure..........tousensemble


          • 1 vote
            jeaniphe jeaniphe 12 mars 2011 11:13

            Le bouquin d’ALain Soral ok mais surtout il faut lire René Guénon notamment "La crise du monde moderne", "Orient et Occident" ,"Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps".


            • vote
              arpontar 13 avril 2011 10:41

              TILLINAC ...FERME LA...TU ES TROP PROCHE DU POUVOIR...J’ESPERE QUE TT TE BRULERAS LES AILES...REJOINS MENARD ET LE fn....ARPONTAR



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Auteur de l'article

Douglas Barr


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