Possible. Aussi convaincant que de prétendre que tout vient
du passé de dhimmi de sa famille en Algérie, et son éviction finale.
Mais cela n’apporte pas grand-chose au débat. Quels que soient
l’agenda caché de Zemmour ou les traumatismes
infligés par l’histoire récente à sa famille, cela ne dit rien du danger
islamiste dont on peut débattre indépendamment de la personnalité de Zemmour, qui
dit simplement que le danger est réel. Il a tort, il a raison ? On oublie
Zemmour, et on réfléchit avec sa tête.
Votre commentaire expose clairement la position de Zemmour,
que vous jugez erronée. Soit.
Pour ma part, je dirais que le futur est imprévisible, et
que tout est possible.
Lénine, quand il rentre en Russie, rentre dans un pays en
voie de décomposition politique suite à la guerre de 14. Mais le pays n’est pas
encore communiste, loin de là. La force
de Lénine, c’est le Capital et sa structure intellectuelle élaborée au XIXème
siècle, et une minorité très active et solide sachant ce qu’elle veut. Face à
lui, c’est pas aussi clair, aussi déterminé et structuré. Et Lénine emporte le
morceau pour 70 ans.
L’argument majorité/minorité n’est pas décisif dans l’histoire,
dont le cours ne suit pas les règles de la démocratie électorale ou des
sondages. Certains disent qu’une minorité de 10% déterminée peut fixer un
nouveau cours des choses. En cas de crise politique et économique grave (un effondrement financier peut faire
des ravages du type guerre) en France, la
minorité islamiste pourrait entraîner la majorité musulmane, ou du moins
bénéficier d’une bienveillance communautaire. Lénine avait Le Capital, les islamistes
ont le Coran, avec dans les deux cas une lecture littérale de ces grands
Livres.
Impossible, à mon avis, de dire aujourd’hui qui a tort et
qui a raison. Le futur n’est pas prévisible.
Quand ma belle grand-mère, pas loin de 90 printemps, a passé
des heures sur le billard, j’avoue m’être posé cette question interdite.
Mais voilà que je m’oriente moi-même doucement vers le grand
âge. Et que je m’imagine dans la situation de ma belle grad-mère. Peu-être
aurais-je prié les toubibs de me fiche la paix, la paix éternelle.
Bien d’accord, Attali est dans son rôle et dans sa caste,il ne s’en cache pas. Sa posture vaguement de gauche est un peu surfaite, mais il n’est pas seul dans ce cas parmi les mondialistes. Et il a qqes arguments : le formidable enrichissement de la Chine, la croissance de l’espérance de vie dans le monde ...
Son "enfumage" c’est sa passion d’avoir toujours raison, de voir toujours plus tôt et plus loin que les autres. Forcément il se plante mais se rattrape aux branches comme il peut (le retour de la question nationale, qu’il tente de s’approprier à sa manière).